L’hébergement est la principale inquiétude du voyageur à vélo, qui se heurte à la faible densité, aux disparitions et aux prix trop élevés.
Cet article fait le constat des politiques menées en France dans ce domaine et en arrive à proposer le lancement d’un Plan de relance de l’hostellerie rurale en raison de son caractère central dans la vie sociale et économique des territoires.
Nous apprenions récemment que les hôtels ruraux ne trouvaient pas repreneur, à cause des investissements nécessaires à leur mise aux normes (incendie et accessibilité) obligatoire dans ces cas-là1 Les hôtels-restaurants en zone rurale disparaissent peu à peu. Le Parisien, 6 décembre. / 2 Cantal : des hôteliers qui recherchent désespérément des repreneurs / 3 SOS Villages : un hôtel de Saint-Georges de Mons cherche un repreneur. Or ces hôtels sont un service indispensable dans la politique du vélo tourisme, ce fameux secteur en pleine expansion.
« Il faudrait moins d’acharnement sur les normes qui obligent à des dépenses disproportionnées avec l’activité des commerces. »
Il est vrai qu’en ville certains hôtels sont assez miteux, mais les hôtels 2 étoiles pratiquent des tarifs vite prohibitifs dès lors que le voyage se prolonge au-delà de quelques jours.
Un assouplissement des règles pourrait aider ces services de se maintenir, avons-nous pensé en lisant qu’il y avait un problème avec la mise aux normes, quitte à ce que le confort sanitaire soit allégé. Un lavabo dans la chambre, douche et WC communs dans le couloir, on a vu pire. Et c’est bien suffisant pour qui a voyagé en certains pays non-occidentaux ou fréquente gites d’étape ou campings. Nous n’avons pas demandé le retour des puces et des souris !
Cependant, il ne s’agit pas de ce confort-là, ni de baisser les prix. La fédération souhaite par exemple l’assouplissement de taxes anachroniques comme pour les téléviseurs (instaurée alors qu’il y en avait peu dans les foyers), et que soit facilité le recrutement d’apprentis, mais ne parle pas des normes de confort ni de classification. Dans les journaux on parle aussi de manque d’attractivité, et de l’attitude frileuse des banques.
Nécessité de bien définir les besoins
L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) s’est penchée sur les établissements ruraux qui souffrent, notamment du fait de leur petite taille.
Si on a une diminution du nombre des hôtels « une étoile » c’est, selon elle, sans doute lié à la demande de la clientèle qui s’oriente davantage sur le 2 étoiles. « De nombreux hôteliers implantés en zone rurale travaillent en liaison avec des agences qui organisent des circuits de vélo-tourisme ou des circuits pédestres, tel que le chemin de Saint Jacques de Compostelle. », me précise-t-on.
Je veux bien croire que ces agences n’imaginent pas offrir un confort trop frustre, mais que par ailleurs elles peuvent peser sur certains prix. Les voyageurs en famille ou indépendants n’y trouvent donc guère leur compte, pas plus que les ouvriers, surtout si leur voyage ou séjour dépasse quelques jours.
Erick Marchandise, de l’association CTE, remarque aussi qu’ils perdent beaucoup de clients par le simple fait de ne pas proposer de lits jumeaux plutôt que doubles. Les hôtels de chaînes ont tous compris ce besoin depuis longtemps ! Ceci est valable pour les groupes comme pour les entreprises.
« De nombreux hôteliers implantés en zone rurale travaillent en liaison avec des agences qui organisent des circuits de vélo-tourisme »
Il ne faut pas oublier que le rayon d’action du cycliste moyen ne dépasse pas les 50 ou 60 km (il faut donc tabler sur 30 km d’intervalle maximum, ce qui est la même chose pour les entreprises), et qu’en aucun cas il ne reprendra son vélo pour aller plus loin ou aller souper. Partant de ce constat l’association CyclotransEurope insiste sur la nécessaire densité des hébergements, tout en rappelant leur rôle essentiel dans la vie locale.
