vendredi, 30 juillet 2010
Souvenirs de Copenhague et Malmö
Fin juin je me suis rendue à l'ouest du Danemark. Puis à l'est, pour participer une journée au congrès Velo-city, dans la capitale, pour continuer à découvrir les facilités offertes aux cyclistes de Copenhague, et pour passer le pont. On ne peut rouler à vélo dessus, car il est trop long, mais il est très facile de prendre le train. Malmö valait aussi la visite ...
15 août : J'ai complété avec quelques liens, dont un d'un Anglais vivant aux Pays-Bas et qui exprime de fortes réserves bien argumentées.
De Copenhague je retiens que les automobilistes sont quelque fois aussi nerveux que les nôtres, qu’ils sont également capables de créer des embouteillages et du bruit.
Mais je retiens aussi que les pistes cyclables sont larges, jusqu'à 3 mètres ; que si elles sont au-dessus du niveau de la rue, c’est clairement en-dessous du trottoir ; et que le mot « seuil » ou peut-être « filet d’eau » ne doit pas exister en danois.
Je retiens aussi que les triangles de « cédez le passage » sont restés dans le bon sens : les pointes vers celui qu’on veut freiner.
Et une fois de plus j’ai vu que les sorties de garage ne donnaient pas lieu à « tolle ondulée » : c’est un bourelet de goudron dans l’épaisseur du trottoir qui atténue la marche.
Je retiens aussi que Copenhague n’est pas le Danemark, mais que Copenhague est une petite ville (pour une capitale).
Si je retiens que « toutes les rues » ne sont pas aménagées, je retiens aussi que la carte cycliste gratuite est exacte.
Et que c’est grâce à elle que j’ai découvert la création d’axes de loisir que je me suis félicitée d’avoir testés. Celui qui pique vers le sud est construit en parallèle avec la nouvelle ligne de métro, pour desservir le quartier modernissime d’ Orestadt encore largement en construction.
Et puis, lors de la belle parade en musique du soir, nous avons découvert la Cycle Superhighway qui traverse le quartier de Frederiksberg : elle passe dans le cimetière, un parc, et sur une splendide passerelle.
J’ai vu aussi le fameux compteur à vélos. En ce vendredi 25 juin 2010 à 18 h 09, 11 844 cyclistes lui étaient passés devant depuis le matin.
De Malmö je retiendrai que j’ai suivi au hasard des itinéraires cyclistes, sans jamais me tromper. Ils passaient par un tas de rues tranquilles, impasses, rues d’arrière, parcs… mais je retiendrai aussi que la carte est parfaitement utilisable. Elle précise tous les passages dénivelés, fort nombreux, sous les routes importantes. Elle indique aussi les WC et les pompes en libre-service. Tiens ? comme pour les autos ? oui ! mais elles sont aussi destinées aux poussettes et aux fauteuils.
Et d’ailleurs, commence à se construire là aussi une véloroute rapide, laquelle semble devoir occuper la place d’un trottoir le long d’un axe majeur. Peu importe, du moment que l’efficacité soit là ! je ne sais pas si Malmö est grande. Les cercles isochrones de la carte me disent qu’au maximum je mettrai une demi-heure à la traverser.
J’ai aussi remarqué que la ville avait ses rocades et boulevards, mais que le reste était constitué de rues en impasses, de sentiers, de quartiers poreux seulement à pied ou à vélo.
Et du Danemark, je me souviens aussi que chaque village est précédé d’écluses, à chaque entrée et quelle que soit l’importance de la route.
Que toutes les routes ne sont pas sûres à vélo, que les chauffeurs professionnels sont très peu respectueux, que le stationnement anarchique est le même qu’ailleurs, mais que la densité des itinéraires cyclables m’a permis de toujours me rendre où je voulais : pas toujours de façon très confortable, mais toujours sûre, au moins.
Je dirais aussi, pour finir, que les trottoirs sont souvent « traversants », et généralement plats. Ce qui veut dire que la vie des personnes lentes ou ayant du mal à marcher, et de celles qui doivent se déplacer dans un fauteuil, s’en trouve soulagée des obstacles que nous nous obstinons à mettre sur leur chemin.
Je dirais aussi, de tout ça, que je pourrais tellement en dire qu'il faut bien que je m'arrête ! ...
-- Mais vous, vous pouvez aller voir les photos de Philippe Goirand, adjoint au maire de Toulouse, ou le récit publié par l'association Vélo-de-Toulouse.
-- Et allez voir de très lumineux commentaires sur Copenhague, avec beaucoup de réserves, sur le blog de David Hembrow. Il remarque par exemple qu'on ne voit pas d'enfants se déplacer seuls à vélo, contrairement aux villes néerlandaises.
Il présente aussi les véloroutes rapides des Pays-Bas. Là on voit ce que c'est que la priorité donnée au vélo...
03:15 Publié dans Aménagements & Technique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : véloroute rapide, rev
Commentaires
Merci Isabelle pour cet avis clair, et qui répond à beaucoup de mes questions ! A bientôt !
Écrit par : Neil | jeudi, 05 août 2010
je suis étudiante et je suis intéressée, pour un projet, par la station de gonflage que vous montrez sur une photo. Je voulais savoir si vous saviez quelle est la compagnie ou la marque de ces installations. Merci.
Écrit par : Isabelle Bodar | mardi, 12 avril 2011
Désolée je n'en ai pas la marque. Mais nous en avons de largement aussi bonnes en France, de la société Altinnova. Le lien vers leur site est dans ma signature.
Écrit par : Isabelle | mercredi, 13 avril 2011
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