Avertir le modérateur

mercredi, 09 octobre 2013

Réutiliser plutôt que recycler, proclament les Ateliers du vélo

L’Heureux Cyclage a publié un rapport sur les filières locales de réemploi des cycles. C'est, pour les vélos, ce que la conférence environnementale a appelé "l’économie circulaire". 
Le rapport part de constats inquiétants : 1/3 des vélos n'ont pas servi depuis un an ! Chaque année, près de 2 millions de vélos d'adulte sont achetés neufs en France ; parallèlement, environ 1,5 million d’unités sont détruites.

La première des choses à faire est d'utiliser ces vélos, quitte à les réparer et leur trouver de nouveaux propriétaires, plutôt que de les jeter et recycler les matériaux. Quels sont les volumes et où est le potentiel, c'est ce qu'a étudié l'Heureux cyclage.
Les associations d'élus autour des déchets (AMORCE) et une autour du vélo (CVC) se sont engagé à y travailler.


L’économie circulaire du vélo : le réemploi avant le recyclage

Les 13 et 14 septembre 2013, le concept d’économie circulaire était à l’honneur : il constituait l’un des cinq thèmes phares de la deuxième conférence environnementale. Au lendemain de ce rendez-vous politique incontournable, L’Heureux Cyclage publiait son rapport sur les filières locales de réemploi des cycles. "L’économie circulaire des vélos ? C’est maintenant !"clame le réseau.

Un objectif : quantifier et comprendre

Après plus de 6 mois de recherche, L’Heureux Cyclage publie une pré-étude sur les cycles en fin de vie. Cette pré-étude vise à évaluer les flux de vélos adultes et à analyser le potentiel de mise en œuvre de filières locales de réemploi des cycles. S’il existe de nombreuses données sur le marché des cycles neufs et l’usage du vélo en France, "aucune étude ne mentionne le cycle de vie d’un vélo, de sa production à son traitement en tant que déchet", s’étonne Julien Allaire, porte-parole de L’Heureux Cyclage.

Les cycles en fin de vie : un véritable gâchis

En 2013, les Français possèdent 26 millions de bicyclettes, dont plus de 9 millions n’ont pas été utilisées dans les douze derniers mois. Ainsi, chaque année, près de 2 millions de vélos adultes sont achetés neufs en France ; parallèlement, environ 1,5 million d’unités sont détruites tous les ans. D’ailleurs, "n’importe qui peut constater que de beaucoup de vélos traînent dans les caves, et finissent bien souvent à la déchèterie. Pourtant, ils pourraient être remis en état de marche, nécessitant quelques simples réparations", précise le porte-parole du réseau national.

Les filières locales : une réalité à développer

Face à cette situation, des initiatives locales de réemploi des vélos en fin de vie ont émergé sur de nombreux territoires, portées par des structures de l’Économie Sociale et Solidaire. Pour Julien Allaire, le secteur est en pleine expansion: "les ateliers vélo participatifs et solidaires affichent un taux de croissance de plus de 30% ! Et cela sans compter les communautés Emmaüs et les recycleries qui récupèrent aussi des milliers de vélos". Reposant sur des fonctionnements économiques variés, ces structures exploitent divers gisements et développent ainsi de véritables filières locales de réemploi.

Quel avenir pour le réemploi ?

Prenant en considération l’état des lieux des flux de vélos ainsi que les diverses configurations locales de leur réemploi, cette pré-étude entend proposer plusieurs choix possibles d’évolution pour optimiser le cycle de vie des vélos. De la coordination des acteurs à la création d’une filière Responsabilité Élargie du Producteur, quatre scénarios sont ainsi présentés. "Ces scénarios sont autant d’orientations possibles pour structurer des filières de réemploi des cycles. L’objectif est maintenant de réunir les acteurs lors d’une grande table ronde dans le courant de l’automne", conclue Julien Allaire.

 (communiqué)

 

 ***

LE RECYCLEUR LYON GERLAND fête sa première année VENDREDI 18 OCTOBRE à 19H00

12 rue Prosper Chappet -  Lyon 7ème

***

 

L'association Amorce avait signé en juin une convention avec le club des villes cyclables.

 

AMORCE, représentée par son président Gilles VINCENT, et le Club des villes et territoires cyclables, représenté par son président Jean-Marie DARMIAN, également administrateur d’AMORCE, ont signé une convention de partenariat le 13 juin 2013, rendue publique en septembre.


Le Club des villes et territoires cyclables et AMORCE affirment par cette convention leur volonté commune de s’engager mutuellement pour créer une dynamique autour du réemploi et de la réutilisation des vélos.


