Le Monde diplomatique d’avril publie un article dont le titre est L’autoroute et le marchand de sable… par allusion à un matériau très utilisé pour faire des autoroutes et qui nous endort…. . En voici les premières lignes :
Le Parlement européen a adopté le 12 mars dernier une directive favorable aux « mégacamions » (…) dont le poids peut atteindre 60 tonnes. (Leur circulation) affaiblit le fret ferroviaire autant qu’elle dégrade l’état du réseau routier.
Suit un rappel des liens entretenus entre autoroutes et régime faciste ou nazi, et du fait qu’en France leur création signe la victoire de l’automobile contre tous les autres usagers.
Cet article court sur 2 pages et demi du format journal et décrit tous les vices de ce réseau spécial. Par exemple les prélèvements de sable sont tels que le lit de la Loire à Tours s’enfonce presqu’à vue d’oeil au point que le pont Wilson finit par s’effondrer !
Les conséquences sont aussi l’abaissement de la nappe phréatique.
Le tout coûte une fortune aux Départements et aux communes, parfois autant que l’enseignement primaire ! Pourtant tout est sous la coupe des entreprises. « C’est le libre-échange qui aménage le territoire » nous dit le journal.
L’adoption d’une déclaration sur le vélo le 3 avril n’avait-elle pour objectif que de cacher cette directive ? Jolie douche froide, n’est-ce pas ?
Le Monde diplomatique se trouve chez les marchands de journaux. Il est mensuel et ne coûte que 5,40€
Jeanne à vélo (ou plutôt son rédacteur) nous signale que ce texte est adapté de « Accumuler du béton, tracer des routes. Une histoire environnementale des grandes infrastructures » de Nelo Magalhães, paru aux Editions La fabrique il y a quelques jours. Il y a une série de présentations un peu partout en France jusqu’en septembre, et même à Monflanquin le 16 juin. Le livre coûte 18 € et se trouve chez le libraire.