Isabelle et le vélo

Génial ! Cela fait un bout de temps que j'avais du mal avec la question de l'étalement urbain car bien souvent le pavillon, avec son petit bout de jardin, représente une qualité de vie plus proche de la nature que l'appartement.
Voici enfin une idée qui adresse efficacement ce problème. Merci, Isabelle, d'avoir relayé cette information.

Écrit par : Hervé Bellut | lundi, 20 février 2012

Très intéressant concept, qui pose quelques questions sur son utilité.

Construire plus en donnant la liberté aux propriétaires d'agrandir leur maison, que voilà une bonne idée que personne n'avait eue auparavant ! A part notre Président qui a fait entrer dans la loi ce mois-ci l'augmentation de 30% de la constructibilité (sauf si le maire s'y oppose. Plouf !). A part une presque aussi récente loi de 2011 qui autorise la construction de 40 m2 supplémentaire par logement sans permis de construire. Dans toutes les enquêtes publiques de PLU que je fais, les plus mécontents sont les propriétaires d'une maison, qui veulent tous avoir le droit de l'agrandir ou de diviser leur terrain. Et c'est ce qu'ils font chaque fois qu'ils en ont le droit : voir sur les pentes d'Issy-les-Moulineaux comme les vides entre maisons se comblent pour arriver à un paysage d'empilement de maisons qui se rapproche de celui des villages médiévaux d'Europe (Provence, Grèce...) et d'Afrique du Nord, façonnés dans ces temps bénis où le foncier était rare car la productivité du travail agricole faible.
C'est tout le code de l'urbanisme qui empêche cette densification souhaitée et qui embellit plutôt qu'elle ne dévalorise. Car c'est précisément pour ça qu'il a été fait, à une époque de haine de la densité (voir notre compte-rendu du colloque Fnaut du 22 mars 2002 : La densité urbaine, sujet tabou, enjeu décisif).
Mais aujourd'hui la pensée a évolué (un peu grâce à notre colloque ?).

Lu sur le site du Messager, journal du Chablais :
"Densification de l'habitat, utilisation des dents creuses, continuité d'urbanisation, etc. Autant de nouveaux principes d'aménagement du territoire qui s'imposent aux plans locaux d'urbanisme en préparation dans les communes du Chablais, qui rompent avec le modèle de construction individuelle des années 80 (une villa sur 1000 m²) et conduisent à des restrictions drastiques de surfaces constructibles.
Toutes les communes chablaisiennes sont concernées, dans des proportions plus ou moins importantes. Pour certains propriétaires, ce rude changement d'époque se traduit par une perte de valeur importante de leur patrimoine."

Mais c'est vrai qu'avec un nom angloïde, Bimby, une nouvelle invention de l'eau tiède parait plus... nouvelle ! Même que ce concept sera "open source". Comprendre qu'on ne sera pas obligé de verser une redevance (royalties, pour ceux qui haïssent leur langue) chaque fois qu'on fabriquera de l'eau tiède, ça c'est gentil, gentil !

L'idée est bonne et ancienne. Pourquoi fallait-il verser de l'argent de l'Agence Nationale de la Recherche à deux fonctionnaires de CETE pour divulguer cette idée inapplicable tant que les PLU seront malthusiens (malgré la loi SRU, dont les effets ont été annulés par la loi Urbanisme et Habitat de 2003) ? Déjà la loi SRU n'avait pas osé supprimer le COS, malgré des velléités venues d'ignobles densificateurs. A une époque de gouvernement de gauche. Réjouissons-nous néanmoins que certains arrivent à se faire payer pour dire ce que d'autres pensent gratuitement !

Écrit par : Egal | mercredi, 22 février 2012