Isabelle et le vélo

Les chiffres juste publiés sont les «chiffres provisoires de l’accidentalité routière», et ils sont "les plus faibles enregistrés depuis 1948, exception faite pour le vélo". On y apprend que les routes départementales sont le pire, et que les hommes se tuent 3 fois plus que les femmes. Tous les graphes présentés ici en proviennent. Evidemment il nous faut attendre les détails. Car par exemple l'équation homme + route départementale ne veut-elle pas dire "dimanche matin" ? 

Sur ce point Thomas Jouannot, le monsieur vélo du CERTU, fait une utile mise au point : "La variation entre 2011 et 2012 (+14 cyclistes tués sur l’ensemble du territoire) a une valeur statistique faible au regard de la tendance générale pour les cyclistes, qui est de -30% en 10 ans. (...).  Par ailleurs, au cours des dix dernières années, l’usage du vélo s’est fortement développé.

Il poursuit : Ces observations invitent à la prudence quand on s’intéresse aux causes de cette augmentation ponctuelle de la mortalité. Lire la suite ...

 

  

La FUB profite de cette annonce pour rappeler les «conseils élémentaires de prudence» dont on constate chaque jour combien ils sont ignorés : 

- être attentif aux angles morts des bus et poids lourds, en clair ne jamais les doubler par la droite ni se tenir près de leur cul

- faire attention à l’ouverture des portières des véhicules en stationnement, c’est-à-dire rouler en-dehors de leur largeur ouverte

- équiper le vélo d’un éclairage de qualité, ce qui est plus facile à dire qu’à faire, mais le port d’un gilet est lui aussi facteur d’amélioration de la visibilité.

Le premier conseil trouve encore toute son actualité ces jours-ci, puisqu'une jeune cycliste, étudiante à l'ENSCI (école Saint-Sabin, Paris) vient de trouver la mort sous les roues d'un poid lourd qui tournait à droite. Les diverses sources consultées indiquent que cela s'est passé à l'angle du Bd Richard-Lenoir et de la rue du Chemin-vert, à Paris, le matin à 9 h, comme l'indique le journal Le Parisien, avec une photo des lieux.  

Sur la photo, à gauche, on voit la piste cyclable, à gauche de la circulation. "Dommage que la jeune fille ne l'ait pas empruntée, peut-être allait-elle tourner à droite, dans la petite rue ?" se demande une internaute. Une explication éventuelle est donnée par un autre : "jeudi, samedi et dimanche il y a marché sur le terre-plein et la piste cyclable est "neutralisée". Le marché ne commence qu'au carrefour suivant, au métro Saint Sabin. Mais il arrive que des camions soient garés encore plus en amont, à la sortie de la piste et en empêchant la sortie. Lorsque je passe boulevard Richard-Lenoir (et pareil plus au nord, avec l'autre marché mardi et vendredi), il m'arrive de sortir en avance de la piste, en fonction des conditions de circulation." (Des aménagements temporaires sont-ils comptés plein pot dans les statistiques ???).

 

 

• La FUB réclame aux élus plus d'aménagements cyclables "maillés, confortables, directs, sûrs"; elle réclame le développement des zones 30 et des zones de rencontre. 
• Elle dit participer à la nécessaire formation des nouveaux cyclistes via son réseau de vélo-écoles. Certes, certes, mais n'y vont que ceux qui veulent. 
• Du 18 au 24 mars aura lieu l’initiative citoyenne européenne "30km/h - redonnons vie à nos rues !". Passer de 50 à 30 km/h multiplie par 9 les chances de survie des piétons et cyclistes lors d’un accident, rappelle la fédération. 

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Et moi j'en profite pour vous livrer ...

 (1) "Un petit problème mathématique pour un enfant de sept ans"

(sorti de "Deux roues, libres !", Pierre Thiesset, mai 2010).

Sachant que le déficit de la sécurité sociale atteint en 2009 un peu plus de 20 milliards d'euros

Sachant que le coût de l'insécurité routière se chiffre à plus de 25 milliards d'euros chaque année,

Quelles solutions pensez-vous pouvoir proposer pour reboucher le fameux trou ? 

(2) Un petit problème de philosophie

Quels sont les facteurs qui conduisent une société entière à accepter de livrer tant de ses membres à la mort, chaque année, pour une seule et même divinité ? Citez des exemples historiques ou mythiques. Posez-vous toutes les questions, même celles qui font mal.