Journaux, épicerie, bar dès le matin, restaurant, salles de bal, buvette à la foire, tous ces services disparaissent dès qu’un hôtel ferme. Et la solitude s’installe. Pour l’association, il est évident que ces hôtels ne peuvent s’en sortir seuls et ne doivent surtout pas le faire.
Au regard de leur rôle central dans la vie des zones peu denses il faudrait un vrai « plan de relance » de l’hostellerie rurale, pas seulement quelques rabotages de taxes, conclut donc Erick Marchandise, de l’association CyclotransEurope.
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Pour mémoire, ce qui se fait déjà :
1) Des programmes de soutien et des labels aux ambitions trop limitées
Des régions ont un programme de soutien à l’hôtellerie rurale, comme la Région Centre, orienté vers l’entreprise elle-même plutôt que vers le service rendu au tourisme ou au village.
Certains organismes de vélo-tourisme se préoccupent spécifiquement des hébergements. La FFCT offre un label reconnaissable à son écusson apposé en vitrine, tout comme France Vélo Tourisme le fait avec son label Accueil vélo. Ces deux labels étant payants, et peu contrôlés, ces initiatives ne tirent pas les prix vers le bas … ni ne favorisent particulièrement les établissements situés à la campagne. Les Gites labellisés Gite de France bénéficient d’une bonne promotion, mais faire partie de ce réseau est très exigeant et se paye.
Les labels ne favorisent pas spécialement l’hôtellerie rurale
2) Les autres formes d’hébergement diversifient sans suffire
– Les gites d’étape. Ils sont souvent communaux et la plupart du temps situés sur les itinéraires. On y cuisine soi-même ce qu’on a acheté à l’épicerie, ou on va au restaurant s’il existe et s’il a compris que la gastronomie ne remplit pas les estomacs. Le confort de ces gites est variable, des vieillots, d’autres ultra-modernes.
Le problème est qu’ils acceptent aussi les clients motorisés, et même des groupes. Ceux-là n’achètent rien au village, et prennent la place des randonneurs. Dans ce cas la rentabilité se limite au propriétaire, n’ayant guère d’impact sur le pays.
Certains organismes font la promotion de leurs gites d’étape, comme la région Auvergne ou France vélo tourisme. Les anciens se souviendront du réseau breton des gites Chamina. A eux seuls ils justifiaient qu’on se rende dans la région.
– Les chambres d’hôte sont parfois à des tarifs abordables, surtout dans les régions non touristiques. Dans certaines régions très touristiques, en revanche, il n’est pas rare que le voyageur d’une seule nuit se voit étrangement répondre partout « désolé, je n’ai plus de place ».
Il ne faut pas s’étonner non plus du nombre d’hôtels qui se transforment en chambres d’hôtes, histoire de payer moins de taxes.
Gites et chambres d’hôtes sont parfois hors-sujet
A l’inverse il arrive qu’il y ait d’heureuses surprises, comme l’hôtel de Fontenoy le Chateau dont j’ai parlé dans l’article sur la véloroute Charles-le-téméraire.
Les guides donnent systématiquement les adresses de ces hébergements, hôtels, gites d’étape, auberges de jeunesse, campings et chambres d’hôte. Et même parfois d’hôtels à bout de souffle.
Les voyageurs qui ne vont plus à l’hôtel ont donc un certain choix, insuffisant en densité, rappelons-le. Ils complètent de plus en plus par les hébergements gratuits proposés par des réseaux d’entr’aide, dont l’importance augmente beaucoup. Reposant pourtant sur la réciprocité, ils risquent de finir par passer pour de la simple hostellerie gratuite.
La question de l’hébergement pour les cyclo-voyageurs
est loin d’être réglée.
Il en va du tourisme,
et de la vie sociale et économique locale.
C’est cette conjonction d’intérêts qui plaide
pour un vrai plan de relance de l’hostellerie rurale.
Un sujet à mettre sur la table sans tarder,
avec toutes les parties intéressées !
Bonjour et meilleurs voeux à tous,
Merci Isabelle pour ce blog indispensable aux cyclistes du quotidien ou cyclo-voyageurs.
