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dimanche, 23 novembre 2014

Attention, à partir de demain, semaine du danger du vélo.

anti-vélo,fub,cvcUne «étude» pour promouvoir le port du casque à vélo sort demain. Elle dit que les cyclistes ont peur, qu'ils se mettent eux-même en danger, qu'ils ne respectent pas le code de la route et n'en connaissent pas les nouvelles règles, et qu'ils ne portent ni casque ni gilet. Cette étude est publiée par une compagnie d'assurances. Elle se marche un peu sur les pieds elle-même. 2eme mise à jour, jeudi 27 nov 20 h 26 (lien vers un article très dégueulasse).


L'assureur MMA (Mutuelles du Mans Assurances) publiera demain une «étude» réalisée par une agence de sondage (Opinionway) et diffusée par l'agence de conseil en communication Entre Nous Soit Dit. (1)

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Echantillon faible, cyclistes peu exercés

274 cyclistes parisiens ont été interrogés par internet (questionnaire fermé), 140 lyonnais, 108 bordelais... des nombres équivalents à Toulouse, Lille, Nantes, Nice, Strasbourg et Rennes.

Il en ressort au préalable que sur 100 Français, 32 pratiquent le vélo au moins une fois par mois et parmi ce tiers, 21% au moins une fois par semaine. Il s'agit donc d'un échantillon de personnes pratiquant le vélo, mais peu. Pourtant, 15% de ces cyclistes le pratiquent presque tous les jours, et 30% 2 à 5 fois par semaine, ce qui veut dire que, parmi les cyclistes, la moitié est un cycliste normal, l'autre moitié probablement de loisir ou de sport uniquement. Dans 90% des cas il s'agit du vélo personnel.

 

La loi de la jungle

Selon le document, 60% de ces cyclistes se sentent plus en danger que s'ils étaient à pied ou en auto, mais plus de la moitié ne porte ni casque ni vêtement réfléchissant, un quart n'a pas de lumière à son vélo, 31% dit respecter moins la signalisation que en auto, presque tous déclarent avoir déjà commis une infraction à vélo, mais beaucoup moins si leurs enfants sont avec eux. Plus de 80% ignore la règle des double-sens cyclistes et du tourne-à-droite au feu : ce sont vraiment des cyclistes inexpérimentés !

Pourtant leur comportement déclaré dans cette enquête révèle «une prise de risque équivalente, voire plus grande, lorsqu'on est cycliste vs automobiliste/motard».

 

Des accidents archi-bénins

Au total, 46% de l'échantillon a déjà eu un accident, dont on ne sait rien de plus. Pour ma part j'en ai eu six. J'ai cogné dans une voiture dans un carrefour embouteillé que la police tentait de décoincer, j'ai déchiré mon collant et entaillé ma peau en me prenant une portière de passager dans un autre embouteillage, je me suis étalée sur une plaque glissante et le gros bleu de ma cuisse a mis trois mois à se résorber, j'ai été renversée par une voiture effectuant sa sortie de parking (moi à l'arrêt!), je suis tombée du haut de mon vélo à cause d'une rainure dans le sol d'une aire piétonne, et enfin un piéton m'a renversée sur une voie verte. C'est ce dernier accident qui fut le plus douloureux. Gilet ou casque n'auraient pas changé grand chose.

Bien plus loin dans le document, p. 25, nous avons les conséquences de ces accidents de vélo: la première c'est «blessures superficielles», et juste après «sans aucune blessure». L'hospitalisation, sans précision de durée, n'a concerné que 6% des sondés, et celle d'autrui … 2 ou 3 %.

56% de ces hospitalisations concerne un accident lié à l'implication d'un véhicule motorisé, 30% à l'implication de personne du tout, 15% celle d'un autre cycliste, et 6% d'un piéton. Je n'ai moi-même été hospitalisée ni même examinée pour aucun de mes 6 accidents.

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Les infractions déclarées, en détail

A partir de la page 15, on parle des «accessoires de sécurité», et notamment de casque, du nombre de gens qui en portent (et c'est beaucoup, presque la moitié), pour signaler que s'il était obligatoire cela «ne favoriserait pas davantage la pratique du vélo». Les auteurs emblent s'en étonner ! La corporation sait que ça la ferait chuter.

On trouvera aussi la liste des infractions les plus souvent commises déclarées par l'échantillon, la première infraction étant d'avoir roulé sur un trottoir (ce que je fais chaque jour entre mon portail et le premier accès disponible à la chaussée, 20 mètres environ), suivie par rouler en sens interdit, passer un feu vers la droite, tourner sans avoir mis son clignotant, passer un stop sans s'arrêter, rouler avec des écouteurs, en téléphonant ou, à 2%, rouler sous emprise d'alcool.

