Isabelle et le vélo

Après que Thomas Jouannot, du CERTU, eu expliqué les différences entre les zones « zones 30, zones piétonnes, zones de rencontre, voie verte) et qu’il fut rappelé que la voie verte est une voie AUTONOME, ni une piste cyclable latérale ni un bout de trottoir (panneau ici), on s’est intéressé à la question plus vaste de la cohabitation entre piétons et cyclistes.

On sait depuis 1984 que ça va très bien jusqu’à 140 piétons par m2 et par heure.
Depuis, on a pondéré en fonction des aménagements et des obstacles.

Le CERTU donne soit-disant des règles. En fait, ce qui compte c’est que l’aménagement corresponde à l’usage, explique Th. Jouannot, qui a donné l’exemple de la piste qui mène de la gare de Lyon à l’Hôtel de ville, Paris. Elle est "contraire à toutes les règles" et pourtant elle fonctionne parfaitement, constate-t-il.

Eviter la surenchère de panneaux, adapter l’aménagement aux usages au lieu de partir de la réglementation, réfléchir à l’usage des feux, voici quelques unes des préconisations aux quelles sont arrivés le cabinet Ribi et STOA-architectes, dans une étude pour le compte de Grenoble.

 

Dans Dans l'ordre, aire piétonne (donc autorisée aux vélos !!!), zone 30 (fonctionnement de rue normale, double sens de circulation, sauf éventuellement pour les motorisés), zone de rencontre (les piétons ont juste le droit de traverser où ils veulent, double sens de circulation, sauf éventuellement pour les motorisés).

Pour Lionel Faure, désormais intégré à Grenoble Alpes Métropole, le vrai défi à relever est d’ordre culturel. Il faut communiquer sur les avantages du vélo, sur les comportements, sur les vrais risques.

L’étude réalisée par Indigo pour la Ville de Grenoble, basée sur les enquêtes-déplacement, a voulu elle aussi débusquer les aspects « culturels » concernant les non-usagers.

D’après Nicolas Mercat, le vélo a progressé dans certaines populations, les CSP+, les professions intermédiaires, les jeunes actifs. Mais pas mal de gens d'autres "catégories" sont prêts à passer au vélo, notamment femmes et employés habitant la première couronne.

Les enquêtes Bypad, réalisées dans 5 villes françaises, sont une évaluation de la qualité sous une trentaine de critères. L’évaluation est réalisée par un groupe composé de 5 élus, 5 techniciens, 5 citoyens. Les principaux enseignements sont qu’il faut de la cohérence, des services, de la promotion, et qu’il faut se fixer des objectifs précis et évaluables. Le consensus élus – techniciens- usagers est indispensable. L’étude récente sur Grenoble, par Ribi et Stoa architectes, s’est déroulée en 3 temps :1) diagnostic de l’existant, 2) les orientations, 3) le plan.

La Ville de Chartres (agglo particulièrement touristique qui vient de passer à 40 villes ou villages ... ) a  montré son action, suivie et tenace, notamment sa voie verte traversante, ses rues à 30.. Des actions originales sont menées, par exemple « Pédaler pour nager », une action en milieu scolaire, réalisée avec l’aide de l’institut du cancer, qui montre que le vélo est moins cher que le bus, et qu’il n’y a pas besoin de l’attendre. Un certificat de vélo est remis aux élèves du primaire qui le méritent. L’étude sur un « schéma de cohérence cyclable », en cours, se fait avec la paticipation des habitants. Une association se rend partout où il y a du monde avec son camion de réparation, une autre association, 3R, organise prêt, recyclage et réparations.

Pour chaque projet une fiche est rédigée et déposée sur les vélos ainsi qu’en affichage urbain. L’affichage provisoire pour les nouveaux aménagements, à leur entrée, est très spectaculaire, même si son contenu  réinvente quelque peu la règle...  Un film sur le site de la ville explique aux cyclistes comment se comporter.

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Dans les projets pour cette année figurent un pôle vélo à la gare (ouverture prévue en décembre) et une maison du vélo.

Ce sera le thème des soirées des 11, 12 et 13 avril.

 Merci à M. Desormeaux, de la Ville de Chartres, pour son aide précieuse.