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samedi, 04 décembre 2010

C'est la fin de l'auto, selon un rapport; le vélo devient nécessaire

auteur.jpg"Longtemps symbole de liberté et de réussite sociale, titre.jpgl’automobile semble, en quelques années, avoir déserté l’imaginaire des jeunes générations."

Un rapport au Gouvernement fait des propositions radicales, propres àréorienter les politiques de déplacements. Il ne parle ni seulement d'automobile, ni seulement de vélo...
Il a été rédigé par le Centre d’analyse stratégique, et rendu public le 30 novembre.



"A Tokyo en 2007, seuls 25 % des 20/30 ans déclaraient vouloir posséder une voiture. En 2009, 79 % des Européens et 62 % des Français considéraient que la possession d’une voiture était devenue une contrainte."

Et si l’on pouvait se passer de voitures en ville ?
Et si le vélo devenait le mode de déplacement majoritaire ?

Adoptant un point de vue global, le vélo faisant partie du tout, et pas plus, le rapport fait 5 propositions et 19 recommandations.


Les nouvelles mobilités, 
Adapter l’automobile aux modes de vie de demain

EXTRAITS

(note de synthèse et dossier de presse)

 

Les politiques d’usage du vélo en France pourraient être beaucoup plus développées et étendues. Mais elles impliquent de la part des autorités locales gestionnaires des réseaux routiers une inversion hiérarchique des usages de l’espace public, afin de dégager, dans les périmètres concernés, des itinéraires confortables et sécurisés de circulation pour les deux-roues non motorisés (auxquels il faut ajouter les remorques, les tricycles et quadricycles sans moteur, sauf assistance électrique), ainsi que des facilités de stationnement à proximité immédiate des gares ou dans les espaces d’activités urbaines, sans oublier la protection contre le vol et le vandalisme.

Au-delà du nécessaire développement des transports collectifs, il nous faut désormais promouvoir les petits véhicules légers (à deux, trois ou quatre roues), les véhicules électriques ou hybrides rechargeables, dont la part ne devrait cependant pas dépasser 10 % à 15 % des ventes à l’horizon 2020, l’automobile partagée, la redécouverte du vélo (avec assistance électrique si besoin), l’information en temps réel de l’usager.

Notre mobilité future ne proviendra pas d’une solution unique mais de la conjugaison d’innovations multiples.
Cette évolution reposera le plus souvent sur l’initiative privée mais les pouvoirs publics devront l’accompagner. Il leur faudra notamment :
- Organiser le dialogue entre des constructeurs automobiles aux ambitions mondiales et des collectivités territoriales désireuses de mettre en place de nouvelles formes de mobilité ;
- Donner aux autorités organisatrices de transports les compétences nécessaires pour favoriser le développement de nouvelles mobilités ;
- Repenser le partage de la voirie et de l’espace public, au profit du vélo, de véhicules propres peu encombrants, des transports collectifs, tout ce qui constitue les “nouvelles mobilités” ;
- Faciliter l’arrivée de nouveaux opérateurs et services de mobilité par la mise à disposition locale d’espaces publics et par l’adaptation de réglementations nationales ;
- Faciliter le développement de services d’information adaptés aux nouvelles mobilités et à la société numérique.

La conception et la mise en œuvre de ces nouvelles mobilités devront être adaptées aux différents territoires en fonction de leur densité, de leur géographie, de leur activité et des attentes et initiatives des populations. Grandes agglomérations denses, territoires périurbains, villes moyennes, espaces à dominante rurale, tous ces espaces si divers demandent des solutions diverses. Elles seront avant tout “portées” par les usagers eux-mêmes, en tant que consommateurs prescripteurs, producteurs de richesses, porteurs d’une vision territoriale et “inventeurs” de leur propre mobilité.

Elles devront être soutenues au niveau local pour faciliter l’organisation des services de mobilité correspondants, qu’il s’agisse des itinéraires vélo généralisés, des services d’autopartage ou d’information multimodale,...

 

Recommandation n° 5 Conformément à la loi de programmation issue du Grenelle de l’environnement, élargir aux services de mobilité les compétences des actuelles autorités organisatrices de transports, dont la dénomination deviendrait Autorités organisatrices de transports et de mobilité durables.

Recommandation n° 11 Adopter un objectif de 10 % à 20 % de part des déplacements à vélo selon les territoires. À cette fin, l’État devrait favoriser de nouvelles expérimentations et diffuser les expériences réussies de partage de l’espace public.

 

Les nouvelles mobilités, Adapter l’automobile aux modes de vie de demain
Rapport au Gouvernement, rédigé par un groupe de travail au sein du Département Développement durable au Centre d’analyse stratégique et présidé par Olivier Paul-Dubois-Taine, ingénieur général honoraire des Ponts et Chaussées.

Le Centre d’analyse stratégique est un organisme directement rattaché au Premier ministre. Il a pour mission d’éclairer le Gouvernement dans la définition et la mise en œuvre de ses orientations stratégiques en matière économique, sociale, environnementale ou culturelle.

Note de synthèse : document en pdf

Rapport complet depuis le site du centre d’analyse stratégique

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