Ce «manque de prudence» est lié à l'impression de ne mettre personne en danger, et de ne pas risquer d'amende. Je me demande ce que pensent les lecteurs automobilistes de bonne foi !

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Qu'est-ce qui est ressenti comme dangereux ?

Sur la fin du document il y a des comparaisons entre villes sur les thèmes développés : respect de la réglementation, sentiment de vulnérabilité, port du casque et du gilet jaune, infractions commises, connaissance des nouveaux panneaux les plus utiles, etc etc ...

L'une de ces comparaisons porte sur les circonstances perçues comme dangereuses. La première, de loin, est … «lorsqu'un véhicule a circulé trop près de vous», qu'il n'a donc pas respecté le code de la route. Le 2°, sur les grands axes, et le 3° c'est l'ouverture brutale d'une portière. 10% seulement ont aussi la trouille dans une voie de bus autorisée aux vélos. Ceux qui ne roulent presque jamais à vélo, sans doute.

 

Les défenseuses du vélo s'énervent

Comme l'étude a «fuité» avant de parvenir aux «grands journaux», le Club des villes et territoires cyclables et la Fédération française des Usagers de la Bicyclette ont eu le temps de préparer leurs réponses.

Ils rappellent conjointement que casque et gilet ne sont obligatoires que dans le sport cycliste (casque) et hors agglomération si la visibilité est faible (gilet), et qu’ils sont très peu protecteurs face à un automobiliste en excès de vitesse ou à un poids lourd en manœuvre.

Comme le rappelle Abel Guggenheim régulièrement à la radio, les deux associations précisent que le taux d'infraction (et vous avez vu lesquelles !) est comparable à celui des automobilistes, lesquels en font d'autrement plus dangereuses pour autrui (en vrac, excès de vitesse, accélération à l’orange, dépassements à risque pour les vélos, oubli du clignotant, stationnement sur trottoirs ou bandes cyclables, utilisation du téléphone tout en conduisant un véhicule d'une tonne et demi lancé à 90 à l'heure ...).

Elles haussent ensuite le ton : « affirmer qu’on se sent davantage en sécurité en deux-roues motorisé alors qu’il y a six fois plus de tués avec ce mode de déplacement, est une mise en cause intolérable. » Remarquez que l'enquête dit seulement que les cyclistes (peu expérimentés à 50% comme on a vu) se sentent plus en danger.

Finalement, disent-elles, la vitesse des motorisés est l’une des premières causes d’insécurité en ville pour les cyclistes et les piétons. Réduire la vitesse agit directement sur les causes de l’accident, contrairement au casque qui ne peut qu’en limiter les conséquences, tout en donnant une impression très trompeuse de sécurité. Et là dessus, tous les spécialistes sont d'accord. Je dirais même plus...

 

Si ça vous amuse, voici l'étude en entier (pdf). 


Nb : et pourtant l'Etat veille. Alain Vidalies, Secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche annonce la mise en place du dispositif de viabilité hivernale sur le réseau routier national, du 15 novembre 2014 au 15 mars 2015. "L’ensemble des modes de transport est concerné, mais la route, qui supporte 85 % des déplacements, l’est tout particulièrement." (communiqué)


Le Monde, 24 novembre 2014, par Olivier RazemonLes 10 raisons pour lesquelles les cyclistes commettent des infractions au code de la route

Et voici sans doute l'article le plus dégueulasse paru sur la question : Sécurité Routière: 77% des cyclistes prennent plus de risques à vélo qu'en voiture. Caradisiac, 26 novembre. Il confond directement vague déclaration et réalité, accident et mise en danger d'autrui, prise de risque peut-être involontaire et irrespect généralisé des règles de la société. Un exemple de ce qu'on peut faire lorsqu'on tient un bouc émissaire. Bravo ...


(1) Le dossier de présentation porte, en sa page 1, l'avertissement suivant : « toute diffusion à des fins de reprise presse devra comporter un encart rappelant que l’étude a été réalisée par OpinionWay, la méthodologie précise (mode de recueil, taille d’échantillon et mode de représentativité) ainsi que les dates de recueil des données. » Débrouillez-vous avec le document lui-même ! 

Commentaires

Les écouteurs sont-ils vraiment prohibés ? Il me semblait avoir lu le contraire sur le site d'une asso… (la FUB ? MDB ?)

Écrit par : Pyra | dimanche, 23 novembre 2014

Oui ! Il est interdit de téléphoner en roulant. Par contre on a le droit d'écouter de la musique.
Mais il est dangereux pour un cycliste de s'isoler des bruits ambiants, qui font partie de son système d'information. Et il est idiot avoir son attention distraite, car la pratique du vélo en ville réclame d'avoir tous les sens éveillés.

