L’état, en charge de l’aménagement de l’espace public, délègue aux Länder la responsabilité des routes, sur contrat et avec financements. Les villes ont de très fortes responsabilités. Dès 1979 - 80, le gouvernement fédéral a lancé un programme de construction de pistes cyclables le long des voies fédérales, avec les lander, qui choisissent les lieux et ont obligation de faire en cas de création de nouvelle route.
Le long des voies cantonales ou communales, des subventions sont possibles jusqu’à 60%. Ces budgets sont abondés par les lander. Ne reste alors à la charge des communes que 20% du coût au maximum.
Aujourd’hui il y a environ 15 000 km de pistes cyclables le long des routes nationales (les deux sens du même côté, accès souvent négligés), et 38 000 km de véloroutes, représentant 180 itinéraires.
L’ADFC a été créé en 1978, à partir de groupes locaux existant un peu partout en Allemagne de l’ouest.
En 1998, l’ADFC, forte de 100 000 membres, a engagé avec l’association nationale du tourisme (CTV) et avec l’aide du ministère de l’économie, un projet de coopération nationale pour s’inscrire dans la dynamique Eurovélo, parvenir à une définition de critères minimaux de qualité, surtout pour le jalonnement, et organiser la communication inter-länder et la promotion nationale.
COMMUNICATION
Catalogue Deutschland per Rad Entdecken. ADFC et ministère du tourisme: Carte de l’ensemble et description de 30 entités régionales. Croquis , photo, desserte en train, cartes et livres, forfaits.
En 2000 ont été ajoutés des symboles sur le public et sur les difficultés.
Une quarantaine d’itinéraires ou régions sont décrits; d’une édition à l’autre certaines véloroutes disparaissent de la carte, d’autres arrivent.
SIGNALISATION
Plusieurs systèmes sont en concurence et s’entrecroisent, y compris parfois sur un même itinéraire.
- Issus de la randonnée pédestre, les “champignons” offrent 4 faces, presque au niveau du sol.
- Sur piquets, toutes sortes de possibilités. Souvent simplement le nom ou le numéro de l’itinéraire, ou son symbole, et une flèche. Souvent sans même indiquer le sens!
- La position des panneaux et leur hauteur sont variables et ne semblent obéir à aucune règle.
En Allemagne, il n’est pas rare de tourner en rond...
Depuis peu, un système complémentaire a été mis en place. Les informations sont réunies sur un mat. Un repérage par chiffre est rajouté sur les cartes et sur les supports (champignons ou mats), sans qu’il y ait toujours concordance.
TRANSPORT DES VELOS
La majorité des trains sont autorisés, y compris sur les grandes distances. Seuls les ICE (Intercity Express, sur voies nouvelles) sont interdits. Le transport est normalement payant, mais toutes sortes de gratuités sont mises en place. Système de réservation facultative.
Pas de location organisée par les chemins de fer.
Brochure de circuits éditée par la DB.
Les services de renseignements des gares éditent à la demande des horaires très précis, avec changements, n° de quai, horaires et prix.
En 1982, la DB avait transporté 400 000 vélos. En 1999 ce nombre avait été multiplié par 4.
CARTOGRAPHIE ET GUIDES
Cette activité semble florissante, elle concerne de nombreux éditeurs. Mais tous laissent trop d’erreurs : qualité du revêtement non conforme, tracés trop simplifiés, erreurs de relevés...
ADFC Radrouren Karte 1/150 000; édité par Biclefelder Verlagsanstalt. Qualité de l’infrastructure et itinéraires jalonnés, côtes, auberges de jeunesse, campings, piscines, cafés, mécanos.
Cartes régionales, ADFC, au 1/75000.
Cartes Kompas. Une feuille par itinéraire, découpé en planches. Qualité du revêtement. Insuffisant si le fléchage est défaillant. Livret de renseignements (Auberges de jeunesse, campings, choix d’hôtels, pensions ou chambres chez l’habitant, mécanos).
Série de livrets Bikeline - Radtourenbücher. 1/100 000. Livret au format italien, par itinéraire. Hébergements classés par catégorie de prix, vélocistes, etc. relevé systématique de la qualité des revêtements.
Au format “italien” et sur le même principe que la série Bikeline, nombreux guides publiés par des entités publiques.
HEBERGEMENTS
Les hôtels sont généralement chers, le mot “pension” n’étant pas non plus gage de logement abordable.
L’ADFC publie un guide et un label “Bett & Bike”, dans lequel l’insertion est payante et la plupart des propositions des hôtels 3 ou 4 étoiles.
Chambres chez l’habitant avec affichage en façade ou en passant par les offices de tourisme. Prix en général inférieurs à ceux de l’hôtellerie.
Auberges de jeunesse. De bonne qualité, en général, mais densité faible. Généralisation des “petites” chambres de 4 ou 6 lits. A l’est, souvent immenses et en pleine rénovation, situation souvent excentrée.
Emplacements de camping libre, avec services rudimentaires (abri avec bancs, point d’eau, WC mobile).
AUTRES SERVICES
Nombreux points d’information ou d’accueil, en proportion, dirait-on, de la mauvaise qualité de l’infrastructure...
Huttes pour arrêt ou pique-nique, fréquentes sur certains itinéraires. Avec renseignements touristiques, liste d’hébergements et de services, quelquefois aussi un point d’eau. Certaines de ces huttes sont gérées par une association de randonneurs.
Points d’information disposés sur les itinéraires à l’initiative des communes ou des hôteliers, du panneau d’accueil au boitier contenant des prospectus.