dimanche, 02 septembre 2012
Voies sur berges à Paris : pfuut ...
Les voies sur berges à Paris, "reconquises", ont été ouvertes hier samedi sur la rive droite. Pour les cyclistes cela se traduit surtout par la suppression d'une piste cyclable en surface.
"Les quais font une place aux piétons" nous disait le journal Le Parisien du 1er septembre. En effet, une place; petite et que aux piétons. Du pont Louis-Philippe au pont de Sully cela fait environ 700 mètres de long, avec les minuscules espaces au bord de l'eau qui sont rendus plus accessibles. La vitesse des autos semble plus sage, sans doute grâce aux feux et à la largeur moindre des couloirs. Mais les pavés autour des passages piétons, au contraire, créent un bruit d'enfer.
Les cyclistes sont toujours interdits, mais comme on a beaucoup bassiné avec ce projet, ils vont voir quand même. Sur 2,50 mètres de large (de trottoir; aucun n'ose s'affronter aux autos), ça va faire juste ...
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En haut, encore deux feux, l'un en face de la passerelle Solférino (photos tout en haut et en bas) , l'autre en face de la passerelle Debilly. Il en faudrait quelques uns de plus pour seulement assurer les principales traversées indispensables.
La piste cyclable qui longeait le jardin des Tuileries, d'abord conçue pour rouler dans le sens opposé au trafic (liaison commode entre Lemonnier et Concorde), mais officialisée dans le même sens pour ne pas avoir à autoriser le couloir des bus aux vélos, vient d'être annulée. Les cyclistes peuvent désormais aller dans le couloir des bus (et ne plus avoir à traverser deux fois), mais ne pourront, non plus, les dimanches, aller de la rive gauche libérée à la rive droite libérée, annulant définitivement cette ébauche de royale traversée de Paris et de liaison avec les pistes du bord de Marne.
Le piquet est encore là, mais le panneau de
piste cyclable a été retiré.
(ici, place de la Concorde; en bas à gauche, côté Lemonnier; en bas à droite, le couloir de bus)
Vous conviendrez que les quais de la Seine à Paris sont
encore une sorte d'autoroute... (Passerelle Solférino à jardin des Tuileries.)
Il y a aussi une nouvelle piste cyclable, sur le trottoir du quai de New-York (environ 500 mètres, de place de l'Alma à place de Varsovie, presque à l'autre bout de Paris), fort peu signalée et connectée à rien. (Photo ci-dessous)
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"J'ai l'impression que ces transformations s'adressent avant tout aux touristes" conclut le "micro-trottoir" du Parisien.
"J'ai l'impression que les cyclistes n'ont plus de porte-voix à Paris" conclut le mien. D'ailleurs, entre voitures, bus et piétons, le vélo est-il encore même perçu à l'Hôtel-de-Ville de Paris ?
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10:42 Publié dans Paris et Ile-de-France | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
L'hostilité urbanistique de Paris me surprendra toujours !
Que d'espace dévolu à la bagnole, jusque dans le coeur du coeur de la ville... Mais peut-être est-ce un a-priori négatif que j'ai, n'habitant pas la ville.
Cyclistes parisiens, rassurez-moi, on survit dans cette jungle ? :-)
Écrit par : Colibri | mardi, 04 septembre 2012
Disons que les cyclistes évitent soigneusement tout ce coin prestigieux de Paris, en contournant par la rue de Rivoli au nord, le boulevard Saint-Germain au sud et le Carrousel à l'est. Tout juste passable.
À Paris, on est bien à vélo dans les zones 30, concentrées dans les quartiers pas trop huppés, et sur quelques pistes cyclables relativement bien conçues. Sinon il y a de nombreux couloirs de bus ouverts aussi bien aux cyclistes qu'aux taxis, là ça se passe plus ou moins bien, et la circulation générale, où c'est infernal. Quant aux rares zones piétonnes, on y circule avec la pédale douce hors heures d'affluence...
Parmi les endroits particulièrement mauvais, il y a les places aménagées en giratoires avec priorité à droite et quantité de feux, le cas d'école étant la place de l'Étoile, les portes et le boulevard accueillant le premier tronçon du tramway T3, avec une piste cyclable affreusement tracée. Les ondes vertes fonctionnent encore trop comme des canons à bagnoles, ce qui défavorise à la fois les bus et les cyclistes.
Bien que la situation s'améliore d'année en année, il y encore un travail énorme à faire tant Paris a été adaptée à l'automobile.
Écrit par : Quentin | mercredi, 05 septembre 2012
et le débouché de Ledru-Rollin vers Austerlitz ! Impénétrable, malgré des aménagements qu'on imagine coûteux. Et ensuite dans l'autre sens, il faut traverser Bastille, pour remonter le long du canal... Mais les cyclistes sont masos, comme les usagers du métro, non ?
Écrit par : aplg | mercredi, 05 septembre 2012
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