Isabelle et le vélo

Quel symbole : un monde où la vitesse est synonyme de perte de contrôle et c'est celui qui roule droit et tranquillement qui trinque ! Je ne connaissais pas Gilles Boisvert mais j'ai beaucoup de compassion pour lui et ses proches et je suis admiratif et reconnaissant de son travail en faveur du vélo.

Écrit par : Damien | lundi, 08 octobre 2012

Un peu partout en France, dans le monde associatif, technique, institutionnel, politique, des militant(e)s, des professionnel(le)s, des élu(e)s, oeuvrent depuis des années pour faire avancer la cause du vélo comme mode de déplacement. Gilles était parmi les plus actifs et les plus efficaces. J'ai du mal à me faire à l'idée que je ne croiserai plus son sourire en échangeant quelques mots lors d'un de ces rendez-vous annuels (FUB, CVTC, Certu, ...), où nous nous croisions régulièrement.
Dans ma signature, un lien vers le diaporama (pdf) d'une de ses interventions récentes, à Gap en mai 2011.

Écrit par : Abel | mardi, 09 octobre 2012

Nous sommes trop dans le chagrin pour être en colère.
Mais oui, nous aurons besoin de chacun de vous, pour savoir ce qu'il s'est passé réellement et surtout, continuer la mission de Gilles : faire de chaque route une rue partagée !
Dire, clamer, répéter que tout véhicule motorisé peut être une arme !
Pas de vengeance envers l'automobiliste qui a tué Gilles, car c'est bien un meurtre... involontaire.

Pour Gilles, je vous le demande à tous, surtout cycliste, continuer à pédaler, continuer à vous imposer sur les routes du monde, apprenez au moniteur d'auto-école que la route doit être enseignée comme une rue.
1er cours de conduite : "A chaque fois que vous montez dans une voiture, vous avez une arme entre les mains, chargée dès que vous roulez !"
Avant d'allumer le moteur, révisez votre liste : piétons, cyclistes, enfants, personnes âgées... et même des promeneurs insouciants... La rue est un lieu de passage, la route est une rue.
Cyclistes, brillez par votre présence pour la rue de demain !
Claire LABEL, Directrice de l'Agence de Mobilité du Nord Isère (La Tour du Pin)

Écrit par : Claire Label | mardi, 09 octobre 2012

Voici le courriel que Velo-cité envoyé à Claire et à l'Agence :
Chers tous, toute l'équipe salariée et administrateurs de l'association Vélo-Cité Bordeaux porte avec vous la peine que représente la perte de Gilles.
Nous l'avions accueilli il y a quelques mois pour des questions relatives à "Mes courses à vélo" et j'avais été personnellement heureuse de lui faire rencontrer des partenaires de cette action pour l'aider à mieux en comprendre les enjeux.
C'était à chaque fois un plaisir renouvelé de le côtoyer à l'occasion des congrès, forums...
Claire, votre message nous enjoignant de continuer à faire passer le message qu'une route est avant tout une rue est le meilleur qui puisse être.
Nous sommes à vos côtés et pleurons avec vous ce grand garçon plein d'entrain.
Tristesse, sentiment de gâchis et pensée émue nous étreignent.
Nos meilleurs pensées sont pour vous, son équipe et sa famille.
A bientôt. Très amicalement.

Écrit par : Sola Muriel | mardi, 09 octobre 2012

Je propose un grand défilé de vélo dans les rues de Chambéry pour lui rendre hommage. Je le connaissais depuis longtemps et en tant que cycliste et ex-collègue j'ai les boules que ce soit voiture (une Porsche !! le comble) qui soit à l'origine de l'accident.

Écrit par : ridha | mardi, 09 octobre 2012

C'est plus facile d'appuyer sur un accélérateur que sur les pédales. Je proposerai au Tribunal la condamnation du conducteur de la voiture de sport à faire 50 km à vélo par jour pendant 10 ans après lui avoir supprimé le permis de conduire.

Écrit par : Alain2pau | mercredi, 10 octobre 2012

Ayant eu l'occasion de croiser Gilles à quelques reprises, je témoigne que son message était simple et clair. Gilles impulsait une dynamique auprès de tous. L'utilisation du vélo au quotidien à Chambéry prenait sa place, à vitesse humaine. Que son action puisse se poursuivre en sa mémoire...
Soutien à tous ses proches.
Tout à fait d'accord sur l'idée d'un grand défilé vélo.

