Un nouveau guide qui s’ajoute aux existants, c’est un signe du décollage économique du secteur. Qualités et défauts de ce nouveau venu à partir d’une lecture attentive. Nul n’est parfait.
Nous avions bien dit que la signalisation dans les Landes était défaillante, et en particulier dans les traversées d’agglomérations. Des guides existent déjà, aux éditions Ouest-France (par Michel Bonduelle), aux éditions Chamina, ou chez Itinérances à vélo. Ils sont répertoriés dans la vitrine internet de la Vélodyssée.
Le Routard s’y met, après son guide de la Loire à vélo.
Aussi épais que le précédent, il en a les mêmes défauts, notamment le fait qu’il ne fournisse aucun plan de ville alors que c’est bien là que se trouvent les principales difficultés, et que son épaisseur soit propre à faire frémir les adeptes du voyage chargé, ou léger. Aucun voyageur chevronné n’appréciera sa spirale surdimensionnée, mais admettons que ce guide pourrait n’être sorti du sac qu’en cas de difficulté. N’empêche, pour la section landaise que j’ai parcourue récemment, il m’aurait envoyée loger ailleurs que ce que j’ai trouvé moi-même (ce qui aurait été dommage, les campings de Soustons, d’Ichoux, de Saint-Julien en Born sont tous très bien, aucun d’eux ne figurant dans le guide, ni ceux de la dune du Pyla). En revanche il m’aurait peut-être rendu service là où j’ai perdu l’itinéraire, entre Léon et Saint-Girons par exemple1 J’ai utilisé uniquement ma carte Michelin, comme d’habitude en Aquitaine. Jusqu’à il y a peu les pistes cyclables indiquées par un filet rouge s’y trouvaient parfaitement. La nouvelle catégorie, en vert pointillé, m’a paru beaucoup moins fiable..
Je regrette en tous cas que ne soient même pas ébauchées les pistes « perpendiculaires », vers Soustons par exemple, et surtout vers Bazas, et que celle de Saint-Julien en Born soit incomplète.
Au crédit de ce guide on trouvera une assez grande quantité d’hébergements ou de campings, sans doute assez pour se dépanner. Et comme la carte Michelin ne correspond pas vraiment à ce qu’on découvre sur le terrain, je ne peux que recommander de se munir d’un guide.
Sur cette page manquent : le début de la piste « Mios-Bazas » (qui démarre à Facture) et la mention de la gare de Facture, reliée à Bordeaux et se prolongeant jusqu’à Dax au moins.
Celui-ci a plusieurs avantages : d’abord il se trouvera partout, maisons de la presse et librairies; ensuite il couvre tout l’itinéraire, même s’il n’aide guère à résoudre les principaux problèmes; enfin il nous mène jusqu’en Espagne, bien qu’il ne se donne même pas la peine d’aller jusqu’à la gare d’Irùn.
Un plan des liaisons ferroviaires dénote la présence dans l’équipe de Philippe Coupy. Ancien salarié de l’AF3V, il fut auteur de guides Chamina, puis directeur du syndicat professionnel France Vélo Tourisme, qui figure en bonne place dans le guide, alliant pragmatisme économique et attention aux besoins des clients.
Mais qui est donc ce client ? Un automobiliste qui fait du vélo à l’occasion ? Les tarifs de camping (« 2 personnes plus un véhicule ») sont les siens. De très grands sportifs ? Sans doute pas, « les étapes proposées sont prévues pour être parcourues en une journée », 25 km en moyenne ! Est-ce que la création d’ « Echappées » n’a pas été copiée sur un concurrent? Il est dommage qu’il n’ait pas repris à Chamina le souci des liaisons ferrées, cadences et accessibilité. Nul n’est parfait, un guide rend toujours des services et on ne devrait pas avoir à penser qu’il devrait se substituer à la signalisation sur le terrain… Mais ils le doivent. Les guides se justifient par ce qu’ils apportent qu’on ne trouverait pas sans eux. N’ayant pu consulter les guides concurrents, je m’en tiens là.
- Si vous n’appréciez pas trop l’aspect mercantile du littoral landais, attendez la très proche sortie d’un guide de la véloroute des pèlerins, avec l’Espagne en ligne de mire, comme ici, mais sur un itinéraire qui passe par des lieux moins fréquentés par le tourisme de masse. Je vous en parle dans quelques jours.
Découverte des lieux dans mon article récent Se rouler des longueurs dans les Landes
Bonjour, pour mon premier petit périple à vélo je souhaite suivre une partie de la Vélodyssée (Pontivy/ Bayonne) et continuer vers les Hautes-Pyrénées.
Seulement je pourrais le faire au mois de Mai, je pense que c’est un peu tôt pour l’ouverture des campings et peut-être aussi pour la météo. Qu’en pensez vous ?
Merci de lire ce blog. Mais pour cette question, le mieux est de la poser sur un forum de voyage, par exemple Voyages forum, qui a une section vélo d’habitude très active, ou velotaf (qui s’occupe plus de vélo quotidien, mais pas seulement). Je met en lien la section vélo de voyage forum (qui semble en panne ce soir). Velotaf est en lien dans la colonne de droite de ce blog.
Et merci pour ces pistes?
Je pars début septembre sur la vélodyssée et je me demandais si oui ou non j’allais acheter le guide du routard, sachant que j’ai été déçue d’un guide sur la ViaRhôna : épaisseur, pages superflues, tarif, etc. Vous m’avez convaincue de ne pas investir, merci à vous.
Il y a d’autres guides ! Voir le lien indiqué à la fin du premier paragraphe de cet article.
Merci pour votre expérience, j ai parcouru la Vélodyssée en fin d’été, pour moi on peut assez facilement se passer de guide. Il est vrai que la signalisation est parfois limitée mais c’est l’occasion de discuter avec des « locaux ». Je l’ai faite dans le sens sud – nord, mais la signalisation est plutôt nord – sud (vent dans le dos). Merci ?
Bonjour on aimerait parcourir la vélodyssée en partant du Morbihan et en allant jusqu’à Hendaye, mais quelle est la meilleure solution pour rentrer? Avez-vous des solutions ? Transporteur, bus, train ?… merci de nous éclairer.
Bonjour, désolée, l’article présente un guide, pas un itinéraire. En principe les réponses se trouvent dans les guides, justement, mais je montre que celui-ci n’est pas bon. Donc il faut chercher ailleurs, par exemple dans mon article récent sur la préparation des voyages à vélo.