La volonté de signer cette convention part d’un double constat : au quotidien, les collectivités se trouvent confrontées à une part importante de vélos usagés laissée à l’abandon sur le domaine public, ou déposée en déchèterie ou ressourcerie sans être systématiquement réutilisée, faute de tri spécifique ou de moyens matériels voir humains suffisants pour assurer leur réparation, alors même que les ateliers vélo manquent parfois de vélos ! De plus, ces collectivités sont intéressées, dans le cadre de leurs objectifs de prévention des déchets, par l’augmentation du taux de réemploi ou de réutilisation de ces vélos afin d’éviter que ces produits soient détruits.


Engagements des 2 parties pour le réemploi des vélos 

Les collectivités adhérentes à AMORCE s’engagent à :

rechercher toutes les possibilités de recyclage des vélos en collaboration avec le Club des villes et territoires cyclables,

• favoriser la remise gratuite aux associations demandeuses des vélos ou composants collectés - en déchèterie, un lieu spécifique de stockage pourra être créé,


 promouvoir et valoriser l’utilisation du vélo sur leur territoire, 


• accompagner la dynamique de création des ateliers vélo (par exemple en mettant à disposition un local pour les associations ayant besoin d’un espace de stockage, démontage, remise en état et/ou vente).



Les collectivités adhérentes au Club des villes et territoires cyclables s’engagent à :

inciter les associations à s’adresser aux déchèteries des collectivités volontaires pour remettre en état des vélos et inciter les déchèteries à mettre à disposition des associations les vélos récupérés,


 inciter les associations à récupérer les vélos dans les conditions établies par la collectivité, à les remettre en état puis à les donner, louer ou revendre à un prix modique,

• inciter les associations à trier leurs déchets et à ramener en déchèteries les déchets résiduels générés par leurs activités de réparation de vélos.



Définir une filière REP (Responsabilité élargie des producteurs)

AMORCE et le Club des villes et territoires cyclables s’engagent également à échanger régulièrement sur les enjeux et perspectives de ces activités et à travailler à la définition d’une filière REP pour le recyclage des vélos.


(communiqué)




  • Amorce, association nationale des collectivités, des associations et des entreprises pour la gestion des déchets, de l’énergie et des réseaux de chaleur. Fondée en 1987 avec une cinquantaine d’adhérents, elle en fédère aujourd’hui 779.

Commentaires

C'est vrai que c'est un véritable gâchis. Avec mon compagnon nous en récupérons et les réparons pour ensuite les donner à celles et à ceux qui ne peuvent s'en acheter. Peut-être même allons-nous créer une association.

Écrit par : Mireille | mercredi, 09 octobre 2013

Changement des pneus et chambres (2 x 25€ + 2 x 6€ pour de la qualité correcte, qui dure 8 à 10 000 km, soit 3 ans d'usage quotidien) / Dégrip'oil à peu près partout puis attendre 24h / Essuyage puis huilage et graissage / Si ça "coince" toujours changement câbles et gaines (20 €) / Dévoilage si besoin / Rouler 20 km en changeant de vitesses, en freinant, en tournant bien le guidon. Il est parfois surprenant de voir ce que quelques kilomètres peuvent faire comme bien à un tromblon...
On arrive à quasi 100 € pour remettre un vélo en état. Le seul problème? Que des marchands vendent des vélos à moins de 200 €... qui ne dureront même pas le temps de la paire de pneus ci dessus et qui dégoûteront son utilisateur tellement ils sont durs à faire avancer (transmission indigne, boîtier de pédalier rempli de sable, pneus de tracteur dont les crampons s'enlèvent avec le pouce).
Quand les Français auront compris qu'un vélo du quotidien correct (qu'on garde une vie, comme avant, en faisant un entretien régulier) coûte neuf au minimum 500 à 600 € (soit 8 pleins d'essance...) on aura fait un grand pas.
Du coup, un vélo moyen sorti de l'abandon, retapé correctement, devrait se vendre 200 € en tenant compte du temps d'un pro, des pièces et de la marge... cercle vicieux !

Écrit par : MLBRLyon | mercredi, 09 octobre 2013

Le dernier commentaire est totalement exagéré sur le coût (trop bas) de la remise en état d'une bicyclette. Seuls les ateliers vélo, surtout les 2 recycleries telles que "le petit vélo dans la tête" à Grenoble ou la "Vélorution !" à Toulouse, qui ont des locaux assez conséquents pour faire des récups importantes, trier, ranger, préparer les matériels pour des remontages en série, sont en capacité de le faire. Les artisans sont en général trop petits et travaillent de façon isolée, même si les ateliers s'attachent à les accompagner en créant des partenariats.

Écrit par : Theron | jeudi, 07 novembre 2013

Les commentaires sont fermés.

 
Toute l'info avec 20minutes.fr, l'actualité en temps réel Toute l'info avec 20minutes.fr : l'actualité en temps réel | tout le sport : analyses, résultats et matchs en direct
high-tech | arts & stars : toute l'actu people | l'actu en images | La une des lecteurs : votre blog fait l'actu