Écrit par : Cyril | mercredi, 10 octobre 2012

Ah Ridha ! Quelle tristesse de te retrouver par cette épreuve !
Donne nous ton adresse mail, et si tu l'as, celle de Toutou, qui devait venir voir Gilles.
Pour le défilé à vélo, on a eu la même idée ! Une vélorution pacifique en hommage à Gilles, pour l'accompagner samedi.
Rébecca ne veut pas de noir, que chaque cycliste soit coloré !
Marie a trouvé un bien joli nom... un Vél'Hommage pour leur papa cycliste
Je vous donne les détails dès que tout est prêt. Ce sera samedi matin 13 octobre, rdv avec vos vélos à la Vélostation de Chambéry à 8h30.
Et partout dans le monde, organisez un Vél'Hommage avec nous, et dites-le nous.
Marie et Rébecca ont besoin d'être entourées de tous les amis de leur papa.
Claire, maman de Rébecca et Marie

Écrit par : Marie et Rébecca, filles de Gilles | mercredi, 10 octobre 2012

Dès l'annonce de la triste nouvelle, les témoignages de sympathie, d'amitié et d'admiration pour le dévouement et l'énorme travail accompli par Gilles Boisvert ont fusé sur le net. Passé la première réaction où l'on se dit "Gilles tué par une Porsche, c'est une blague du plus mauvais goût !", on réalise tout ce qu'il a porté au nom des cyclistes mais pas seulement : marche à pied, intermodalité vélo - transport en commun ont aussi connu des avancées notoires grâce à sa ténacité, son argumentation claire et sa grande capacité de synthèse.
Il ne défendait rien pour lui-même mais pour les autres, pour l'avenir de ses enfants et de nos enfants : quand on a choisi d'habiter à flanc de montagne, que l'on voit au quotidien l'effet du réchauffement climatique et des pollutions sur les Alpes, "faire entendre raison" devient une raison de vivre. C'était la sienne et il a créé une agence d'écomobilité exemplaire que beaucoup de cyclistes montrent en exemple à leurs élus, espérant que ceux-ci s'intéressent au concept.
Les mots sont bien insuffisants pour dire tout ce qu'a fait Gilles Boisvert pour développer le vélo en ville partout en France. La FUB s'associe à la peine de ses proches, famille, amis, collègues de travail, membres d'associations : ceux qui le connaissaient, qui ont eu la chance de le côtoyer au fil des années, savent que tous désormais nous avons l'obligation morale de continuer son combat.
L'écomobilité doit devenir la règle prioritaire guidant les décisions d'urbanisme et d'aménagement. Oui l'exemple de Chambéry, ville deux fois récompensée par un Guidon d'Or décerné par la FUB, est transposable sur le territoire national.
Certes pas si facile d'être Gilles Boisvert ! Mais nous devons essayer : on lui doit bien çà !
Pour la FUB, Geneviève Laferrère, Présidente.

Écrit par : Geneviève Laferrère | mercredi, 10 octobre 2012

Je m'associe aux messages de soutien à ce cycliste mais je réfléchis aussi à l'état d'esprit dans lequel est le type qui conduisait pour faire un truc comme ça. Quant aux sanctions que la justice réserve à ce type et aux autres de son genre, c'est insignifiant, une vague suppression de permis, temporaire en plus : un peu de sursis, rien au regard de la gravité des faits. Alors, avis aux tueurs à voiture : continuez, vous ne risquez rien.

Écrit par : oeilducyclo | jeudi, 11 octobre 2012

Voici l'email que j'ai adressé à mes amis et collègues de Chambéry cette semaine.
"Je voulais vous adresser ce message de soutien et de solidarité, notamment à mes collègues ou anciens collègues chambériens, car j’ai été très touché d’apprendre hier la mort de Gilles Boisvert, fondateur et directeur de l’agence d’Ecomobilité, percuté de plein fouet en vélo par un chauffard sur une route de campagne dimanche dernier.
C’était une personnalité attachante et déterminée que je connaissais depuis plus de 10 ans et qui a toujours été accueillante et source d’échanges amicaux et pertinents.
C’était surtout quelqu’un qui a contribué à faire bouger les choses de façon positive et constructive dans nos domaines respectifs qui se retrouvent dans une nouvelle approche de la mobilité et des déplacements.
Un éveilleur de conscience mais aussi quelqu’un dans l’action positive, ce n’est pas fréquent.
Je me souviens bien de sa première visite vers 2001, je gérais alors en tant qu’exploitant une vélo-station Roue Libre pour la RATP. II était en phase de préparation de lancement de la Vélostation de Chambéry avec l’agglo et nous avions parlé politique tarifaire et du bon équilibre à trouver entre attractivité des prix pour séduire une nouvelle clientèle et contribution des recettes au fonctionnement de la structure. On s’est ensuite régulièrement croisé au fil de nos parcours professionnels et personnels, jusqu’au printemps dernier avec Chambéry Agglomération et le STAC.
Dans nos échanges la conversation allait souvent bien plus loin que nos questions immédiates avec toujours un point clé : quels sont les meilleurs leviers pour faire évoluer les comportements ? quels arguments et retour sur investissement ? comment aller vers une forme de société plus sobre et responsable mais qui ne soit pas coupée de réalités économiques ? Autant de sujets que vous connaissez bien et dont vous êtes souvent les ambassadeurs.
J’espère que son souvenir sera perpétué de façon utile et positive comme il l’aurait sûrement souhaité lui-même.
Je serai parmi vous pour la cérémonie et en pensée avec les autres."