Quelques compléments sur cette offre sur nos territoires ruraux :
– le Label « Accueil vélo » ne référence que les hébergeurs situés à moins de 5 km d’un grand itinéraire : c’est bien dommage quand par ailleurs se développent des parcours en boucles articulés à ces itinéraires et qui irriguent plus profondément les territoires traversés…
– Quid de l’offre d’hébergement pour des petits groupes jusqu’à 10 – 15 personnes pour accueillir 2 ou 3 familles avec enfants ou groupes d’adolescents ? Des offres existent mais pas forcément directement sur les grands itinéraires.
– Quid des services connexes comme en Allemagne où étant hébergé dans un établissement vous bénéficiez d’une carte de transport public gratuite…
Il y a matière à améliorer l’offre existante sans forcément des investissements importants !
Cyclamicalement
Article très intéressant qui soulève un problème bien réel. Merci!
La remarque ci-dessus sur les restrictions du Label Accueil Vélo est aussi très pertinente. Il faut réviser la doctrine de France Vélo Tourisme qui vise à tout faire passer par les « grands itinéraires cyclables ». Bien que très utiles, les itinéraires labellisés sont loin de représenter l’alpha et l’Omega du vélo tourisme ! Les besoins en accueil existent ailleurs!
Par ailleurs, si je regrette les situations dans lesquelles les motards [et automobilistes ! IsL] viennent « piquer des places » aux itinérants pédestres et cyclistes, il faut aussi prendre en compte les réalités économiques. Si les cyclistes et marcheurs étaient en nombre suffisant pour faire tourner économiquement les lieux d’étape, on pourrait plus facilement restreindre les accès. Il faut trouver des solutions, avec des périodes différenciées, des horaires etc. pour les périodes d’affluence (interdire aux motorisés de réserver à l’avance et les accepter après une certaine heure par ex.).
Cet article montre bien que les solutions qui favorisent le cyclotouriste ne peuvent pas être conçues exclusivemente comme des solutions vélo. Les hébergements pas chers avec un niveau de service correct mais pas luxueux font du sens pour d’autres catégories d’usagers. Mais les retours économiques sur cette catégorie d’hébergement ne sont pas à la hauteur des investissements requis pour des investisseurs privés, sans parler des contraintes de disponibilité.
Il faut réfléchir aux formes de partenariats avec les collectivités, voire avec les organismes sociaux pour permettre des fonctionnements innovants comme la rémunération des personnels pour le service (accueil des voyageurs itinérants, ménage, bricolage de réparation) en proposant ces emplois à temps partiel à des personnes contre rémunération complémentaire sans perturbation des autres revenus de transfert dont ils bénéficient.
C’est bien la raison du succès des sites comme AirbnB de permettre à des gens de recevoir des compléments de revenus sans tracasseries (si on n’abuse pas).
Voyageant fréquemment en mode « carte-bleue » et ce dans des départements où les gens sont « espacés » j’ai constaté qu’aujourd’hui il est quasiment plus facile de trouver un hôtel à acheter … qu’une chambre à louer! Si les cyclistes veulent continuer à trouver des chambres à tarif contenu il faut aussi qu’ils soient moyennement exigeants. Exemple anecdotique mais qui je pense est révélateur: aujourd’hui décliner la proposition de l’hôtelier pour la WiFi nous fait passer pour un Martien. Les travers de notre société à tout vouloir normer -et ce avec des normes qui se durcissent plus vite que l’aptitude de l’hôtelier à financer ces travaux- se traduit en milieu rural par une mise aux normes radicales: la fermeture de l’établissement! De fait l’hôtel ne sera pas en écart par rapport aux normes PMR ou sécurité incendie. Dommage un hôtel c’est quand même bien, on sait où trouver l’hôtel, on sait ou trouver le gérant et dans 100% des cas il trouve une solution pour que nos montures dorment à l’abri.
