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mardi, 06 mars 2012

L'avenir des canaux passe par les cyclistes

logo.jpgDébut février, panique en Bourgogne : Le CR Bourgogne abandonne la gestion des canaux !
Si la Région renonce aux canaux, quelles seront les conséquences pour les véloroutes, notamment  le Tour de Bourgogne à vélo ? Quel intérêt de se balader le long d'un canal vide d'eau ? se demande Laurent Richoux, de l’association Autour du Canal de Bourgogne.

C’est à ce moment que fut diffusé le LIVRE BLANC DES CANAUX DE BOURGOGNE, autrement appelé Soutenons le Canal ! ’... Il cherche à montrer l'intérêt économique des véloroutes le long des canaux, tout en soulignant à quelles conditions. Vous pourrez en discuter le 7 avril ...


Le LIVRE BLANC DES CANAUX DE BOURGOGNE, couv-LB-canaux.jpgautrement appelé Soutenons le Canal ! a été rédigé par trois associations : Les Amis du Canal du Nivernais, L’Entente des Canaux du Centre France et Autour du Canal de Bourgogne.

En voici des extraits.

  Un million d’usagers identifiés chaque année  

Même si on peut lire “Un million d’usagers identifiés chaque année” sur le Tour du Bourgogne à Vélo (TBV), on entend aussi les touristes dire “On était tout seul”. Certains apprécient le calme, d’autres témoignent un peu d’inquiétude pour nous.

Pourtant si on compare les passages de bateaux aux écluses  et les écocompteurs pour les vélos on constate que les cyclistes sont bien plus nombreux que les plaisanciers.

Cyclistes : 28 000 passages en 2011 dont une bonne part de locaux qui ne dépensent rien, mais aussi quelques 6 500 personnes  qui dépensent en moyenne 75 €/j.

Bateaux : 1900 /an x 4 pers/bateau = 7600 personnes qui dépensent en moyenne 20 €/j (hors la location de leur bateau pour certains).

L’impact économique est donc non négligeable (100 000 000€/an sur le TBV). Il est diffus sur le territoire. Les prestataires restent sceptiques, même ceux qui “travaillent bien avec le canal”, tellement cela parait énorme.

 

L’exemple la véloroute Givry-Cluny

Initié en 1997 par un maire visionnaire, le projet a démarré en pointillé entre Givry et Cluny. Devenu très vite un grand succès, et un projet pilote suivi par tous, c’est aujourd’hui une voie verte de près de 80 km entre Mâcon et Châlon, connectée au TBV et au réseau de véloroutes.

Avec environ 800 000 passages aux écocompteurs, cet équipement est arrivé à maturité et sa fréquentation stagne. Elle est relancée à chaque fois qu’un nouveau barreau est ajouté au réseau.

La fréquentation s’étale sur toute l’année : 2000 passages en décembre et plus de 10 000 passages / mois d’avril à septembre. La part des usagers locaux et de proximité est d’environ 80 %.

La Loire à vélo

La Loire à Vélo a généré en 2009 plus de 5 M€ de retombées (source du comité régional du tourisme Centre) sur les sections déjà ouvertes et plus de 300 000 cyclistes ont emprunté l’itinéraire en Région Centre.

 

  Hébergeurs, bars, restaurants, sites touristiques  

Peu travaillent uniquement pour le tourisme. Quelquefois, la clientèle touristique n'est qu'un appoint pour eux. On peut comprendre alors une certaine réticence, ou au moins un faible intérêt pour une prise en compte des problématiques touristiques. Certains même affirment que la clientèle de plaisance a baissé depuis 15 ans, et n’en font plus un axe de développement.

 

  Loueurs de vélos  

Environ 1000 vélos sont disponibles à la location en Bourgogne. Ces vélos sont répartis chez des prestataires dont la location de vélos n’est pas l’activité principale. Ils sont agences de voyages spécialisées, offices de tourisme, vélocistes, loueurs de bateaux, hôteliers, campings, chambres d'hôtes .... L’activité de location génère peu de revenus, elle vient élargir l’offre de base du prestataire.

Ces vélos sont souvent mis à disposition dans le mode aller et retour. Il n’y a pas de possibilité chez la plupart de ces loueurs de rendre le vélo à un endroit différent de celui où on l’a emprunté.

L’initiative “VeliBourgogne” permet, grâce à l’appui d’un réseau d’offices de tourisme dynamiques, de proposer ce service sur le Canal de Bourgogne.

Les vélocistes sont des magasins de vélos qui travaillent sur une large gamme de vélos, à destination de la population locale. Ils sont généralement d’excellents techniciens vélo. Leur mode de fonctionnement n’est pas toujours adapté à la demande des touristes (prêt de matériel, dépannage d’urgence, jours et horaires d’ouverture ...) et ils prennent souvent des vacances en août…

Les usagers du TBV sont en grande majorité (85%) propriétaires de leur vélo. Pour les étrangers, la France n’a pas bonne réputation en ce qui concerne la qualité du matériel disponible. Ils viennent souvent de pays où le vélo est très répandu, et sont habitués à du matériel haut de gamme. L’image des loueurs amateurs, type camping année 70, persiste.

