Stationnement et intersections aux Pays-Bas

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Un voyage aux Pays-Bas, avec l’association CyclotransEurope, m’a donné l’occasion de découvrir quelques-unes des nouveautés au pays du vélo.
D’abord le stationnement et les carrefours, à Dortrecht, Utrecht, Arnhem et Nimègue. De grands garages municipaux et des carrefours adaptés aux cyclistes.

1- Le stationnement des vélos


Je voulais voir « le plus grand garage à vélos du monde », à Utrecht. Situé à la gare, il n’est pas encore à sa pleine capacité, les travaux étant en cours (6000 places à ce jour, 7500 à la fin de l’année, 12500 fin 20181 Sur le garage à vélos de la gare d’Utrecht, voir l’article « “World’s largest” bike storage facility opens in Utrecht » sur le site CyclingIndustry.News.). Géré par les chemins de fer, il est accessible aux porteurs de la carte multimodale OV ship card (7,50€, un prêt de 24 h étant possible).

De nombreux autres garages de grande dimension sont proposés en ville2 Voir aussi l’article Voies de garage à Utrecht., gérés par l’administration communale. Le mien se trouvait à 2 maisons de mon hôtel et ne m’a rien coûté.

Photo : Entrée de « mon » garage.

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J’ai vu le même dispositif (chemins de fer, accessible aux porteurs de carte / ville) à Arnhem (2000 places rien qu’à la gare, 1,25 € par jour au-delà des premières 24 h) et à Nimègue (2,50 €/jour au-delà des 24 h). Les tarifs varient avec les villes, mais ils sont en général gratuits pour les premières 24 heures, parfois faiblement payants aux heures nocturnes (un parking semi-couvert à Nimègue : 2,50 € si on dépasse 4 h du matin). Ils sont tous situés en centre-ville. En comptant ceux de la gare, il y en a 20 à Utrecht (selon Hans Kremers), 5 à Nimègue (j’ai constaté qu’il en manquait au moins un à l’est du centre-ville) et 2 à Arnhem.

Lorsque le garage est en sous-sol, la descente se fait avec l’aide d’une goulotte bordée de brosse tout du long, et la remontée à l’aide d’une goulotte dotée d’une bande roulante électrique, système plus efficace que le célèbre remonte-pente (CycloCable®) de Trondheim !


Chaque ville a son système de contrôle, code-barre collé sur le vélo et imprimé sur un badge à présenter (Utrecht), ticket agrafé au vélo et souche à présenter, simple ticket sur le vélo… Accueil et contrôle offrent un travail visiblement valorisant à des personnes en difficulté.
Dans les grands garages on trouve aussi un mécano, un magasin de cycles et de la location de vélos.

Plus de doute pour moi, les villes doivent prendre l’initiative sur la question du stationnement des vélos avec autant d’ambition que ce qui a été fait pour les « véhicules particuliers ». Elles doivent créer de grands garages collectifs municipaux là où on en a besoin. Et cela concerne autant les résidents que les visiteurs et touristes ! 

Sur le même sujet : 

« Utrecht veut devenir la capitale mondiale du vélo, et s’en donne les moyens », écrivions-nous en 2015 …

2- La gestion des grands carrefours

A Dortrecht j’ai observé un carrefour à 3 phases : deux pour les véhicules motorisés et une seule, dans tous les sens, réservée aux piétons et cyclistes.
A Utrecht un carrefour majeur en plein centre ville dispose d’une traversée cycliste en diagonale et de la phase de feux qui convient.

Photos : le même carrefour.
A Nimègue, le grand pont autoroutier dispose à sa tête de deux bretelles (entrée latérale et sortie) et d’un axe central. C’est aussi un accès à la véloroute rapide pour Arnhem. J’ai observé la traversée par piste cyclable et trottoir de l’axe central et de la bretelle d’accès latérale. Il y a 4 phases : 1 pour véhicules venant de droite / 1 pour vélos et piétons / 1 pour véhicules venant d’en face / 1 pour vélos et piétons et on recommence … Longueur de chaque phase : autour de 20 secondes (de 13 à 23 selon mes relevés).

Plan de l’ensemble. La grande photo est prise depuis la pointe de la flèche de droite indiquant « observation ». Sur la petite photo en-dessous c’est vu d’en face :  le parc est dans mon dos.

 

Pas de doute, il faut adapter la ville aux cyclistes. Des phases de feux très fréquentes et très courtes évitent toute discrimination et peuvent même permettre de ne pas avoir à s’arrêter. 

—Notes—
A suivre :
signalisationpoints-noeuds, véloroute rapide /  zones 30, dispositifs divers / comparaison avec l’Ile-de-France.

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Gilles
6 années

On peut aussi observer un grand nombre de carrefours giratoires avec pistes cyclables séparées (évidemment), celles-ci étant prioritaires : les véhicules sortant du carrefour doivent céder le passage aux cycles.
C’est assez logique en termes de circulation, du même principe que la piste qui doit garder le même régime de priorité que la rue qu’elle suit en France, ou du véhicule sur le carrefour continuant son chemin.
Mais en dehors de l’absence régulière de pistes autour des carrefours giratoires ou des ronds-points français, je ne pense pas qu’un seul ait adopté cette logique.

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