Succès pour la première session du Cyclist film festival

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Beau succès pour cette première édition d’un festival multi-dates et lieux. Des films déjà vus pour une partie, et largement autant d‘émotion que lors de la première fois.

Les films que l’on voit dans ce genre de festival ne relèvent pas de la promenade familiale. Ils sont plutôt sur le mode héroïque, accompagnés par des musiques aux tonalités grandioses. 

On ne se lasse pas des paysages sauvages et plus impressionnants les uns que les autres, et on découvre que, au bout du compte, c’est le retour à une certaine lenteur de la rencontre, ou l’apprentissage de soi-même, qui font le sens des entreprises les plus décousues. Un tel se découvre petit et en avait besoin, après avoir découvert que par le voyage sa vie n’avait besoin d’aucune justification; un autre réalise que les montagnes de son pays valent celles qu’il a parcourues dans le monde entier. Tel autre se rend compte qu’il s’est piégé lui-même avec ses idées de solitude extrême, qui l’a rendu heureux mais a aussi failli le faire crever de faim et de froid, ou finir mangé par les loups. Le premier film, lui, montre un parcours d’une stupéfiante habileté, dans des décors magnifiques qu’il faut savoir apprécier. 

L’exception du film sur les coursières de New-York est à souligner. Quel sens a ma vie, se demande l’une d’elle. Celui de rechercher de l’espace, répond-elle simplement. On admirera leur agilité terrifiante dans les embouteillages, et leur proximité avec les autres cyclistes : tous trouvent un sens à leur vie. 

Presque tous les cyclistes de ces films ont en commun quelque chose de nouveau en ce début de siècle, qui est l’attrait du cailloux, du chemin ou plutôt du sentier. Aucun n’exclue le portage du vélo dans son projet et la plupart roulent avec un bagage si léger et des pneus si gros qu’ils n’ont plus grand’chose à voir avec nos touristes voyageurs bardés de sacoches. Je crois savoir que ces derniers ne sont pas fanatiques de ce qui leur paraît être de l’héroïsme de pacotille et du narcissisme. Peut-être se retrouveront-ils un jour.  

J’avais déjà vu une partie des films proposés ce soir du 26 janvier, et cela n’a fait qu’ajouter un plaisir supplémentaire. Le festival, qui devait se dérouler dans une quinzaine de villes francophones d’Europe, comme je vous l’avais annoncé, se donne dans les cinémas et donc dans de grandes salles, toutefois à la bonne taille et pas plus. Ce fut le cas à Paris où 400 personnes remplissaient 440 places, ce fut complet également à Grenoble, Clermont-Ferrand, Lyon et ce sera la cas à Bruxelles … mais pour trois villes ce fut l’inverse. A Rouen, Montpellier et Marseille les ventes étaient si faibles qu’il a fallu annuler. Chambéry, Annecy et Pau les remplaceront donc dans la prochaine édition. 

Car c’est bien parti, le public est là, et il est de tous les âges. 

Le festival est organisé par le magazine Le Cyclist, émanation du brittanique Cyclist, publié en France par le groupe de presse Turbulences. Le festival équilibre son budget grâce aux sponsors (entendez la publicité) plus que par les billets. Location de la salle et des films, salaires des organisateurs, promotion, finalement ça monte assez vite. 

Site du festival. La seule date restante pour cette première édition est le 18 mars à Bruxelles. En principe c’est complet. Mais peut-être pas tout à fait.

Lire aussi ➡️ Tous en Selle ! encore plus dingue et plus féminin (un autre festival, septembre 2021). 

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Bazon
2 années

J’étais à la projection rennaise vendredi dernier. Même si le moment était sympathique, je ne suis pas aussi enthousiaste. De beaux films (surtout celui sur la TCR) mais aussi d’autres à l’intérêt bien plus limite. Celui au Mexique était une bête publicité pour Commencal sans histoire à raconter, dommage.
Mais le plus gros reproche qu’on pourrait faire à l’étape rennaise est l’accueil des cyclistes : tout simplement inexistant. AUCUNE possibilité d’attacher son vélo n’était prévue. Rien du tout habituellement devant ce cinéma, et surtout rien d’ajouté par les organisateurs. Une vraie déception de ce point de vue.

marmotte27
2 années

Devant mon cinéma local aucun stationnement vélo, mais une trentaine de place de parking voiture. Il y a un rail et des clôtures qui peuvent servir, mais ce n’est pas pratique et des rebords anguleux peuvent endommager les vélos.
Quelques pas plus loin à ⛪️, j’ai découvert que lors de la rénovation des 50 places de parking 🚗🚙🚕 tout autour du bâtiment la mairie a supprimé les deux malheureux arceaux 🚲 qu’il y avait auparavant (au profit d’une place de stationnement🦽🦼 s’assurant ainsi que deux minorités doivent se disputer les miettes laissés par la majorité de valides motorisés).
Au supermarché, le parking à velos avec arceaux qu’on m’avait annoncé il y a trois mois après des travaux d’extension et la réfection du parking voitures…. pschitt.

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