15 ° CONGRES DU CLUB DES VILLES CYCLABLES, TOURS, DU 27 AU 29 OCTOBRE 2004LES VOIES VERTES, NOUVELLE COQUELUCHE
Si l’on devait retenir un message de ce quinzième congrès du Club des villes cyclables, c’est que le vélo-loisir, autrefois presque diabolisé, est désormais en odeur de sainteté. 2/3 des utilisateurs sont des cyclistes, les autres étant à pied ou à roller. Les « itinérants » ne sont pour l’instant que 2%. En Suisse, les véloroutes recoivent 4% d’itinérants, qui font 50% des dépenses.
Jean-Marie Tétart, qui fut le 3° chargé de mission interministériel vélo, cite Isabelle Lesens, Pierre Lortet et Michel Delmotte parmi les « ancêtres » des véloroutes en France. En 1998, deux options étaient présentes ; celle de donner des labels ou celle de dessiner un schéma national, option qu’il contribué à mettre en œuvre, en 1998, suivie de l’inscription des voies vertes dans certains contrats de plan.
---L’ACTION DE L’ETAT---
- La création de la mission nationale des véloroutes et voies vertes a été annoncée en 2001, mais J-M Berthier n’a été nommé qu’au début de 2003. Aujourd’hui, elle compte 9 membres, représentant leur institution.
- Le décret du 16 septembre 2004 a institué la voie verte, mais le panneau réglementaire reste à créer.
- Dans le cadre des PDU l’état finançait jusqu’à 35% les réseaux cyclables d’agglomération (hors région parisienne). En 2004 et 2005 il n’y aura rien.
---GROUPES DE PRESSION ET INFORMATIONS---
L’AF3V ( http://www.af3v.org ) réalise un inventaire des voies vertes françaises, avec l’aide des associations. Aujourd’hui l’association a enregistré 120 voies vertes, dont 1/3 n’est pas revêtue. Le Club des villes cyclables a créé avec l’ADC un Collectif pour le développement des voies vertes, et demande l’aide de l’Etat pour créer un observatoire des véloroutes et des voies vertes.
LES TROPHEES DU VELO
Nouveau vocable pour les Vélos d’or, leur traduction concrète est désormais une sonnette.
Prix entreprise: Hôtel du Nord ( http://hoteldunord-leparivelo.com ), près de la place de la République, à Paris, pour la mise à disposition de vélos auprès de ses clients.
Prix villes : Bordeaux et ses 2000 vélos prêtés aux « sinistrés du tram », et Mouans-Sartoux, près de Cannes, pour le ramassage scolaire à vélo depuis 3 ans.
Mentions villes: commune de Ham, près d’Amiens, et Tournefeuille près de Toulouse, pour le ramassage scolaire à vélo.
Prix associations : les parents d’enfants inadaptés de l’Aube, pour la « cyclothérapie », Movimento, à Toulouse, opérateur de vélo-stations (devenu société commerciale depuis), et ADTC, de Grenoble, pour toutes ses actions, particulièrement sa participation aux PDE et ses « challenge inter entreprises » du vélo.
PRIX DU VELO DE VILLE
Sur une idée qu’avait émise Jean-René Carré, président du comité scientifique de Velo-city Paris.
Le 1er lauréat est un Décathlon que l’on devait trouver dès janvier. Il a un système de double sacoche facilement amovible sur le guidon, un vide-poche au niveau du pédalier, ainsi qu’un cable qui lui sort du cadre et qui doit faciliter l’accrochage.
L’ILE-SAINT-DENIS (93) : DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
PASSER DE 4 VOIES A 2 VOIES
La prolongation vers l'ouest du tramway de Bobigny-St-Denis (T1) devait avoir pour conséquence la destruction de tous les bâtiments de la rue principale, ainsi que de ses deux ponts pour créer 2 voies de circulation dans chaque sens en plus des deux voies de tramway.
Ateliers d’urbanisme, ateliers publics des déplacements, conseils de quartier, commissions thématiques… deux ans plus tard, avec l’aide de Yann Legal et de Christian Collin, le projet conserve tous les bâtiments et les deux ponts.
Le tramway passera sur les mêmes voies que les automobiles, mais celles-ci attendront derrière ! Un rusé jeu de feux tricolores organisera tout cela.
Et pour éviter les bouchons sur le pont amont, la route nationale 14, sur la commune voisine de Saint-Denis, sera elle aussi reconfigurée. De 4 voies elle passera à une dans chaque sens.
LES « PDE », PLANS DE DEPLACEMENT D’ENTREPRISE
Il s’agit, à partir d’un diagnostic, de limiter les déplacements en voiture (souvent par limitation du stationnement) et pour encourager les autres moyens : co-voiturage, autobus, vélo, marche à pied… De nombreux moyens peuvent être mis en œuvre, fiscaux, financiers, matériels. La Chambre de commerce de Grenoble a nommé un conseiller en mobilité qui plaide auprès des entreprises pour la fin des embouteillages. Il met en place des plans d’action, précédés d’enquêtes et constats, et accompagne les entreprises jusqu’aux décisions. La Rochelle considère son centre-ville comme une seule entreprise, et agit : Prise en charge des abonnements, projet de vélos gratuits en libre-service, hiérarchie d’itinéraires cyclables…
---POUR UN CHEQUE-DEPLACEMENTS---
Le Club des Villes cyclables plaide pour la création du « Chèque-déplacement » (ou « Chèque-mobilité »), comme cela existe en Italie depuis novembre 2002. Cela permettrait d’encourager tous les modes « autres » et ce serait un signe important dans le cadre des déplacements pour le travail.