jeudi, 07 mai 2015
Augmentation de la fréquentation des voies vertes
Les DRC, Départements et régions cyclables, font le point sur la fréquentation des itinéraires nationaux. Utilisation au quotidien en ville, en itinérance dans les zones rurales, et des grosses différences corrélées à l'intérêt manifesté par les autorités.
La fréquentation a augmenté de plus de 10% entre 2013 et 2014, selon les comptages effectués par les 106 compteurs pris en compte par les DRC, pour atteindre 108 passages par compteur et par jour en moyenne en 2014, avec des différences logiques suivant les jours et la saison. La fréquentation quotidienne en milieu urbain est 1,5 fois supérieure à la fréquentation moyenne totale.
En milieu urbain, l’utilisation du vélo est plus étendue dans l’année qu'en milieu rural, avec une saison qui court d’avril à octobre. D'ailleurs la fréquentation connaît un creux pendant la haute saison, ce qui montre bien le rôle des voies vertes dans la vie quotidienne. Le milieu urbain montre ainsi une fréquentation principalement utilitaire, avec un nombre de passages plus important les jours de semaine que le week-end. En semaine, la fréquentation connaît un pic matinal à 8h puis un second en fin de journée, vers 17h.
7 itinéraires à longue distance ont été plus particulièrement analysés. Dessus, on remarque des horaires de fréquentation de loisir, et peu de déplacements liés au travail.
La véloroute du littoral (n° 1) reçoit 54% de sa fréquentation en saison estivale (contre 40% pour l’EV4 et l'EV17 par exemple).
Les chiffres de l’EuroVelo 6 sont principalement issus de compteurs en milieu rural, ce qui peut expliquer des chiffres relativement faibles comparés à d’autres itinéraires aussi bons mais moins bien vendus. Ces chiffres témoignent davantage de pratiques de loisirs et d’itinérances que de pratiques utilitaires. À terme, l’intégration des compteurs situés dans les agglomérations traversées par l’itinéraire permettra d’affiner l’analyse, et de se rendre compte de grandes différences entre villes.
La ViaRhôna (17) affiche un taux de croissance record (+22%) ce qui montre sans doute l'évolution de la réalisation et la très forte promotion récente. Cet itinéraire en plein développement mériterait une couverture de compteurs également dans les agglomérations traversées, ce qui n’est pas encore le cas, commentent les DRC. Il semble évident que l'attente pour cet itinéraire est très forte, comme nous l'avions dit l'an dernier.
La V53, de la Champagne à la Bourgogne affiche des chiffres de fréquentation relativement bas par rapport aux autres itinéraires analysés. Cela s’explique par sa nature : c’est un itinéraire particulièrement rural, à dimension régionale avant tout, et qui ne fait pas l’objet d’une promotion nationale, sauf dans Isabelle et le vélo.
La V51 (tour de Bourgogne) indique des chiffres légèrement plus bas que ceux d’autres itinéraires, sans doute à cause de son aspect particulièrement rural, selon les DRC, ou bien parce que l'aménagement n'est toujours pas fini. Cela n'est pas normal puisqu'elle a des grandes villes, et la proximité de la région parisienne. Cela souligne certainement le peu d'intérêt porté à ce précurseur par ses actuels responsables.
Notes rédigées à partir du rapport de synthèse "ANALYSE DES DONNÉES DE FRÉQUENTATION VÉLO 2014" publié en avril 2015 par les DRC, Départements et régions cyclables.
- Les chiffres de l'an dernier, présentés ici.
- Lancement de l'observatoire des fréquentations raconté ici.
Lancée en septembre 2013, la Plateforme nationale des fréquentations (PNF) est un outil de mutualisation de compteurs vélo. Elle permet d’observer les fréquentations cyclables à l’échelle de la France et de rendre compte des fréquentations sur des itinéraires entiers. Ce projet est cofinancé par la Coordination interministérielle pour le développement de l'usage du vélo.
En Avril 2015, la PNF mutualise les données de 306 compteurs issus de 38 contributeurs, principalement des Départements, mais aussi quelques Agglomérations, Comités régionaux du tourisme et un Parc naturel régional.
Les contributeurs déclarent leur compteur sur un logiciel en ligne, les données sont vérifiées et validées par les DRC. Les compteurs doivent présenter des données sur toute l’année. L’analyse ne prend en compte que les compteurs qui distinguent les usages (piétons et vélos principalement) et avec moins de 10% de données manquantes ou exclues. Des indicateurs par itinéraires sont établis sur les itinéraires à partir d’une certaine densité de compteurs.
07:38 Publié dans Actus professionnelles, Cyclotourisme | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Le titre est en contradiction avec le texte de l'article : l'étude des DRC porte sur la fréquentation des véloroutes, pas des voies vertes.
Écrit par : 09uy87 | jeudi, 07 mai 2015
Concernant la Bourgogne, c'est d'autant plus regrettable qu'avec la carte Sncf Bourgogne Liberté, cette région est accessible depuis l'Île de France à moindre coût.
Écrit par : Jean-Jacques | jeudi, 07 mai 2015
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