 

  Véloroutes et revêtements  

Dans l'histoire des véloroutes, comme dans l'histoire des routes, les besoins évoluent avec les usages.

Les routes empierrées étaient satisfaisantes tant que les voitures n'allaient pas vite. Les cahots dûs aux pierres inégales étaient acceptés. Dès lors que la poussière, soulevée par la vitesse des voitures, est devenue gênante, vers 1910, le goudron s'est généralisé. Et s’il y a alors eu une cohorte de gens bien pensants pour s'y opposer, plus personne ne veut aujourd'hui rouler ailleurs que sur du bitume.

Ainsi, si on a pu se contenter pendant 10 ans d'aménagements sommaires pour reconquérir les chemins de halage désertés par les chevaux 50 ans auparavant, la fréquentation et l'attente des clientèles ont évolué. La qualité du revêtement est désormais un important critère de choix qui nous met en concurrence avec d'autres destinations cyclables hexagonales. Il va devenir indispensable de les munir d’un revêtement qualitatif et roulant pour ne pas faire fuir les touristes à vélo.

Les clients savent que le cyclisme est une activité d'extérieur, et qu'ils sont tributaires des caprices de la météo. Ils acceptent d'être mouillés, moins d'être boueux. Qu'ils rejoignent leur camping ou leur hôtel 4 étoiles, ou qu'ils visitent un site, c'est à coup sûr une cause de mécontentement, et une cause d'usure prématurée de leur équipement et de leur matériel (sable dans les fermetures des sacoches ...)

Pour les Bourguignons, un revêtement de qualité permettrait une fréquentation sur une période plus longue, même durant l’hiver. Cela permettrait aussi aux enfants des villes et villages riverains d’y faire du vélo ou de la patinette, aux mamans d'y promener leur poussette, aux PMR d’avoir des espaces accessibles et aux personnes âgées de s'y aventurer sans craindre la boue, et à tous d’en devenir des ardents défenseurs. Pour tous,l'agrément de pédalage y gagne, et par là même, l'image de la Bourgogne.

Tous les grands sites cyclistes : Givry-Cluny, l'île de Ré, La Loire à vélo, le Danube ... jouissent de revêtements de bonne qualité.

 

Documentation

Le rapport est disponible en pdf sur le site de l'association Autour du canal de Bourgogne. 

Bourgogne canaux_LYR_01.JPGPresse : Le CR Bourgogne abandonne la gestion des canaux ! (L'Yonne républicaine, 4 février.)


 ----------------------------A Auxerre------------
FESTIVITÉS

Samedi 7 Avril 2012
Balade à vélo le long du Canal du Nivernais
pour célébrer sa réouverture à la navigation.

Départ d'Auxerre à 8 h de la Maison de l'Eau
Allure tranquille
Arrêts en route à :
VINCELLES    08 h 45 /  MAILLY   09 h 30
CHATEL   10 h 20 / COULANGES  11 h
CLAMECY  11 h 30
A chacun de ces arrêts, tout le monde peut se joindre au peloton, pour constituer un imposant cortège à Clamecy.
La même initiative est prise coté Nièvre, depuis Chatillon, jusqu'à Clamecy.

Après le verre offert par les vignerons de Tannay, repas en commun, pique-nique tiré du sac ou acheté sur place  (jour de marché); stands de restauration sur place, plateaux repas à 7 euros sur inscription.

En après-midi, nombreuses animations pour découvrir Clamecy.
Concours photo, lots,  etc ...
Retour à vélo ou en train (Départ Clamecy 16:27 arrivée Auxerre 17:20)

Inscription gratuite ICI

NB: Vélos originaux bienvenus: tandems, triplettes, vélos couchés ....

Commentaires

Effectivement, la qualité des aménagements est cruciale concernant les cyclotouristes.
Exemple de la voie verte Chalon sur Saône - Mâcon : si les liaisons depuis ou à destination des gares de Chalon sur Saône et de Mâcon et Mâcon-Loché (TGV) étaient :
1- bien indiquées et sécurisées
2- de qualité acceptable, notamment les derniers km de voie verte avant Macon dans le sens nord -> sud, qui en 2011 étaient encore un chemin de terre grossièrement caillouteux ...
Nul doute que la fréquentation augmenterait.
Mais encore faudrait-il que Région, Départements et communes ou communautés de communes se mettent d'accord : je crains que les aménagements cyclables (comme pour bien d'autres sujets) ne soient des victimes et des enjeux de règlements de comptes ou de divergences de vues politiques.

Écrit par : Jean-Jacques | mardi, 06 mars 2012

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