lundi, 14 mai 2012
Trophée KIDAM, éd. 2012
Le 12 mai avec ceux du vélo horizontal
Ils atteignent 120 km/h, ils font des moyennes de plus de 50 km/h, ils sont hyper-profilés, construits par les meilleurs ingénieurs … les vélos couchés de compétition, qui participent chaque année au Kidam, ouvrent la voie aux véhicules que nos villes distendues attendent.
Le récit des épreuves de ce samedi est dû à Jacques Seray.
L’événement se passait à la Cipale, le mythique vélodrome parisien. S’y retrouvaient une quarantaine d’adeptes, tous chercheurs d’aérodynamique à deux, voire à trois roues lorsque l’engin est caréné.
C’est Dominique Perruchon (avec le drapeau !) et ses amis qui leur avaient donné rendez-vous après avoir constitué un alléchant programme de courses, du 200 mètres jusqu’à l’heure, mais dont le clou restait le kilomètre départ arrêté, lequel a donné naissance au sigle KIDAM.
Les participants arrivent un à un, avec presque autant de machines différentes. Ce petit monde est d’une nature modeste autant que joviale. Nul ne veut épater la galerie, bien que certains ne rigolent pas, qui se sont échauffés sur leurs home-trainers spécifiques. Ainsi Robin Boucher, auteur d’un temps plus que convenable sur le kilomètre arrêté : 1 minute et 10 secondes, sur une piste non idéale, il faut le relever. Un autre garçon a pris le contre-pied de ses camarades et s’il est toujours couché, c’est sur le ventre. Belle impression donnée sur une machine de sa conception, couturée de soudures maison. Veut-on un autre nom, celui d’un démonstrateur sans concurrence ?
Frédéric Benoist roule sur patinette, à roues de vélo. Ce Parisien s’en sert tous les jours, allant de son domicile à son travail, 20 km à l’aller et autant à son retour. « Je préfère cela au RER », confie-t-il. Cette situation intéresse vivement Isabelle Lesens, spécialiste du deux-roues urbain. Méthode : un pied posé, un pied qui patine. Et il en change selon son humeur. Son constructeur, Zockra, est présent et sourit.
Un autre homme, le docteur Saladin, venu du Havre, n’est pas moins heureux. Il nous montre son expertise sur une draisienne actuelle, c’est-à-dire à pneus, elle aussi. Son credo ? « C’est bien plus simple que le vélo ». Manière sans doute d’intellectualiser ! (*)
Une bien belle journée hors des sentiers battus que ce Trophée KIDAM qui en était tout de même à sa treizième édition.
Jacques Seray,
texte et photos.
(*) ou de promouvoir le moyen le plus adapté à chaque situation.
- La parade de tous les concurrents : sur Youtube.
- Site du trophée KIDAM
- Le récit de 2010 sur mon blog
Jacques Seray, historien du vélo.
- Pierre Giffard, précurseur du journalisme moderne du Paris-Brest à l'affaire Dreyfus
- Richard Lesclide du "Vélocipède illustré" à la table de Victor Hugo
- La presse et le sport sous l'Occupation
- 1904 ce Tour de France qui faillit être le dernier
etc : voir la Biblio-cycles de Philippe Orgebin.
Dernier titre paru :
Paris-Brest-Paris
120 ans, 1.200 km
160 pages couleurs, grand format sous couverture cartonnée
35 euros + 5 euros de port = 40 euros
Chez l’auteur :
8, allée de Normandie
78140 VÉLIZY
07:00 Publié dans Evénements | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : seray, vélo couché
Commentaires
Merci pour ce splendide reportage et pour le texte de Jacques (qui hélas n'était plus là à la pause de midi).
La course de l'heure fût elle aussi épique et très plaisante. A l'an prochain j'espère!
Écrit par : Mathieu | lundi, 14 mai 2012
Merci pour cet article plein de bienveillance, et d'envisager en en-tête la possibilité que nos agglomérations saturées de véhicules à moteur retrouvent un peu d'air grâce à nos machines... Car malgré leur relative bizarrerie, nombre d'entre nous les apprécient pour leur confort inouï et leurs performances, qui en font les véhicules terrestres mûs par énergie musculaire les plus efficaces qui soient. Nous sommes déjà prêts pour le Monde de l'après pétrole! Vélhorizontalment,
Écrit par : Redais | lundi, 14 mai 2012
Nota : même si certains sont effectivement venus avec des machines de compétition, nous sommes également nombre à utiliser nos vélos couchés pour des trajets utilitaires, c'est à dire domicile/travail, faire les courses (avec l'espace permis à l'arrière du siège pour y positionner de grandes sacoches). Bien entendu, leurs performances ne nous mettent pas au même niveau que les machines qui ont tenu le haut du plateau, mais nous sommes nombre à avoir dépassé les 45km/h avec nos lourds engins utilitaires, sans tous être, de plus, des sportifs chevronnés.
Écrit par : Redais | mardi, 15 mai 2012
L'imagination technique des "hommes" est vraiment sans limites... Mais attention à l'arthrose cervicale pour le modèle à plat ventre...
Écrit par : Heffe | lundi, 21 mai 2012
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