Hello, pour info, le label « Accueil Vélo » est un label qui s’achète et non un label qui se mérite. Soit, vous pouvez tout à fait payer 90 euros un nuitée, dans un Novotel par exemple, tomber sur une hôtesse d’accueil qui n’est jamais montée de sa vie sur un vélo, de même que tout le reste du personnel… Payer très cher ce label n’est pas un problème pour eux, contrairement aux petits établissements plus conviviaux, familiaux et cyclistes par exemple. Voilou c’est dit 😉
Le premier critère de choix d’un établissement, c’est la longueur de l’étape; le prix ensuite, et c’est à peu près tout. Le label Accueil vélo n’a jamais apporté un quelconque avantage réel, et parfois même a plutôt produit des inconvénients : pompe censée être meilleure que la mienne mais provoquant le dégonflage, abri soit-disant sécurisé m’amenant à éloigner mon vélo de ma propre surveillance et commodité (dans un camping), garage à vélo collectif municipal de l’autre côté du boulevard (à Nantes) et non au sein de l’hôtel, etc. Merci bien…
Très bien ton article. Je pense pour ma part que les hôtels de campagne sont d’une époque révolue. Ils ont été tués par l’autonomie toujours plus grande des voitures (le premier moyen de locomotion) et par leur manque de réactivité face aux réseaux d’hébergement qui se sont créés grâce (ou à cause) d’internet. Même les campings municipaux sont condamnés face aux campings à la ferme ou aux coins de jardin mis à disposition par des particuliers sur des sites spécialisés.
Seuls les hôtels offrant des prestations particulières (sauna, piscine, spectacle) ou les « campings-bungalow-aquatiques usines » dans des régions fréquentées par le tourisme de masse survivront. Les prix qui nous paraissent exhorbitifs pour nous cyclistes voyageurs aux besoins minima iront vers le bas devant la multiplication de ces hôtels et campings. C’est ce qui se passe avec les paquebots croisières « abordables à tous » !
La seule alternative pour qu’un hôtel vive toute l’année est qu’il se trouve sur un axe de passage et surtout avec un bon débit d’internet (nous sommes 23e derrière Madagascar, la Hongrie, La Roumanie, etc.) et, s’il veut attirer les cyclistes, il doit proposer des services pour cyclistes style de Casa de ciclistas et proposer de la restauration à portée de toutes les bourses.
Et en hiver (soit au minimum 5 mois par an!), peu d’activité ! Et pas de cyclistes sauf des fêlés comme moi qui malgré les conditions météo défavorables de l’année dernière pense aller à Nantes à vélo début avril… Et en plus, je passe toujours par des petites routes très peu passagères donc pas intéressantes pour les hôtels.
Et tout ceci avec comme perspective 60 heures de boulot par semaine pour tenir à bout de bras ton commerce qu’une simple manifestation (gréve d’un service public, routiers, gilets jaunes…) peut anéantir à vie… Mais çà c’est un autre débat.
J’ai de la chance. J’adore le bivouac isolé au milieu de nulle part….et 500 ml d’eau me suffisent pour me laver avant de m’enfiler dans mon duvet, le nez à la moustiquaire profitant des dernières lueurs de la journée ou de la voûte céleste…
Bernard présentera un montage de 9mn au Festival international du voyage à vélo sur son périple Nyons – Poitiers pour rejoindre l’an dernier l’AG de CCI. Il y évoque cette disparition des hôtel-restaurants dans la deuxième partie. Séance 11 – Dimanche 20 janvier à 16h30.
Je reconnais qu’il faut regarder la question par le biais de l’intérêt de l’hôtelier et intégrer les évolutions de la société. Ce n’est pas tant l’autonomie des voitures qui a tué les hôtels que le maillage des autoroutes qui permet de traverser 90% du territoire en une (grosse) journée.
L’activité économique se concentrant, les formes de télé-présence se développant, les grands voyages professionnels en voiture à travers le pays deviennent rares, le volumes de nuitées professionnelles est passé en dessous de l’étiage rentable. Reste le tourisme, qui reste trop concentré dans le temps pour faire de l’hôtellerie un business intéressant.
La solution passe par la multi-activité, la réduction des charges fixes et la participation des collectivités pour garantir le minimum vivable au personnel qui y travaille, en retour de la contribution à l’activité maintenue pour les autres commerces/services. Car c’est bien connu, au dessous de certains seuils, les fermetures s’accélèrent et l’activité disparaît.
