Isabelle et le vélo

Pour ce faire il a ouvert un site spécialisé, sur lequel se trouve un questionnaire qui semble avoir déjà un certain succès auprès du public.
Le vélo y a toute sa place, tout comme la marche à pied !

Un des "défis" est de "Donner un nouveau souffle à la pratique du vélo". Dans le document « Diagnostic et orientations pour le nouveau PDUIF » on peut lire que les "défis 3 et 4" concernent ... les  "modes actifs". Nous nous en réjouissons (voir "Mort aux modes doux",  note de février)  ! Il est même précisé pourquoi il faut abandonner enfin l'expression "modes doux". Voilà qui est vraiment très bien!

L'enjeu 4, qui s'intéresse au vélo, est présenté dans les pages 59 et suivantes. On peut y lire, en termes prudents, quelques vérités. Par exemple, "L'ouverture des couloirs de bus à la circulation des vélos pose la question de la sensibilisation de l'ensemble des utilisateurs de ces couloirs" ou "Les aménagements en faveur des vélos ne sont généralement pas prioritaires dans les programmations d’opérations de voirie : ils sont souvent perçus plus comme une variable d’ajustement en fonction de l’emprise disponible." Tant pis s'il y a aussi un couplet sur le respect du code de la route "qui garantit la sécurité" (en quoi rouler sur un trottoir est-il dangereux pour un cycliste?), car plus d'une orientation nous paraît porteuse. L'orientation 4.1 est ainsi libellée : "Mettre en place des itinéraires cyclables continus dans le cadre d’un schéma régional et favoriser sa déclinaison à l’échelle locale : harmoniser et mettre en cohérence les politiques et schémas existants en Île-de-France".

Carte :

Extrait de la carte des "pistes cyclables" d'Ile-de-France, publiée par l'IAURIF

(pistes, bandes, chemins autorisés...)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* "Le PDU d’Ile-de-France est un document de planification et de programmation qui définit les objectifs à atteindre et les actions à entreprendre pour organiser de façon durable les déplacements des Franciliens." (Site du PDUIF)

* "Le premier PDU d'Ile-de-France avait été élaboré en 2000 par l’État, en association avec la Région Ile-de-France, le STIF – autorité organisatrice des transports en Ile-de-France – et la Ville de Paris. Il préconisait pour la première fois, à l’échelle régionale, une rupture avec le « tout automobile ».

Bien que le PDUIF 2000 ait constitué un document fondateur de la politique de transport francilienne, son bilan s’avère contrasté. En effet, seulement près de la moitié des actions inscrites dans le plan ont été initiées. Et même si l’usage des transports en commun s’est considérablement développé, celui de la voiture particulière a poursuivi sa progression. Ce bilan mitigé a aussi mis en lumière les difficultés rencontrées par les différents acteurs pour mettre en œuvre des mesures auxquelles ils n’ont pas été suffisamment associés en amont.

Le PDUIF doit aujourd’hui relever de nouveaux défis. Les problématiques liées aux déplacements et au développement durable ont en effet sensiblement évolué depuis 2000. L’objectif principal de la démarche de révision du PDUIF lancée depuis décembre 2007 est donc d’aboutir à un plan plus opérationnel avec, pour chaque action projetée, un responsable identifié, un calendrier de mise en œuvre et des modalités de financement clairement arrêtées." (Présentation sur le site).

* Il devra être compatible avec le SDRIF, ou Schéma directeur de la région Ile-de-France, adopté en septembre 2008, qui fixe les objectifs tels que urbanisation, activités, population ou espaces naturels. Ce SDRIF a été étudié par la Région. Je ne sais pas où se situe "Le Grand Paris" dans tout ça, mais le vélo est ici mieux représenté que dans le projet présidentiel (voir lien et note très brève du 22 février).

* début octobre, je trouvais des papillons sur des vélos, invitant spécifiquement les cyclistes à s'exprimer : "Cette semaine, exprimez-vous sur vos déplacements à vélo". La semaine en question, du 28 septembre au 4 octobre, la page d'accueil pointait en effet directement sur le vélo. Doit-on voir là-dedans les effets des plaintes des cyclistes? Doit-on y voir les effets de la guerre que se livrent les tenants du Grand-Paris (l'Etat) et ceux du SDRIF (la Région), les seconds accusant les premiers, notamment, de mégalomanie, de retour en arrière (grands investissements, bétonnage, zonage, et j'en passe) ??? Ou bien savent-ils bien, sans oser le dire, que le vélo fait partie de la solution ? en espérant alors que l'afflux de réponses leur donnera matière à arguments.