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mercredi, 04 janvier 2012

Le Monsieur Vélo nouveau est arrivé

gros plan.jpg

Dominique Lebrun vient d’être nommé coordonnateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo. Cette nomination,  attendue depuis le départ à la retraite de Hubert Peigné fin octobre, a été officialisée par un décret du 28 décembre 2011 signé par le président de la Républque et paru au journal officiel du 30 décembre.


M. Lebrun, titulaire d’une maîtrise de droit, a été administrateur civil au ministère de l’Equipement, avant de devenir inspecteur général de l'administration du développement durable en 2005.

S’il s’est beaucoup occupé de sécurité, au sens d’atteintes aux biens ou aux personnes comme d’accidents de la route ou du chemin de fer, il n’a pas d’antécédents particuliers sur les questions de vélo. En revanche, sa longue habitude des cabinets (*) et ses fonctions électives dans sa commune de Saint-Cloud en font un homme introduit et averti.

D. Lebrun, photo Desailly.jpgIl ne doute pas que sa tâche sera difficile si l'engagement de Thierry Mariani ou de Philippe Goujon n'entraînaient pas des moyens plus importants que ceux d'Hubert Peigné. Cela ne l'a pas empêché d'être déjà très actif.

Photo : au congrès des Villes cyclables  à Dijon, octobre 2011 par D. Desailly.


Il s'est d'abord forgé quelques convictions :

- Les modes actifs vont se développer même si les résistances sont  encore énormes. Heureusement il y a quelques précurseurs dont la détermination est courageuse.

- La prise de conscience est là, grâce au vélib’ parisien comme aux lois ou programmes comme le Grenelle ou les agendas 21 qui sont le signe que l’on sait que désormais on ne peut plus vivre comme avant.

- Le vélo relève de questions de société : qualité de vie, économie, santé, famille (autonomie des enfants)

- Le succès des VLS est largement dû au fait qu’il épargne à l’utilisateur le vol et les pannes, et en cela il est  révélateur de difficultés.


Pour démarrer il a décidé de poursuivre ce qu’avait engagé son prédescesseur :

- Chercher à orienter recherche et statistiques, afin que l’on sache précisément de quoi il retourne.

- S’occuper du vélo sous tous ses aspects, tourisme, travail, famille …

- Mettre du vélo dans l’urbanisme, en particulier dans les écoquartiers.

- Aider au développement du tourisme à vélo pour son potentiel  économique, aider au développement des services, pour leur potentiel en emplois, et pour cela peut-être travailler au renforcement des qualifications.

- Tavailler sur les questions de  stationnement, et de sécurité (vols ou accidents). Sans doute faudrait-il  imposer le port du gilet réfléchissant même en ville, par exemple.

Il pense aussi qu’il faudrait s’engager dans la communication pour renforcer encore l’image positive du vélo, même s’il ne sait pas bien encore de quelle façon.

Pour l'heure il est évidemment très impliqué dans la préparation des Rencontres nationales de fin janvier.

 

(*) Il fut directeur du cabinet de M. Martinant, président de RFF, chargé de la sécurité dans les transports au cabinet de Robien en 2002, enfin chargé des sports, culture et vie scolaire au cabinet du même Robien devenu ministre de l’Education nationale …

Commentaires

L'obligation du port du gilet fluo en ville est une fausse bonne idée comme pour le casque. Elle ne ferait que décourager les utilisateurs qui sont attachés à la liberté de se vêtir comme ils le souhaitent. Cela conduit à l'uniformisation.
Une question : quelle est l'expérience des déplacements en ville de M. Vélo ?

Écrit par : PELLOUX Gilbert | jeudi, 05 janvier 2012

En effet, entre "renforcer encore l’image positive du vélo" et "imposer le port du gilet réfléchissant en ville", c'est en contradiction totale ! Espérons qu'il s'en aperçoive assez rapidement...

Écrit par : Colibri | jeudi, 05 janvier 2012

"imposer le port du gilet réfléchissant en ville". C'est Monsieur Anti-vélo ? De toute manière, si l'on prend en compte le crypto-bilan de son prédécesseur à l'aune de sa traduction en actes à l'échelle nationale, on est en droit de se demander s'il ne s'agit pas là d'un emploi fictif tout ce qu'il y a de plus officiel. Ce qui me fait le plus sourire, c'est de constater qu'il s'agit là d'une mission interministérielle. En France, on n'a pas de pétrole mais on a de l'humour.

Écrit par : Gérald | jeudi, 05 janvier 2012

La prise en compte du vélo dans la prise en charge des frais de transport par l'employeur est aussi une piste importante.
Une mesure efficace contre le vol serait la gravure systématique des cadres par l'ensemble des fabricants (certains le font déjà). Deux mesures qui ne coûteraient quasiment rien à l'État.

Écrit par : Vexity | jeudi, 05 janvier 2012

Dans tout système à plusieurs acteurs, si on veut diminuer la domination de l'un et augmenter l'usage de l'autre, alors, scientifiquement, il faut augmenter les contraintes liés à l'automobile et diminuer les contraintes liés aux vélos. Obliger au port du gilet même en ville et en plein jour est donc ultra contre productif pour le développement du vélo.
Au contraire il faut donner au vélo plus de marge de manoeuvre et plus de liberté.

Écrit par : Dominique Bied | jeudi, 05 janvier 2012

Vous faites référence à sa ville de Saint-Cloud, que je traverse tous les jours à vélo. Ce serait un très bon point de départ pour son rôle en ce qui concerne le vélo. Les aménagements sont quasi-inexistants dans cette ville ou alors très mal conçus. Je suis prêt à échanger avec ce monsieur.

Écrit par : Alain Iltchev | vendredi, 06 janvier 2012

Le port obligatoire en ville d'un gilet jaune/orange/rétrorefléchissant de jour/nuit serait un signal négatif au développement du vélo : c'est moche, ça ne va avec rien et ça découragerait beaucoup de cyclistes actuels et potentiels de rouler.
Qui dit moins de cyclistes en ville dit plus d'accidents pour les cyclistes restants, donc ça ne peut pas sauver plus de vies. Travaillons davantage sur la modération des vitesses et sur des normes de qualité supérieure pour l'éclairage des vélos avec une puissance et une fiabilité améliorées!!!

Écrit par : Nicolas P. | dimanche, 08 janvier 2012

J'espère qu'il ne s'orientera pas vers trop de sécurité individuelle (gilet, casque, airbag, armure...) et donc finalement un basculement des cyclistes vers la voiture car ça reste le plus sûr pour le conducteur au centre ville !
J'espère qu'il préfèrera la sécurité collective : aménagements cyclables, code de la rue, image du vélo, communication, incitation, et donc multiplication des cyclistes avec pour parallèle et conséquence une diminution de la voiture.
C'est bizarre, la sécurité individuelle est finalement l'opposée de la collective !!

Écrit par : Seb | lundi, 09 janvier 2012

Les commentaires sont fermés.

 
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