Écrit par : Raphaël Murat | jeudi, 11 octobre 2012

Pas de colère, juste une profonde tristesse... de savoir que je ne reverrais plus le sourire de Gilles, que je n'entendrais plus son accent québécois défendre avec humour et justesse les bonnes causes du vélo et des déplacements alternatifs.
C'était toujours un plaisir de le croiser, en réunions ou au hasard de nos déplacements sur les pistes cyclables de Chambéry, toujours en vélo, et toujours sa bonne humeur, toujours quelques mots sympathiques...
J'ai repris mon vélo ce matin après 2 jours où je n'avais pas eu le courage, la boule au ventre, les larmes aux yeux, mais ça va aller, on va essayer de continuer à porter les messages qu'il portait si bien, de continuer à prendre le vélo tous les matins, comme d'habitude, pour Gilles, pour tous les cyclistes du quotidien, et aussi pour les non-cyclistes, pour leur faire réaliser qu'il est souvent possible de faire autrement, que ce soit en vélo, à pied, en bus, en covoiturage ; et aussi pour éviter de se laisser aller à la rancœur, à la colère, où à l'extrémisme, que Gilles refusait...
Je partage la douleur de sa famille et de ses amis proches, je suis profondément affectée alors que je ne le croisais que de temps en temps; je n'ose imaginer la douleur de ceux qui le côtoyaient au quotidien.
A samedi matin, pour le vél'homage... et nous serons colorés, pour Rebecca.
Magali ("madame vélo" de la DDT de la Savoie depuis peu, mais depuis suffisamment longtemps pour m'être attachée à Gilles).

Écrit par : Magali, "madame vélo" de la DDT de la Savoie | jeudi, 11 octobre 2012

Gilles, âgé de 48 ans (et père de deux filles), était connu dans tout le bassin chambérien et bien au-delà pour la constance et la clairvoyance de son engagement en faveur du vélo urbain et des mobilités actives. Passionné, efficace et militant, il ne cessait d’argumenter et de faire partager, avec cet accent québécois qui l’avait rendu célèbre dans notre agglomération.
C’est un paradoxe et une grande injustice qu’aujourd’hui il paie de sa vie son engagement de toujours en faveur du vélo et qu’il démontre de façon aussi dramatique que l’automobile reste nuisible et peut s’en prendre aux personnes les plus vulnérables qui ont choisi de se déplacer autrement et proprement.
C’est dans ce contexte que les réflexions et les actions menées par l’Agence Ecomobilité trouvent leur pertinence.
ROUE LIBRE présente ses condoléances aux proches de Gilles, à ses filles, à sa compagne, à l’Agence Ecomobilité et à toutes celles et tous ceux pour qui cette triste disparition est celle d’un ami.

Écrit par : Yan Laval, association Roue-libre, Chambéry | vendredi, 12 octobre 2012

Bon voyage au-dessus des nuages, Gilles.
Ton point de vue et ton dynamisme ont bien profité à ta région d'adoption.
Tes propos et interventions en colloques étaient toujours pertinents.
Longue vie à l'agence écomobilité de Chambéry, et mes amitiés aux cyclistes rhonalpins et à la famille de Gilles.

Écrit par : Pressicaud, ex consultant vélo, association Zig-Zag (Nevers) | vendredi, 12 octobre 2012

Gilles, depuis prés de 10 ans, nos échanges sur le vélo et l'écomobilité ont toujours été remplis d'humour, de passion et surtout d'optimisme.
Chaque fois à la fin, je me sentais regonflé à bloc pour mener les projets me concernant à Grenoble, Paris et maintenant la Roche-sur-Yon.
Comme tu le disais, "il faut donner l'exemple pour être crédible et écouté".
Tu nous a quitté bien trop vite en étant sur ton vélo, quel paradoxe !
En plus, c'est bien la première fois que je regrette que tu sois exemplaire.
Je me dis que chaque fois qu'un nouveau projet d'agence d'écomobilité ou de vélostation va naître quelque part en France, tu ne seras pas là tout près de nous, et j'espère que tu vas suivre cela avec joie depuis là-haut.
J'espère aussi que la vélostation de Chambéry aura bientôt une petite cousine à la Roche-sur-Yon et que tu seras heureux de ce parrainage, d'une largeur de France entre montagne et océan.

