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mercredi, 17 juin 2015

Un partenariat entre France-Vélo-Tourisme et la SNCF

La SNCF et le vélo, c'est un roman... Elle en prend partiellement acte en abandonnant toute responsabilité sur la location de vélos, grâce à France-Vélo-Tourisme.


Tout allait bien...

Jusqu'à la fin des années 80, il allait de soi qu'on pouvait mettre son vélo dans le train. Puis tout se dégrada, au point que le célèbre guide « Le Cévenol, train + randonnées de 2 à 6 jours », édité en 1994 par Chamina dut être remisé avant même d'avoir pu être utilisé.

train, guide

Dans les années 90 la SNCF avait tenté de louer des vélos... qu'elle ne savait ni entretenir ni réparer. J'en louais un à Thonon en 91, dont la pédale me lâcha sous le pied. En 1992 elle avait créé une «offre» de transport des vélos entre Paris et l'Orne, Tours et Clermont-Ferrand. Il y avait aussi eu une «offre» en Ile-de-France dont je retrouverai le nom un jour, "les balades d'Emilie" peut-être, et qui avait eu du succès bien que les guichets ne la vendaient pas (il fallait aller dans un local spécial, uniquement dans les gares, et en plus beaucoup de gens ne le savaient pas !!!). Plus récemment la SNCF s'était évertué à recenser les loueurs de vélos se trouvant à proximité de ses gares, ce qui avait fini par se réduire au relevé des vélos en libre-service, et avait tenté de proposer des itinéraires. Bref, pauvre SNCF, ce n'est pas un boulot de cheminot.

idées balades SNCF.jpg

Copie d'écran sur Vélo-SNCF

Maintenant on parle

Désormais, aux termes de l'accord qu'ont divulgué, lors de Velo-city Nantes, France-Vélo-Tourisme et la SNCF, les 140 loueurs recensés par les chemins de fer (sur toute la France)  seront labellisés «Accueil vélo» par l'association de professionnels et entités responsables. Comme les autres ils devront payer un droit, faible, pour apparaître. Les voyageurs, quand ce sera au point, n'auront qu'à rentrer sur le site la demande "Loueur-réparateur de vélos" et la localisation pour avoir leurs renseignements.

recherche loueurs.jpg 

Copie d'écran sur France-Vélo-Tourisme 

 

La SNCF se recentre sur son métier, et développe d'autres partenariats avec des spécialistes tels que loueurs d'autos, taxis, compagnies de co-voiturage, etc. Elle tente ainsi de répondre au besoin de «porte-à-porte» de ses voyageurs, qui, sinon, pourraient tout faire en se passant de ses services.

 

La SNCF y va -toujours?- à reculons

Dire que «La SNCF favorise le tourisme train + vélo» et que son objectif est de "Proposer un service de location adapté au tourisme à vélo à proximité des gares", et s'en réjouir, est certainement abusif ! (Mobilicités, 5 juin). C'est déjà bien quand elle laisse installer, dans ses locaux ou à proximité, des garages à vélos fermés ! C'est oublier que c'est bousculée par la concurrence que sa filiale l'agence de voyages en .com s'est enfin décidé à vendre les billets de transport pour les vélos. C'est oublier aussi à quel point les places autorisées se voient réduites de saison en saison, c'est négliger le nombre de gares encore sans rampe ni ascenseur mais avec escaliers, et c'est oublier enfin que les bons trains sont menacés. Certes il y a de bonnes gares, dotées de grands ascenseurs et de portillons très pratiques pour les cyclistes et d'autres voyageurs. J'en ai présenté quelques unes sur ce blog. Il faut s'en réjouir, mais déplorer le fait général. 

 

France-vélo-tourisme

Vélo-SNCF

Commentaires

Tout ça est de bonne augure pour les fabricants de vélos pliants… C'est le moment d'acheter des actions chez Dahon, Brompton et cie.

