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samedi, 27 décembre 2008

Mes fiertés...

La vie d’un consultant est austère… beaucoup d’études ne débouchent sur rien de concret, beaucoup d’autres études débouchent sur un autre concret que celui que vous auriez accompagné, mais quelquefois vous découvrez –souvent par hasard- les fruits de vos travaux…

J’ai quelques sacrés motifs de fierté… dont certains ne m'avaient pas échappé. Echantillon ci-dessous.


L’ouverture des berges de la Seine à Paris, chaque dimanche, aux piétons, rollers et cyclistes. 10 juillet 1994, plan02.jpgil n’y avait alors pas de rollers. berges.gifD’une journée exceptionnelle voulue par l’Etat les municipalités successives ont fait une réalité hebdomadaire intouchable. 15 ans après le succès ne se dément pas. Le pari ? Sans elle, qui aurait osé imaginer Paris-plage ?

La piste cyclable de Bercy, Paris, 1997 La piste qui a été réalisée ressemble fort à celle que j’avais proposée. Les très fortes réticences du service client ne m’en avaient pas fait démordre. Un beau jour j’ai découvert que j’avais gagné ! Cette piste permet de raccorder Paris aux pistes des bords de la Marne et de la Seine, à un endroit où la création de l’échangeur routier de Bercy n’avait laissé que … 70 cm !

Les premiers sas à vélo de Paris, ainsi que les premiers garages à vélos devant un immeuble de bureaux. Aujourd’hui cela paraît banal… il a pourtant fallu batailler très ferme, en 1994, et se faire aider par plus haut que moi, pour obtenir que quelques places de voitures soient supprimées devant l’immeuble de l’avenue de Ségur. Depuis le ministre a dit qu’il en était très fier, et ils ont vu leur capacité déjà augmentée à deux reprises. Et depuis nous avons été copiés!

Le petit aménagement de l’avenue de Tobrouck à Sartrouville (78), 1998. 8-logo.jpgJe pensais que pour ce croisement il fallait jouer la responsabilité personnelle. Les cyclistes doivent quitter la voie de droite pour rejoindre le trottoir d’en face, en traversant une voie à assez fort trafic (une des entrées de la commune). En rétrécissant la première voie pour qu’on ne puisse pas les doubler, je leur permet de se positionner dans un refuge central. Et là automobilistes et cyclistes sont les yeux dans les yeux. Ça se passe bien. Ça n’aurait pas passé sans la démonstration en vraie grandeur réalisée avec l’aide des associatifs.

Les nouveaux jalonnements directionnels mis en œuvre pour les pistes cyclables d’Aquitaine. Au cours de cette étude de 1997 j’avais dégagé des règles très simples et reproductibles, basées plus sur la perception des cyclistes que sur la réglementation routière. J’avais par exemple dit que les panneaux devaient se trouver le plus près possible du carrefour (là où le cycliste se pose des questions), et toujours à droite… j’avais aussi proposé que les sorties d’itinéraire cyclable soient indiqués sur des panneaux blancs, de façon à orienter sans faire croire à une sécurité particulière. J’avais enfin insisté pour que les services proposés dans les bourgs soient indiqués sur la piste cyclable. J’avais résumé ces règles, et d’autres, sur une fiche en 4 pages, de façon à ce que n’importe quel technicien puisse exécuter même sans comprendre. La Région Aquitaine m'a cru, et applique dans ses nouveaux tronçons. Ces mêmes principes ont été appliqués lors de l’étude menée avec Lionel Combet pour Melun-Sénart.

La continuité cyclable le long de la Seine rive-gauche à Paris, 1996. Adepte des aménagements fluides et même invisibles, j’avais dessiné des bandes cyclables et proposé que, là où ils existent, les couloirs de bus soient autorisés aux vélos. Restait un cisaillement terrible à l’entrée de la voie express, au pied du musée d’Orsay. Les feux qui alternent le passage des cyclistes et des autos sont la solution la moins mauvaise que j’ai fini par imaginer. Elle a été reproduite à la sortie !

Iéna.jpgLe passage sous le pont d’Iéna, Paris rive-gauche, 1994. Un meurtrier cisaillement existait à cet endroit, à l’entrée comme à la sortie du passage sous la tête de pont. Mais les anciens avaient mis un trottoir le long du passage ! inusité désormais il fut transformé en piste, avec la bénédiction d’ Edouard Frédéric-Dupont, alors maire du VII°, qui avait assisté à la création du pont ! ce fut le premier aménagement cycliste de Paris qui soit utile aux cyclistes.

Le relevé des pistes et bandes cyclables de la région d'Ile-de-France. J'ai réalisée ce relevé, PC.jpgcommandé en 1992, entièrement sur le terrain, et cela m'a pris... 6 mois! Il ne fut utilisé que bien plus tard, avec beaucoup de perte d'information d'ailleurs, pour la publication de la carte régionale des pistes cyclables. Sans ce travail, personne ne serait capable de dessiner la moindre carte... mais il faudrait maintenir ma méthode, laborieuse, certes, mais fiable, d'autant que l'essentiel est fait ...

Le congrès Velo-city Paris 2003. Non seulement nous avions explosé les chiffres de participation, mais nous avons laissé un souvenir ému qui dure encore (on peut voir un échantillon des lettres de remerciement dans la note "ils sont contents et ils le disent"). Plusieurs innovations ont Velo-city.gifmarqué les esprits (mais j'en oublie) : la malette du congrès, qui fut une sacoche de travail avec crochets pour la fixer au porte-bagage (offerte par la SNCF, idée copiée au congrès de Munich en 2007), la publication d'un recueil de recherches françaises (par l'INRETS), d'un livre sur les "bons exemples français" (par le CERTU, mais payé par l'ANVAR), la soirée offerte par la RATP dans son atelier d'Issy-les-Moulineaux... l'accueil chez l'habitant, le journal bi-lingue... offerts par MDB, l'association parisienne, leurs visites techniques (et celles de l'ARENE), les promenades du dimanche... Sans oublier, mais..., l'animation des séances plénières d'ouverture et de clôture par Teddy Follenfant, à qui je tenais "mordicus", et qui en fit des apothéoses. Le contenu scientifique était lui aussi original: nous avons maintenu "envers et contre tous" que nous ne voulions pas parler de vélo... mais d'urbanisme! Notre pari a été gagnant.

Le premier palmarès des villes cyclables. A une époque où le vélo n'avait même pas de place dans les discours, ce premier palmarès, publié dans "50 millions de consommateurs" en juin 1990, fit l'effet d'une bombe. Pages 1  ici. Page 2. Page 3. Page 4.

 

19:24 Publié dans Actus professionnelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moi

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