Je ne sais pas ce que vous avez répondu au questionnaire de début août, mais je sais que beaucoup savent d’expérience que les barrières barrent la route surtout à ceux qu’on prétend protéger. « Anti-intrusions », paraît-il. Nombreuses sont celles qui sont surtout perçues comme des alertes avant traversée dangereuse, la rendant plus dangereuse encore. Bref, la fiche est parue et elle devrait éviter le pire. Une solution radicale est ensuite proposée par Albert C.
La fiche devrait modérer la folie barriériste, surtout si l’on lit la dernière partie (page 8 et suivantes) qui conseille de ne mettre des barrières que si vraiment, à l’usage, il y a un problème. Les auteurs sont les gens du cerema, mais parmi les contributeurs on trouve Albert Cessieux et Eric Brouwer, tous deux de l’AF3V, ainsi que Joseph D’halluin, des DRC. Par contre en moins d’un mois, je me demande à quoi ont pu servir nos réponses. L’appel à répondre et vos commentaires sont ici.
Pour télécharger la fiche ce sera sur le site du Cerema, gratuitement mais à condition de s’être enregistré.
En voici un petit extrait.
Au fait, il existe une chouette et écolo solution « anti-barrières » et elle a été mise en oeuvre sur la véloroute du Mont-Saint-Michel. Elle est à base d’insectes xylophages et ça marche très bien. J’en ai moi-même parlé1 Sur les barrières pourries, voir par exemple mon article De Flers au Mont-Saint-Michel et retour., mais plus récemment c’est justement Albert Cessieux qui l’a fait. Dans son blog « La vie à vélo d’Albert » il raconte sa visite de la véloroute et son échouage au Mont-Saint-Michel, cet été. C’est ici. Si vous lisez bien, vous verrez qu’il dit comme moi.
Petit échantillon du 18 juillet.
J’ai téléchargé et lu la fiche, dommage qu’il manque le volet technique c’est à dire les dimensions comme par exemple l’écartement des chicanes (l’espace utile pour le passage.
Dans ce domaine on peut voir d’énormes disparités, alors qu’il doit bien y avoir une norme.
Si quelqu’un a connaissance de cette information, je suis preneur.
Si ces dispositifs doivent avoir la fonction d’anti-intrusion aux engins motorisés, on est complètement à côté de la plaque, à commencer par les scooters.
Claudio vient de passer à Paris sur la véloroute dite « Paris-Londres » et il a pesté contre ces P. de barrières, au moins 5 au niveau de Colombes,
vraiment vraiment ch. Photos ici : http://cbandiera.free.fr/recits/2016-seine/index.php?N1=6
Dans la fiche technique du Certu (de 2006) « Véloroutes et intersections », il y a pas mal de texte à lire, mais toujours pas d’indication dimensionnelle. Y aurait-il un vide à ce sujet ?
Dans le « Guide technique des circulations douces » édité par le département de l’Oise on parle de 3 mètres pages 25 / 80, mais toujours pas de référence à une norme.
La Via Fluvia (VV entre le fleuve Rhône et le fleuve Loire) a été équipée sur la Haute Loire de DAI, à mon instance, de demi barrières espacées de 20 centimètres minimum et sans recouvrement dans la trajectoire naturelle du cycliste. Ainsi elles obligent à ralentir mais pas jusqu’à l’arrêt.
Je roule sur les 35 km actuellement équipés plusieurs fois dans l’année. Elles donnent satisfaction (enquête personnelle confirmée par les utilisateurs du pays). Le passage est aisé pour tout utilisateur (vélos de tous types, rollers, remorques, fauteuils PMR de toutes tailles…).
Lors de la phase de concertation j’avais défendu l’idée de ne mettre aucun dispositif sauf la signalisation règlementaire. Je n’ai pas été suivi par les MO.
Lors du franchissement de route à circulation élevée une présignalisation sur la route elle-même a été mise en place : panneau « attention VV » + zone de revêtement de couleur claire avec changement de nature du revêtement pour générer du bruit. Les MO envisagent de mettre des feux clignotants enclenchés par la détection de cyclistes à l’approche de l’intersection. Coût : 50 000 €/dispositif.
En fait plusieurs barrières ouvertes par les » ayant droit », le plus souvent les agriculteurs, ne sont pas refermées après leur passage! Qui va s’en plaindre?
Un bémol : la folie « naturaliste » a entrainé le choix du bois naturel. Résultat : dans les zones d’ombre elles sont quasi invisibles et susceptibles de causer un accident. J’ai demandé en vain qu’elles soient peintes en blanc.