Écrit par : Tristan Campardon | vendredi, 12 octobre 2012

Je ne connaîssais pas Gilles, mais en passant à la maison du vélo à Paris cet après midi j'ai entendu parler de lui, de ce qui lui était arrivé. Et la personne qui m'a parlé de lui m'a dit que dés la première minute de rencontre avec lui on savait qu'on avait à faire à quelqu'un d'exemplaire.

Écrit par : Schreiber | vendredi, 12 octobre 2012

Le deuil et la colère à la fois… Je revois Gilles à Dijon animer l’ambiance d’une belle table ovale de restaurant, à Paris retirer d’un geste prompt sans descendre de selle la cape de pluie qu’il avait glissée sous l’élastique de son porte-bagage, à Marseille monter en danseuse à Notre-Dame-de-la-Garde et refuser pour moi l’inutile pochette pour carte postale qu’un buraliste m’avait offerte, à Strasbourg m’expliquer qu’il tenait de Claire l’habitude de toujours freiner pour laisser passer les piétons, à Toulouse rejeter l’esprit étroitement chauvin d’une autre Québécois qui avait reconnu son accent… Je ne peux me résoudre à laisser mourir pour rien un tel compagnon de route : j’appelle la FUB à se saisir de cet accident de trop pour demander l’interdiction en France des voitures « de sport », pour exiger que les conducteurs pris deux fois en flagrant délit ne puissent plus conduire que des voitures fortement bridées, bref à refuser cet incommensurable gâchis, qui n’a rien d’une fatalité.

Écrit par : Thomas Berthet | vendredi, 12 octobre 2012

Il embauchait tous les matins en vélo, malgré la montagne. Ils partaient en vacances en vélos malgré les intempéries, il nous faisait partager ses convictions pour respecter notre terre pendant que d’autres la détruisent avec leur voiture de sport …
Gilles, ce que tu m’a transmis m'a fait revoir ma copie
merci

Écrit par : Bacque | lundi, 15 octobre 2012

Nous sommes venus visiter la vélostation de Chambéry il y a quelques années. A cette occasion, j'ai rencontré Gilles et j'en gardais un très bon souvenir, c'était pour moi comme un exemple à suivre... Aujourd'hui si nous avons l'une des premières vélostations d'Ile-de-France, c'est en grande partie grâce à lui.
Merci

Écrit par : Gaëtan | lundi, 15 octobre 2012

je ne connaissais pas Gilles. Il a rejoint notre malheureux Jean-Paul, trésorier de CCI, il y a 15 jours. Nous pensons tous à lui.

Écrit par : Baërd, B. | dimanche, 21 octobre 2012

Cycliste grenoblois, ne connaissant pas Gilles, je suis néanmoins très touché par le drame qui affecte sa famille et ses amis. Je compatis à leur douleur et leur témoigne ma sincère amitié et mon soutien dans cette épreuve.

La RD1090 ou route des Gorges à Pontcharra est un véritable pousse-au-crime étant donné le revêtement neuf et la largeur de la route, les virages dignes d'une route de montagne font que les automobilistes s'y croient aux 24 heures du Mans ! De plus les cyclistes ne bénéficient que d'une bande cyclable et ne sont pas protégés. C'était censé être mieux que l'ancienne route reliant Barraux à Chapareillan où deux voitures ne croisaient pas en doublant un cycliste, d'où coups de frein dans les fesses des cyclistes. Cependant force est de constater avec ce triste accident que la liaison Pontcharra - Chapareillan reste un gros point noir dans notre région pour la sécurité des cyclistes.

Écrit par : Eric | dimanche, 17 février 2013

Deux ans après, où en est-on ? Quelle condamnation pour l'automobiliste ?
C'est une chose de s'émouvoir sur le moment, c'en est une autre de faire quelque chose pour que des gens comme le chauffard disparaissent à jamais des routes. Mais le veut-on vraiment ?
Au moment des faits, une vague de grosse émotion. Ensuite, chacun remonte dans sa voiture et tout continue comme avant. De l'indignation sur le moment pour masquer l'intention de ne rien faire.

Écrit par : erp | vendredi, 05 septembre 2014