Isabelle et le vélo

Strasbourg, 32° sur 40 au niveau mondial ... !!!

Le récent « palmarès » publié par le magazine économique Challenges (avec Le Nouvel Observateur) a, comme presque tous les prix et palmarès, fait causer. Dans celui-ci on découvre qu’en matière de vélos en libre-service la ville de Strasbourg ferait moins bien que Bruxelles (3°) ou que Marseille (12°) !!!

Strasbourg est classée 32° sur 40 ! Les 3 premières villes sont gérées par JCDecaux, comme les 5°, 6°, 11°, 12° et 15°. Bruxelles est 3°, Luxembourg 6° (avec 250 vélos !!!), Milan 9°, Marseille 12° !!! La bonne dernière est Aveiro, au Portugal, mais là je crois bien que c’est mérité.

Voir le document photographique.

Evidemment cela ne reflète pas la politique en faveur du vélo, presque au contraire, d’ailleurs. Les habitants roulant habituellement à vélo n’ont pas tellement besoin de ce genre de service. Ainsi Copenhague, Oslo, Aarhus sont-elles à la traîne côté VLS. Devant Strasbourg cependant, qui n’en revient pas.

D’accord, il y a des raisons. 14 stations seulement, 250 vélos, retour à la station de départ, site en français seulement, pas d’application pour les mobiles. Et alors ? Et si c'était l'adaptation aux besoins qu'on mesurait ?

Vélhop, un autre modèle de vélo partagé

La Ville a riposté par un dossier dans lequel elle rappelle qu’elle est … « la première ville cyclable de France » (depuis juin 1990 !), ce qui, à l’échelle mondiale ne donne pas forcément grand’chose.

Plus sérieusement, on y plaide les avantages de la souplesse : locations de 1 h à 1 an ; bornes fixes, boutiques, station mobile ; coût très inférieur à celui de Lyon ou Paris (pas plus de 500 € / vélo / an)… Le vél’hop est adapté à la situation locale, insiste-t-on.

Bref, si Strasbourg est mécontente on peut la comprendre. Mais pas folle, elle en profite pour rappeler à tous que le mieux est d’en parler. Justement, elle organisait pour le 11 septembre un colloque sur le vélo partagé.

Le vélo partagé, où en est -on ?
Colloque à Strasbourg le 11 septembre 2012

Plus de 350 systèmes de vélo partagé sont actuellement en service en Europe, rappelle-t-elle. La France, avec La Rochelle en 1976, et Rennes en 1998 qui lançait le 1^er système informatisé au monde, a ouvert le ban. Mais ce sont Lyon et son Vélo’v, Paris et son Vélib’ qui ont véritablement changé la donne en termes de pratique du vélo dans les villes. Elles ont certainement ouvert la voie aux autres villes en France et dans le monde.

Avec quelques années de recul, il est intéressant de définir les perspectives et de mettre en avant les innovations :

• Analyser ce phénomène lié à l’émergence d’une économie du partage,
• Replacer le service de vélo partagé dans la politique vélo et de mobilité urbaine des villes,
• Établir un état des lieux de ces services à l’international et en France en analysant les raisons du succès et d’échecs,
• Proposer une boite à outils pour connaître les différentes options de montage juridique et financier, déterminer les fonctionnalités souhaitées et découvrir les solutions techniques disponibles : vélos, bornes, services complémentaires, etc.

Tels sont les points qui seront présentés et débattus au cours de la rencontre qui s’adresse aux élus, ingénieurs, techniciens des villes, aux associations, entreprises impliquées dans la politique vélo des villes. Cette journée permettra de comparer les différents systèmes existants et de les mettre en perspective.

Loin des palmarès et autres prix dont on connaît l'approximation, la gratuité, l'orientation ou la malhonnêteté, suivant les cas ...

Programme et inscriptions.