Isabelle et le vélo

Un rapport sur l'ouverture des données de transport

Quelques extraits de ce rapport, que j'ai regardé surtout pour vérifier si le vélo allait y figurer... (mise en forme par moi-même)

 

Les modes de transport sont très variés

• en termes de vecteurs : avion, train, tram, bus, voiture, vélo ;

• d’infrastructures : aérogares, gares, autoroutes, routes, aires de covoiturage, stations de véhicule en libre-service, parking, stationnement de rue ;

• de modalités de mutualisation : transport collectif, véhicules en libre-service, covoiturage, véhicules privés ;

Les données de transport sont, elles aussi, de natures très variées et hétéroclites

Horaires théoriques et temps réel, arrêts, infrastructures de transport, positionnement des vecteurs de transport, tarifs, fréquentation et disponibilité, mobilité des voyageurs, incidents, offres de transport...

Concernant les modalités de transport, nous allons vers une diversification des modalités et une concurrence généralisée, sur fond de dérégulation, d’innovation de services, d’optimisation économique, et de recherche d’amélioration de la qualité de vie pour le travail et la vie sociale et individuelle. Par exemple diversification des modes dans les agglomérations : « versus et complémentaires » métro, tram, bus, vélo, covoiturage... Et pour le stationnement rue versus parking, et location, sous location...

Préconisations

Construire des communautés d’acteurs pour améliorer la qualité de vie et la mobilité et contribuer au développement économique est le meilleur chemin pour se mettre en position offensive dans le paysage mondial, résister aux dangers d’intermédiation et se mettre en situation d’exporter les innovations et solutions.

Inclure dans ces communautés les utilisateurs, usagers, contributeurs, est une des clefs pour profiter de la force de la «multitude» des utilisateurs.

Recommandation générale n° 1 : mettre en place rapidement l’espace des données publiques réutilisables, en respectant les contraintes spécifiques au secteur des transports.

Recommandation générale n° 2 : construire les conditions d’un environnement favorable à la réutilisation des données ouvertes.

La question se pose de savoir s’il y a lieu de limiter les nouvelles règles en matière d’ouverture des données au strict périmètre du service public. En effet, il n’est pas toujours aisé à déterminer ce qui relève d’une mission de service public: les services de vélo en libre-service (VLS), d’autopartage, de stationnement... Les équipements destinés au vélo peuvent, selon les cas, être ou non des services publics. Faut-il alors limiter l’ouverture des données aux seuls services publics ou bien l’étendre à d’autres services ayant le même objet ?

La question de l’ouverture des données de statut privé, qui n’était en toute rigueur pas dans le champ du débat, se pose de façon plus générale. La Commission Européenne aborde ce sujet : dans l’information routière, un grand nombre de données sont de source privée. La notion d’intérêt général pourra guider la poursuite de la réflexion sur l’ouverture des données.

Le document, bien reçu par nombre d’acteurs du secteur, défend l’idée d’une démarche d'ouverture des données par étapes et régulée, nous explique la Gazette des communes. Il constitue une étape décisive dans le débat sur l’ouverture des données, lancé en 2013 par le gouvernement et appelé "open data" par le gouvernement d'un pays dont la langue officielle est le français.

Le rapport en entier en pdf 

Une prise de position

Valérie Pécresse, candidate à la présidence du conseil régional d'Ile-de-France, a déclaré devant l'Association des usagers des Transports, le 18 avril, qu'elle défendait à fond l'ouverture des données. C'est une arme, a-t-elle expliqué. Cela permet de savoir comment "sont fabriqués les chiffres", de comprendre comment sont établies les statistiques, par exemple ! Par exemple de comprendre comment le STIF peut prétendre que la régularité des trains s'améliore alors que les voyageurs constatent l'inverse, et la SNCF échapper à toute pénalité financière.

 

Un ouvrage sur l'ouverture des données de mobilité

(Texte intégralement repris de Transflash, avril 2015, sauf parties traduites en français par mes soins.)