lundi, 04 mars 2013
Ambassadeurs du vélo, mission utile ?
Les 18 ambassadeurs du vélo de Bordeaux sont des jeunes en service civique. Cette initiative a déjà deux ans.
Présentation de leurs missions et du rôle de leurs formateurs, Muriel Sola et Hervé Bellut.
En 2012 ils-elles étaient 12, recrutés par l’association Unicités. Cette année ils-elles sont 18. Ces jeunes garçons et filles ont de 18 à 26 ans, et des profils variés, de l’étudiant à celui qui est en rupture, de celui qui se fait une pause pour un an au militant ...
L’an dernier certains avaient été chargés de porter la bonne nouvelle du vélo, mais en fait ils n’y connaissaient rien. Pire, ce qu’ils en savaient c’était que le vélo c’est un truc de vacances avec les parents quand on est petit... Muriel Sola, la directrice de l’association Velocité, a donc beaucoup été sollicitée.
Recadrage cette année, donc, et convention précise entre la CUB, qui finance et surveille, Unicités, qui organise et recrute, et Velocité, qui forme et conseille. De plus, désormais les jeunes doivent avoir l’habitude du vélo et l’apprécier. C’est le cas de presque tous.
Muriel Sola, bien plus qu'une directrice d'association.
Dans la pratique, ils sont donc volontaires pour cette mission, et indemnisés. La mission dure 9 mois, à mi-temps (l’autre mi-temps est consacré à des rondes de nuit en prévention des alcoolisations excessives). Ils sont répartis par équipes de trois, dans les communes qui le demandent, placés en principe auprès du-de la chargé-e de mission Agenda 21.
Ils font de l’accueil, du conseil personnalisé, tiennent des stands, animent des remises en selle ... Ils disposent même de quelques vélos de dépannage, qu’ils peuvent prêter. Au Bouscat l’équipe est en train d’organiser un ciné-débat, à Talence elle monte un concours de vieux vélos décorés, à Bordeaux elle voudrait créer une exposition de photos, tout en étant chargée des animations «angle mort». Ils sont aussi à Blanquefort et à Bègles. Dès le printemps revenu, ils seront aussi patrouilleurs.
En attendant ces jours meilleurs, place à la formation. Patrouilleur demande plus que d'être simplement cycliste. Reconnaître un bon aménagement d’un mauvais, repérer ce qui est grave de ce qui peut attendre, rendre compte avec précision... demande de nouvelles compétences. Tout cela s’apprend, et Muriel Sola précise bien qu'elle ne forme pas des ingénieurs, mais des cyclistes avertis. Elle ajoute qu’elle leur parle «français», avec des poteaux, des flèches, et des vélos peints par terre, et sans doute des contre-sens cyclables et des feux rouges ... Ils comprennent ce qu’est la «cyclabilité», et le rapprochent de la «citoyenneté».
C’est ici aussi qu’est intervenu Hervé Bellut, une après-midi entière, pour les aider à rôder leur discours, tant les arguments anti-vélo sont nombreux et inattendus ! Hervé Bellut avait pour tâche de les amener à être capables de rendre le vélo désirable.
Tous ont été passionnés, et pas qu’eux, puisque cinq administrateurs et une chargée de mission Agenda 21 n’ont pas cru déroger à profiter de cette formidable occasion de formation.
Formation avec Hervé Bellut
Hervé Bellut sera à Angoulême le 13 mars en soirée pour une table ronde PDU animée par Gilles Dansart, directeur de la Mobilettre. Y participera notamment Thierry Bonté, conseiller municipal d'Amiens en charge du PDU, des bus et du vélo. Retransmission par internet !
08:04 Publié dans Aménagements & Technique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique cyclable, bellut, sola
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