Écrit par : Isabelle | dimanche, 23 novembre 2014

L'assurance aura certainement beaucoup à y gagner! Contrats adaptés et rentables. L'industrie du casque encore plus yeah! A quand le port du casque obligatoire pour les piétons??? (et c'est pour moi sur le mot "obligatoire" qu'il y a débat).
Restons chez nous, c'est moins dangereux... c'est bien connu les accidents domestiques n'existent pas. Et montrons bien sûr l'exemple dans nos comportements de cyclistes.

Écrit par : lillicroche | lundi, 24 novembre 2014

Je fais 9000 km / an à vélo, avec enfant(s) si besoin. Tous les jours des automobilistes violent la loi en me doublant à moins d'1 m. en ville.
Ça les soucie chez MMA ? Ils ont fait une étude là-dessus ? Ces automobilistes sont-ils verbalisés à la hauteur du danger qu'ils m’occasionnent ainsi qu'à mes enfants ? Un peu de sérieux ne ferait pas de mal.

Écrit par : Partage Ta Rue 94 | lundi, 24 novembre 2014

Cette étude révèle qui sont les véritables adversaires des cyclistes : les assureurs. Ce sont les assurances qui tirent le plus grand bénéfice d'une société aussi automobilisée que la nôtre et qui ont tout intérêt à ce que la suprématie de l'automobile patrimoniale se maintienne.
Ce coup d'éclat n'est que la partie émergée de l'iceberg que constitue l'insidieux travail de conditionnement à la crainte du trafic et à la fausse responsabilité des usagers vulnérables auquel la société est soumise depuis plusieurs décennies, via des campagnes de sensibilisation menées tambour battant de l'école à la maison de retraite.
Je fais auprès des cyclistes que je connais un travail considérable de désapprentissage, et je vous remercie, toi, Olivier et d'autres, pour tout ce travail de désintox qui, malheureusement, ne touchera qu'un public averti, les autres étant confortés dans leurs convictions par les messages passés dans les media habituels (TV, radio, journaux, tous à la botte de grands groupes qui ont maille à partir dans l'automobilisation à outrance de la société française).

Écrit par : Quentin | lundi, 24 novembre 2014

Au sujet des infractions, ce que je constate c'est que les cycliste se plaignent systématiquement des automobilistes qui commettent des infractions a priori "anodines" mais qui en réalité mettent en danger les cyclistes càd des usager plus vulnérables que l'automobiliste.
Eh bien, le cycliste se comporte exactement de la même manière! Rouler sur le trottoir est anodin, mais en réalité met en danger le piéton! J'ai déja failli me faire renverser en sortant de chez moi!
Chère Isabelle, il est normal que vous deviez prendre votre vélo et parcourir ces 20 mètre pour franchir le trottoir et rejoindre la chaussée. MAIS VOUS DEVEZ METTRE PIED A TERRE !
Est-ce vous priver de votre liberté que de vous demander de descendre de vélo et de le pousser sur ces 20 mètres?

Écrit par : Jean | lundi, 24 novembre 2014

Il y a des pays où circuler à vélo sur un trottoir est toléré. je pense à la Norvège et au Japon. Ca se passe bien et ils ne se prennent pas la tête avec tant de discussions stériles.

Écrit par : Adrien | lundi, 24 novembre 2014

Cher Jean, lorsque vous conduisez votre voiture et devez passer sur un trottoir, par exemple pour sortir de votre garage, est-ce que vous descendez de voiture pour la pousser ?
Rouler sur le trottoir n'est dangereux pour les piétons que lorsque des piétons sont présents et que le cycliste se déplace plus vite que les piétons. Un cycliste roulant au pas sur un trottoir dépourvu de piétons ne met pas plus votre vie en danger que vous ne le faites en sortant de votre garage.

Écrit par : Syl-20 | lundi, 24 novembre 2014

Parler d'infractions c'est parler de morale. Faire des corrélations entre infractions et danger, c'est plus intéressant. Et là l' "étude" conclue que les accidents sont très peu graves. Ce qui est le contraire de ce qu'ils auraient sans doute souhaité, c'est aussi pour cela qu'ils ne le soulignent pas trop.

