Les points-noeuds sont un système inventé aux Pays-Bas1? voir commentaireen Belgique, dans le Limbourg. Ce sont des points repérés par un numéro, en intersection, qui balisent tout ce qui peut être cyclable, routes secondaires, impasses percées, chemins, venelles … Cela vient en plus, ou à côté, des véloroutes existantes, l’EV6, ici, qui va de l’Atlantique à la mer noire, de Saint-Nazaire au nord de la Bulgarie.
Avec les points noeuds chaque cycliste bâtit son propre programme. Il repère les numéros sur une carte spéciale et en dresse la liste. Le réseau des points noeuds ne vise pas à se substituer aux véloroutes ou aux indications locales, c’est une invitation à fouiller partout, autour de son lieu de résidence, que l’on soit habitant ou vacancier. Cela apporte flexibilité de l’itinéraire, facilité de navigation, accès pour tous les niveaux, stimulation de l’économie locale et évidemment valorisation des territoires. Cela incite les cyclistes à découvrir « l’arrière pays ».
Ceci dit c’est plus fragile que les itinéraires classiques car en cas d’avarie sur un panneau-un seul, si on a le nom de la destination on arrive à se rattraper, avec des numéros cela est plus difficile.
C’est pourquoi dans le Doubs un très grand soin a été porté à la conception de ce nouveau maillage. Sur la carte vous trouverez les noms des localités, ce qui peut aider, les pentes, et lieux classés, les monuments, restaurants, campings, toilettes publiques, jardins et points de vue, pharmacies, docteurs pour vélo … Au sein du master en Sciences de l’information géographique pour l’innovation territoriale de l’université ont été embarqués deux stagiaires de master 2 en Aide à la décision en aménagement urbain et rural pour créer des algorithmes dotés de 11 critères. L’ensemble du réseau praticable (routes, sentes, chemins…) avait d’abord été relevé, analysé et cartographié, par 15 étudiants de licence.
Les deux zones aujourd’hui disponibles sont
- L’axe Besançon – Baume-les-Dames – Montbeliard, pour 378 km2
- L’arc Pontarlier – rive nord du lac de Saint-Point – Frasne, soit 266 km2 plus montagneux.
Ce qui représente 750 km de réseau ouvert à ce jour.
Ce furent plus de deux ans de travail avant d’aboutir aux deux premières zones. Il faudra attendre 2027 pour que l’ensemble du département soit couvert, avec en plus des boucles « pré-fabriquées » qui y seront ajoutées. Il y aura aussi une application qui facilitera la vue sur les pentes et de laquelle les itinéraires une fois constitués pourront être téléchargés. Par exemple le Grand tour du Doubs à vélo, pour lequel un livret est déjà disponible avec toutes les adresses utiles ! Comptez 384 km et 4000 mètres de dénivelé positif. Evidemment ce n’est pas pour n’importe qui.
Inutile de vous dire que c’est le sérieux et l’attention aux détails, déjà plusieurs fois constatés dans ce coin de France, qui m’ont convaincue de vous en parler. En Belgique et aux Pays-Bas j’avais vécu de mauvaises expériences avec des panneaux mal posés ou absents. Espérons que tout ira bien, et que le début, à chaque sortie de ville, se trouvera facilement. A défaut d’investissement communal, la carte, dont je redis la qualité, vous aidera. Quant à l’entretien, cela suivra, n’en doutons pas, les services le font déjà pour la véloroute.
La carte papier du réseau Points-Nœuds des secteurs balisés est disponible gratuitement dans les offices de tourisme des secteurs concernés et auprès de Doubs Tourisme sur simple demande.
Je dois vous corriger: les points noeuds n’ont pas été inventés aux Pays-Bas, mais en Belgique: les Pays-Bas ont suivi.
Possible. Cependant je relève dans le site wallon de la mobilité ceci : « Apparu d’abord aux Pays-Bas, en Flandre et en Allemagne, le système des points-nœuds s’étend aussi en Wallonie »
Mais en effet, je trouve aussi dans un dossier de la province de Liège ceci : « Le concept de points-nœuds est né non loin de chez nous dans le Limbourg flamand il y a 25 ans ».
Dont acte. Wikipedia précise que le Limbourg est « à cheval » sur les 3 pays : « Le Limbourg est une région historique située aux environs des villes de Liège (Belgique), Maastricht (Pays-Bas) et Aix-la-Chapelle (Allemagne) ».
Je n’arrive pas à comprendre. Pourquoi des numéros au lieu de noms ?
C’est parce que cela ouvre à de nombreuses hypothèses d’itinéraires, alors qu’avec les noms cela ferait tant de panneaux qu’on ne les lirait même pas. C’est le contraire des routes principales / routes secondaires. Ici elles ont toutes la même valeur.
Merci pour cet article élogieux sur mon département. Ayant testé le système, je dois dire que les éloges sont mérités.
Pour moi, l’intérêt des points nœuds, outre l’aspect balade, découverte de l’arrière pays et des petits villages, c’est aussi de pouvoir constituer des itinéraires complètement jalonnés dans le cas d’un long parcours itinérant.
Exemple : Si un ami arrive de Lyon pour venir me voir dans mon village. Jusqu’à maintenant, il est plus facile de lui expliquer l’itinéraire de Lyon à Baume-les-Dames (suivre la V50 puis l’EV6 et c’est tout !) que de lui expliquer les 10 derniers kilomètres qui impliquent de prendre des routes communales non jalonnées, ou une route principale dangereuse.
Avec le réseau des points nœuds, ces 10 kilomètres se résumeront désormais à 3 numéros.
Il pourra faire la totalité du trajet sans carte, en suivant les panneaux, et sans tomber sur la route principale dangereuse.