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samedi, 17 mai 2014

Les transports publics dans le piège de la machine

prix,train,tramEst-ce un succcès que de remplir les trains ? Faut-il être fier d'avoir beaucoup de voyageurs dans les autocars ? L'objectif d'un transport public est-il de faire du chiffre, ou bien de rendre un service au public ?
Cette drôle de question, il semble que les responsables des transports ne se la posent pas vraiment. Echos de la cérémonie de remise des Grands prix VRT des Régions mardi dernier.


Lors de la remise des prix des Régions, de Ville Rail & Transports, on a appris par exemple que les TER, en France et en moyenne,  n'étaient remplis qu'à 30%. Et alors ?   


Pour réduire les coûts ... encore des machines ! 

Jean-Michel Bodin, vice-président de la région Centre, est peut-être le seul à avoir émis l'hypothèse selon laquelle il fallait aussi réduire les coûts des transports, et, pour ce faire, envisager de faire sortir certaines lignes de proximité du giron de la SNCF. C'est sur l'optimisation de l'usage des véhicules que peut porter l'effort, a-t-il dit.

C'est aussi sur l'intermodalité, car il n'y a pas de trajet mono-mode, relève le représentant de la SNCF. Sauf que pour ces messieurs l'intermodalité c'est une liste banale de bus et d'autocars, à laquelle ils ajoutent d'un air de modernité épatante … autopartage, taxis et même VLS ! Que d'audace ! Personne ne songerait à arriver à pied ou à vélo ? 


Réduire la voiture signifie-t-il forcément de continuer à transporter ?

L'incantation «réduction de l'automobile» est bien là, mais personne ne vérifie si ça marche en vrai. Celle, plus rare, de remettre les gens à pied et à vélo, en transportant moins de gens (et donc en diminuant les coûts ! ) n'a pas été proférée de la soirée. Elle est pourtant loin d'être sans valeur. Transporter des gens qui n'en n'ont pas vraiment besoin, est-ce bien malin ? 

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* Le piège de la machine continue de broyer la réalité comme dans un fauteuil. Le piège des dépenses ostentatoires (comme le sont plusieurs lignes de TGV, souligne Gilles Savary, qui insiste sur le fait qu'elles sont surtout le fruit de luttes d'influence), nous endette pour des générations.

 

Et tout ça de toutes façons retombe sur les Régions, qui sont bien obligées d'agir alors qu'elles sont en pleine incertitude sur leur avenir !

 

Yan Le Gal, Isabelle Lesens et Olivier Razemon. 
Photo B. de Montmarin. 

Grand prix VRT des régions 2014
Parmi les lauréats, le pôle multimodal d'Annecy, qui ne cite pas de garage à vélo, la région PACA, dont les services numériques d'information offrent l'option «trajet à vélo», et l'Aquitaine, dont la communication vise à remplir les trains, mais qui a peur d'être débordée.
Le prix Argent est revenu à la Franche-Comté, qui a tout à la hausse : offre, fréquentation, rentabilité. La Lorraine, qui en passant du train au car (pour cause d'éboulement de la ligne) a amélioré service et remplissage, a eu le prix «TER routier».
Les autres prix concernent surtout du matériel, et notamment le prix d'Or qui va à la Basse-Normandie pour ses beaux trains ! 


Tout sera dans le prochain numéro de Ville, Rail & Transports

Compte-rendu du précédent prix VRT : cliquer sur le tag "train".

08:00 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prix, train, tram

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