jeudi, 16 août 2012
Pédalez, pédalez, ça produira toujours de l’énergie !
Pédaler c’est excellent. Mais en fait pourquoi pédalons-nous ? Pour travailler ? Pour nous nourrir ? Pour nous libérer ? Pour nous distraire ? …..
Si la principale raison du pédalage est généralement d’aller quelque part, ce n’est cependant pas la seule raison possible.
Ne revenons pas à la bougie, mais revenons au vélo ! Voici un petit tour pour découvrir d’autres types de pédaleurs et pédaleuses ... ou d'autres motivations.
L’énergie des cyclistes mobiles : charger, recharger
La grande majorité des cyclistes se contente du déplacement effectué sans chercher un retour sur leur investissement musculaire.
Certains des cyclistes mobiles cherchent à récupérer une partie de leur énergie.
Des étudiants d’une école d’ingénieurs belge à Anvers (Karel de Grote-Hogeschool) ont développé en 2011 un petit appareil, le « USB-Bike » qui permet de recharger les différents appareils avec une prise USB comme les téléphones portables, les baladeurs numériques,… Toutefois, leur site annonce que leur invention n’est pas disponible, à cause de sa grande réussite qui ne leur permet plus de conjuguer production et études…
Une grande marque, que je ne nommerai pas, dit proposer le même type d’appareil, mais seulement dans les pays émergents !!
La récupération de l’énergie du pédalage est également possible sur certains vélos électriques grâce à une dynamo qui recharge la batterie lors du pédalage ou en descente. Néanmoins, le gain d'énergie est minime et il ne permet pas d’effectuer une recharge totale de la batterie.
L’imagination au service des cyclistes « immobiles »
L’utilisation de l’énergie produite par un pédalier qui est actionné par la force des mollets, ou parfois des biceps, est source d’une imagination remarquable.
Le concert durable bien qu’électrique
Le premier concert à 100% respectueux de l’environnement a eu lieu en septembre 2011 à Bari, Italie, dans le cadre de la semaine européenne de la mobilité. Les spectateurs de ce concert participatif, intitulé «Goodbike», ont dû pédaler sur 128 vélos pour produire toute l’énergie nécessaire, tant en ce qui concerne le son que la lumière.
Le repas offert : santé et environnement
L’hôtel Crowne Plaza, à Copenhague, a souhaité réunir dans une même action la santé de ses clients et sa préoccupation environnementale. Il a mis à la disposition de ses clients plusieurs vélos permettant de produire de l’électricité. Les clients qui veulent bien produire au minimum 10 Watt-heures (destinées à la consommation de l’hôtel), reçoivent une récompense. Après un effort d’un quart d’heure, quelqu’un qui pédale bien se voit offrir un bon pour un repas d’une valeur de 26€.
Pédaler plus pour travailler mieux : pédaler en travaillant
TNO, un organisme de recherche néerlandais indépendant, a voulu savoir si et comment une prestation intellectuelle est influencée par une activité physique saine.
Il s’avère qu’un(e) employé(e) peut s’activer pour sa santé sans que le travail en pâtisse. Encore mieux, la rapidité de lecture augmente de 30 % en pédalant par rapport à la position assise sans bouger.
Les résultats prometteurs de cette recherche exploratoire sont à l’origine du développement d’un lieu de travail dynamique. Ce lieu est défini comme un lieu de travail qui permet de combiner des tâches sur ordinateur et une quantité saine d’exercice physique.
Le prototype de ce lieu de travail i a été achevé fin 2011 et est testé en ce moment.
Travailler plus en pédalant plus : les bicimaquinas, sans électricité !
L’association Maya Pedal, au Guatemala, réalise des superbes « Bicimaquinas », des « bicymachines » qui sont à la fois fonctionnelles et économiques. Ce sont des machines actionnées à l’aide de pédales au service d’une grande variété de métiers à la maison, à la ferme, dans la rue et dans des petites entreprises. Je vous conseille un tour sur leur site pour découvrir un mixer, une pompe, une machine à laver le linge ...
Pédaler pour la liberté…. Bientôt un prisonnier brésilien sur le Tour de France ?
Un juge brésilien a mis en place un projet plutôt original en faveur des détenus de la prison de Santa Rita do Sapucaí. Les détenus peuvent produire de l’électricité à l’aide de vélos fixes. L’énergie produite est stockée dans des batteries qui seront utilisées pour l’éclairage public et la sécurité dans le centre. Les participants à cette production d’électricité peuvent obtenir une diminution de leurs peines : un jour de moins pour 16 heures de pédalage ! Le projet qui a commencé avec deux vélos est une réussite, à en juger par les huit vélos supplémentaires qui seront installés.
Décidemment nous habitons un drôle de monde, d’un côté des cyclistes enfermés au milieu de la circulation automobile quotidienne qui aimeraient bien s’en évader et de l’autre des pédaleurs qui se libèrent grâce au vélo et à une énergie carcérale malheureusement renouvelable…
Hans Kremers
Je ne crois pas que nous reviendrons à la bougie, comme le craignent certains grincheux. Mais nous ferions bien de revenir à la bicyclette !(Is. L.)
Sources
http://www.technischweekblad.nl/studenten-ontwikkelen-usb-oplader.236482.lynkx
http://www.usb-bike.be/bestellen.html
http://www.avem.fr/velo_electrique_comment_ca_marche.html
http://archives.tdg.ch/actu/culture/italie-concert-pedale-ecologie-2011-09-08
http://vakantie.excite.nl/maaltijdbon-in-ruil-voor-kwartier-fietsen-N2855.html
http://www.tno.nl/content.cfm?context=overtno&content=nieuwsbericht&laag1=37&laag2=69&item_id=2009-06-04%2015:31:45.0&Taal=1
http://www.mayapedal.org/
http://g1.globo.com/jornal-nacional/noticia/2012/06/detentos-pedalam-para-produzir-energia-eletrica-em-presidio-em-mg.html
05:15 Publié dans Aménagements & Technique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : kremers
Commentaires
Etonnante l'information sur les détenus brésiliens ! S'ils pédalent 8 heures par jour, ils réduisent leur peine d'un tiers !
Écrit par : Jean-Charles | jeudi, 16 août 2012
Au niveau concert "durable", la "Pleasant Revolution" a fait ça en 2010 (vidéo à Toulouse dans ma signature), avec seulement 4 vélos pour leurs sons et lumières. Et des petits concerts sont bien plus humains que les grandes messes !
Écrit par : theron | vendredi, 17 août 2012
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