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lundi, 11 avril 2011

Velo-city Séville (5/6) : comment promouvoir le vélo ?

p_velo-city_cuadrado.jpgComment développer le vélo ? par des infrastructures et par du marketing !

Partir des enfants, faire des villes pilotes, créer des ciclovias, offrir des stimulations… tout est possible et utile, à condition que l’infrastructure soit présente.

Ce message fut aussi très présent dans ce congrès, où l'on ne parla ni de la largeur des pistes ni du dessin des carrefours.

 


-- Lynn Sloman (*) a dressé une liste des freins  au changement. Parmi eux il y a l’habitude, le conformisme, la méconnaissance du trajet le meilleur, et les mauvaises infrastructures.

Pour aider au passage au vélo il faut donner l’occasion d’essayer autre chose, changer les images sociales (par exemple grâce à des concours inter-entreprises), donner l’information, et créer de bonnes conditions de circulation. Pour elle, les sommes à investir se partagent en 79% pour l’infrastructure et 21 % pour les compléments. Elle recommande en outre de se concentrer sur des «cibles claires : quelle population, quels lieux, quels motifs ? que la réponse soit les écoles, les gares, les universités, les entreprises ou le voisinage, peu importe, le reste en découlera.

Il faut aussi y croire, dit-elle, car tout est possible. L’addiction à l’auto peut passer puisqu’on a bien arrêté de fumer au café ou de s’alcooliser avant de conduire.

-- Francesco Tonucci, créateur de La città dei bambini, il y a 20 ans, promeut l’apprentissage du vélo en milieu scolaire. Mais pas comme une « matière » ! c’est une activité personnelle des enfants, qui peuvent par exemple venir soigner (chérir) leur vélo. Un bon élève est un élève qui fait des expériences. C’est aussi un élève actif. Alors le meilleur cadeau à faire à vos enfants, c’est de les laisser aller à l’école tout seuls. Apprendre à devenir cycliste n’est-il pas plus encourageant que d’apprendre « les dangers de la rue » ou ce code qui prépare à devenir chauffeur ?

-- Ellen Barton, USA, dirige l’organisation Smart Trips, qui parie sur l’émulation et la fierté personnelle. Avec ses programmes pour employeurs, pour écoles et ses programmes de marketing individuel, ses « smiles » selon les kilomètres parcourus, ses brochures… cette équipe de seulement 5 personnes délivre des messages toujours positifs. On ne parle jamais d’accidents évités ou de nombre d’autos en moins, mais de celui qui fait le plus de kilomètres, ou de joie de vivre, et un sentiment d’appartenance est systématiquement cultivé. Les participants à ce « club » recoivent des réductions commerciales, des prix en espèces, peuvent participer à des évènements …

-- A Munich on mise aussi sur la promotion. Depuis 2009 2,2 millions d’euros sont dépensés chaque année pour la communication et le marketing. Avec professionalisme (une agence a été choisie sur appel d’offres européen), Munich se déclare elle-même « capitale du vélo ». Détournement des symboles de la ville, produits dérivés, marchés du vélo, concours de la plus belle cycliste (qui voit son image reproduite sur les panneaux d’affichage dans le rue !), festival du film, compteurs spectaculaires copiés sur Copenhague, le disputent aux contrôles techniques des vélos et autres actions terre à terre. Le 21 mai prochain aura lieu le 1er festival de la mode à vélo.
Tout ça revient à 7 centimes d’euro par an et par habitant… et ne remplace pas les infrastructures, insistent-ils là aussi.

 

(*) Lynn Sloman a publié le livre "Car sick : solutions for our Car-addicted Culture". Green Books. ISBN 978 1 903998 76 X

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