Écrit par : isabelle | lundi, 24 novembre 2014

Tout comme Isabelle, en sortant de chez moi j'utilise les 30 m de trottoir qui me relient à la rue suivante... quand les voiture des élèves, professeurs ou parents d'élève qui y stationnent me le permettent ... Sinon je descends sur la chaussée, en sens interdit, et certains jours, exaspéré, il m'arrive de bloquer les véhicules venant de face en leur expliquant la situation... et je me fais traiter de fou ou de doux rêveur... Il est vrai que dans ma ville le stationnement sur les trottoirs est généralisé... sauf aux endroits où des bornes et/ou potelets ont été installés ... aux frais du contribuable.
Dans la rue Ernest Renan, résidentielle, les 2 trottoirs sont occupés à 99% par des véhicules. Bien que limitée à 50km/h la vitesse réelle y est inférieure à 15 km/h. Donc dans leur rue ces gens ont crée une "zone de rencontre" de fait : piétons et enfants se déplacent sur la chaussée sans que cela pose problème.
Question : Comment se comportent ces automobilistes en dehors de leur petit coin de paradis? Réponse trés partielle: une dame habitante de cette rue m'a renversé dans un rond point, hors de cette rue, alors que, déjà engagé dedans, j'étais prioritaire...
Les véhicules lourds "respectent" le bien public : une piste cyclable réalisée par le Département il y a moins d'un an est déjà éclatée en plusieurs endroits... Conçue pour les vélos elle ne peut supporter des tracteurs (traces de boues caractéristiques!) ou des poids lourds.
On voit par là que le cycliste, malgré ses infractions (revendiquées car nous demandons la mise en place d'un code de la rue où les plus vulnérables seraient respectés), est loin d'être le principal responsable de l'insécurité et de l'incivilité qui règne dans nos villes...
Je ne parlerai même pas des ralentisseurs aux profils plus ou moins dangereux pour les cyclistes qui, me semble t il, sont implantés uniquement pour limiter l'ardeur de ceux qui en ont sous le capot.
Ces comportements induisent les assos d'usagers à militer pour l’apaisement de la vitesse en ville : le 30 devrait devenir la règle et le 50 l’exception...mais est-ce vraiment de la "faute" des cyclistes et piétons ... à vous d'en juger.
Nous pourrions aussi parler de la pollution de l'air et de la pollution visuelle, ou de la prolifération de parkings près d'édifices remarquables de notre patrimoine...

Écrit par : Christian | mardi, 25 novembre 2014

Je vois pas en quoi la proportion de, au choix: égoïste / endormi / irrespectueux, devrait varier en fonction du mode de transport! Le vélo ne rend pas intelligent (la voiture non plus). Seul le danger représenté par le égoïste / endormi / irrespectueux évolue avec la masse et la vitesse de déplacement.
Rien de bien neuf sous le soleil, le cycliste respectant le code peut toujours mourir sous les roues d'un ... au volant alors que l'inverse est hautement improbable.
Un peu de respect pour les usagers plus "faibles" que soi améliorerait certainement les choses...

Écrit par : M. | lundi, 24 novembre 2014

A Syl-20 et les autres : La différence est bien dans le terme que vous utilisez: "rouler au pas" !
Lorsque je gare ma voiture dans le garage, je ne traverse pas le trottoir à 50km/h ni même à 10, mais AU PAS. En voiture cela ne nécessite pas de descendre de voiture.
A vélo, je veux bien voir si vous réussissez à rouler à 1-2 km/h sans mettre PIED A TERRE.
Soyez francs si vous roulez sur un trottoir vous allez forcément plus vite que les piétons, et c'est là que nait le danger.
Si vous frôlez une façade et qu'un piéton sort de chez lui, les distance deviennent trop courtes pour la moindre réaction.

Écrit par : Jean | mardi, 25 novembre 2014

Un piéton peut être renversé moins par un cycliste que par une automobile, et en plus le cycliste ne roule pas dans la zone d'ouverture des volets ni sur les perrons. Il est par ailleurs connu que cyclistes et automobilistes baissent leur vitesse lorsqu'ils sont confrontés à de nombreux piétons, jusqu'à descendre de vélo et le pousser ... Ajoutons que les piétons font plus facilement chuter un cycliste qu'ils n'en sont renversés, et que l'on peut "discutailler" éternellement, en attendant que la pollution veuille bien s'évaporer.

Écrit par : isabelle | mardi, 25 novembre 2014

La manière dont sont traités les cyclistes est effectivement lamentable ! Et cela l'est d'autant plus que MMA, il y a peu, assurait les 120 000 adhérents de la FFCT. La MMA n'a pas souhaité continuer d'assurer les cyclotouristes, sans doute pour des questions de rentabilité. Lorsqu’on sait qu'à la FFCT beaucoup d’accidents ne sont pas routiers mais cardio-vasculaires, on comprend mieux que tout le monde se trompe de cible. C'est la compagnie ALLIANTZ qui a pris le relais.
Non, le vélo n'est pas dangereux. Ce qui est dangereux, c'est de ne pas en faire, ou en faire mal, et de le dénigrer.

Écrit par : Philippe K | dimanche, 30 novembre 2014

Les commentaires sont fermés.

 
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