Écrit par : Vincent | jeudi, 18 juin 2015

En ce qui me concerne, train + vélo, jamais plus! Femme seule, j'ai du me dém...er sans aide, avec mon vélo chargé, lors du retour Nantes-Nevers où j'avais laissé la voiture.
Les plus gros problèmes rencontrés:
* le quai pas à niveau ( descente et montée acrobatiques même sans sacoche, avec la peur de tomber en même temps que le vélo, lors de la descente !)
* le crochet pas assez large pour engager ma roue
* pas d'équipements pour changer de quai dans les gares.
* le refus de la gare de Nantes de délivrer un billet TER et vélo, pour le dimanche, ce qui a contraint à une seconde nuit d'hôtel.
Une fois mais pas 2 ! Désormais, je réserve 2 nuits dans un hôtel de la ville du départ, j'y dépose le vélo, je vais conduire la voiture au point d'arrivée, je reviens au lieu de départ en train et le lendemain, début du circuit à vélo ... Quand la SNCF daignera tenir compte des "femmes à vélo", peut-être reverrai-je cette stratégie...

Écrit par : Gen | vendredi, 19 juin 2015

je suis d'accord avec toi, mais c'est plus d'être seule que d'être une femme... J'ai eu un stress pas possible pour arriver à ne pas louper mon train... correspondance supprimée, mais autocar, j'ai mis mon vélo + les sacoches toute seule dans la soute sous le regard du chauffeur... après avoir eu beaucoup de mal à ouvrir la soute et à faire de la place, après la dépose des valises des autres voyageurs (pas très aimables avec moi). Ensuite je suis arrivée très peu de temps avant le départ du TGV, il a fallu trouver le bon quai, descendre un escalier marche par marche, et ensuite, heureusement qu'il y avait mes collègues sur le quai qui savaient que la voiture vélo devait s'arrêter là... Je commençais à m'affoler vraiment, le train arrivait. Pour monter les vélos, ça été super dur... Heureusement qu'on était plusieurs pour passer les sacoches, grimper dans le train, accrocher les vélos et on a eu vraiment très peu de temps... Comme je ne suis plus dans un club, soit je pars de chez moi (très agréable mais restrictif ou avoir beaucoup de temps), soit je pars en voiture vers un lieu donné et je fais un un circuit. Les voyages vélo+train ce n'est pas une sinécure...

Écrit par : Mu | vendredi, 19 juin 2015

Il me semble que vous parlez plutôt de retraitéE ? Je ne vois pas en quoi la féminitude rentre en jeu là-dedans, par contre la force physique, certainement ! Et aussi sans doute le manque de connaissance des règles (ce qui est la faute de la SNCF, pas de vous), car pour les TER il n'existe pas de billet pour le vélo puisque l'accès en est gratuit pour eux.

Écrit par : Isabelle | vendredi, 19 juin 2015

Mêmes problèmes lorsqu'on voyage avec des jeunes enfants avec chacun son vélo et leur chargement, si réduit soit-il
Même si je me suis "endurci" en voyageant seul, le stress gagne les mômes qui ont peur de voir le train partir alors que l'on débarque les vélos puis les bagages, tout en bataillant avec les marches trop étroites et raides ainsi que les portes pliantes qui se referment partiellement au mauvais moment : ils craignent de se retrouver sans vélo, ou sans une partie des bagages, ou à quai / dans le train sans l'adulte qui les accompagne.
Heureusement les contrôleurs et personnels de quai sont généralement compréhensifs, eux, et font leur possible pour que tout se passe bien.
Les TGV cyclamicaux sont moins "galère" à utiliser mais là aussi l'offre de place vélos se réduit comme peau de chagrin : visiblement, quoi qu'elle en dise, la SNCF se sent gênée par les cyclistes.

Écrit par : Jean-Jacques | vendredi, 19 juin 2015

Les commentaires sont fermés.

 
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