Isabelle et le vélo

D’emblée ce qui frappe c’est le nombre impressionnant d’organismes de voyages organisés. Ils vont dans le monde entier, fournissent vélo, guide, portage des bagages, réservation des hébergements, s’adressent aux autonomes comme à ceux qui préfèrent être accompagnés, aux individuels comme aux groupes. Beaucoup d’entre eux parlent l’anglais et peuvent donc vous accepter comme client. Ils peuvent vous permettre de découvrir des contrées peu équipées pour le tourisme à vélo ou vous enlever toute appréhension.

Outre le matériel (vélos, sacoches, etc) et des soldes importants qui peuvent justifier le déplacement, on trouve quantité de renseignements par pays, Finlande, Tchéquie, Catalogne, Pologne, Luxembourg ... et j'en passe. Tous rivalisent de guides et listes à offrir. 

Gust Muller

sur le stand du Luxembourg

Les éditeurs de guides étaient là aussi, Pirola, heureusement (sur le site, page de lexique néerlandais-français), mais aussi, par exemple, Cyclingeurope.nl, auxquels j’ai acheté deux guides, Fietsen naar Parijs (depuis Aken et Endhoven), et Amsterdam - Rome. Pour avoir une vue sur tous ces guides d'itinéraires, la plupart non-officiels (je veux dire : hors véloroutes, qui sont des itinéraires aménagés et signalisés), il faut consulter le site de Europafietsers. J'en suis une utilisatrice fanatique.

 

Wobien Doyer et Clemens Sweerman,

auteurs de guides publiés chez Pirola,

sur le stand des pélerins.

 

De Givet à Mouzon dans deux ans

La France était annoncée comme «à l’honneur» cette année. J’ai eu un peu de mal à trouver son espace, mais ensuite j’ai eu le grand plaisir d’y discuter avec les envoyés des Ardennes, et apprendre que la piste Transardennaise allait être prolongée. Le financement est bouclé, les blocages liés à des oiseaux sont levés, des expropriations il n’en reste qu’une seule à opérer... Le long de la Meuse, de Charleville à Mouzon, ce sera fait en 2015. Les berges y sont fragiles, le projet est donc plus difficile que pour le premier tronçon, de Givet à Charleville, paraît-il. En tout cas le réseau nord-est prend sérieusement forme. Bientôt de la Belgique à la Bourgogne d’une traite, ma chère !

 

La France était également représentée par la Savoie, la France des autoroutes, le Tour de France, la Provence (et le Vaucluse), et la Normandie (et peut-être d'autres). La FFCT était présente aussi, naturellement pourrait-on dire, puisqu’elle a «délégation du Gouvernement (entendez : du ministère des Sports) pour organiser le cyclotourisme en France» ainsi qu'il m'y fut expliqué.  Comme on le rappelle, il  y a cyclotourisme et tourisme à vélo (*) ...

(*) Difficulté de vocabulaire, encore illustrée par une dépêche de France vélo tourisme : "(...) ce qu'ils appellent le "vélotourisme" (pour marquer une différence avec le "cyclotourisme" qui traîne dans ses sacoches une image un peu désuète, trop technique et... désargentée)."

L'image de la France c’est la camionnette 2CV !!!

 

La Normandie se découvre une vocation

Outre le Paris - Londres, nous devrions avoir dès cet été «La Seine des Impressionnistes», de Giverny au Havre. Les Normands sont très contents de l’appellation Vélodyssée, qui fonctionne très bien comme marque, a-t-on tenté de me convaincre, contrairement à ce qui se dit (**). Mais la question qui revient sans cesse, notamment ici à Amsterdam, c’est celle qui concerne le transport des vélos dans les trains ...

 

(**) Devinez ce que veut dire Vélodyssée. Ceci ou encore ceci ? 

 

Justement j’ai vu deux compagnies d’autocars qui sillonnent l’Europe de l’ouest sur des itinéraires définis et avec des arrêts assez nombreux, entre l’Espagne, la France, l’Italie, l’Allemagne et les Pays-Bas. Ils sont équipés pour le transport des vélos, avec ou sans le voyageur. On peut les utiliser dans un seul sens et sur un tronçon seulement. Ils sont présentés, avec d’autres encore, dans le Manuel du voyage à vélo.

 

Tout un mur était réservé aux voyageurs, se relayant sur les deux journées pour présenter leur voyage de vélo-tourisme et répondre aux questions. De nombreuses conférences et un festival du court métrage complétaient ce salon dont l’entrée était fixée à 11 €.

 

Ce salon est à la fois professionnel, commercial et bénévole. On y fait des achats et on y trouve des conseils, on y détecte de quoi s’organiser seul ou se faire accompagner. Les stands sont payants, à tarif professionnel. Les visiteurs sont ce qu’ils seront dans 20 ans en France, selon plusieurs interlocuteurs... Ils viennent en sachant exactement ce qu’ils cherchent, car le vélo fait partie de leur vie. Ils ne ramassent que ce qui leur paraît utile. Alors qu'en France les gens en sont encore à rêver de vélo et "ramassent tout ce qu’ils trouvent".

Mais ça viendra ! Peut-être même avant 20 ans.

 

 

 

Site du salon, destiné aux visiteurs.

Une présentation en images.

Liste des exposants (en anglais; page à faire défiler), sur le site destiné aux exposants.

Exemples d'agences de voyage à vélo parlant l'anglais : cycling-europe.com, vostravel.nl.

Voir aussi :

Les itinérants français existent enfin, dans le compte-rendu de l'AG de CyclotransEurope.

Les agences de voyage à vélo, en France et les principales destinations vélo-touristiques sur le site officiel du tourisme en France. Cette liste ne comprend pas les spécialistes d'un territoire, qui connaissent parfaitement gens, lieux et histoire. Par exemple en Bourgogne.