Il faut donc accélérer la création de vélo-routes qui ont 2 avantages (dans le contexte de cette discussion) :
1) permettre le marketing des régions traversées grâce à la création d’une « produit » identifiable par les touristes à vélo
2) « rabattre » les touristes à vélo sur des itinéraires qui se trouvent donc aidés par des volumes supérieurs. Autrement dit, accepter que certains hôtels soient « lâchés » pour pouvoir mieux aider ceux qui restent et surtout qu’ils puissent mieux travailler.
Mais pour moi, la véloroute ne doit pas du tout être limitée aux itinéraires de voies vertes et autres petites routes à très faible circulation. Il faut développer des vélo-routes qui s’adressent à différents niveaux de cyclistes:
1) les vv et vr actuelles destinées aux familles et débutants
2) d’autres itinéraires destinés aux cyclistes plus expérimentés avec moins de contraintes, plus faciles à développer donc plus rapides à être mises en place, sans se focaliser sur les gadgets (stations de gonflage, aires de jeux, etc.) mais en se concentrant sur la signalisation.
Les petits hôtels bons marché pourraient donc être développés en priorité sur ces 2 catégories d’itinéraires.
Bien vu cet article sur les petits hôtels ruraux, car se loger devient un réel problème pour les cyclotouristes itinérants autonomes. Voilà une revendication qui pourrait être inscrite aux cahiers des revendications ouverts dans les communes car le sujet doit être mis sur la table.
Un hôtel communal fait vivre un village et les habitants feraient mieux de s’y retrouver pour échanger que d’occuper des ronds-points pour se rencontrer. Tout le monde aurait à y gagner, les villageois eux-mêmes et les voyageurs à pied comme à vélo et tous ceux qui se déplacent hors des grands axes. Puisses-tu être entendue.
Personnellement j’aime bien pouvoir utiliser les services d’un hôtel rural (donc dans un bourg ou gros bourg) sans être obligé de me rabattre sur les villes importantes. Aussi par conviction, je fais travailler ces établissements et je ne recours pas aux (fausses) solutions alternatives qui doivent contribuer à accélérer la fermeture de ces commerces. Pour éviter la déshérence de ces régions il faudrait envisager un type d’aide fiscale pour que les cyclotouristes qui font travailler ces hôtels puissent déduire de leurs impôts une partie de ces dépenses! La gêne apportée par les vélos est limitée et l’apport dans l’économie locale est plus importante qu’un véhicule diesel qui dispose de 1000 Km d’autonomie. Alors pourquoi pas? Pour le cycliste cela pourrait être une excellente raison d’aller rouler dans ce que les sociologues appellent la diagonale du vide et vu que cela n’est pas prêt de la transformer en Côte d’Azur bis…. ce serait gagnant pour tout le monde.
De grâce, arrêtons les aides fiscales. La France est shootée aux aides fiscales. Qu’on laisse les petits hôtels se battre face à leurs concurrents avec les mêmes armes et ça devrait déjà pas mal aider.
Au lieu de faire des réglementations toujours plus fortes, qu’on crée des catégories claires d’hôtels. Il faut que les clients soient informés pour leurs permettre de prendre des décisions comme des grands. On ne doit pas forcément déterminer à leur place le niveau de confort, la largeur des portes, la présence ou pas d’un lavabo etc. Sur les sites de réservation chez l’habitant les indications sont données et chacun choisit en étant informé.
Ben pourquoi pas une aide fiscale? Lorsque je règle mon adhésion à mon asso de vélo urbain je peux déduire une partie de ma cotisation de mes impôts même si je ne le fais pas. Cette aide peut sembler illogique mais il y a plus illogique dans la réalité. Exemple: mon voisin roule dans une voiture à plus de 50k€ sur le compte de sa société minimisant de fait les bénéfices de sa boîte et donc contribuant à de « l’évasion fiscale » indirecte ce qui à l’arrivée correspond à une très très belle aide fiscale qui en plus lui évite d’avoir une voiture personnelle…
Pour moi il vaut mieux avoir des gens qui s’évadent en vélo et qui injectent de l’argent dans le tissus économique des départements ruraux… (et pas dans une multinationale du pétrole).