Le vélo, éternel allié incompris du train

Article

Accueil » Lectures et Documents » Réflexions » Le vélo, éternel allié incompris du train

A la SNCF l’affaire est entendue, et plutôt mal. Les vélos sont acceptés dans les trains «s’il y a de la place» et des garages à vélo sont créés lors de toutes les rénovations de gare. Dans la pratique ce n’est pas tout à fait ça. 
Cet article brosse un tableau des rapports entre SNCF, cyclistes et zones rurales. Il fait le point sur l’avancement de la Loi mobilités, et fait des propositions concrètes pour les campagnes.

Etat des lieux vélos-SNCF : Les parkings sont ignorés, les places disparaissent des trains

L’autre jour je participais à une visite de la nouvelle gare de Rennes. Ne voyant aucun fléchage pour le garage à vélo, je m’en inquiète. Notre guide m’en promet la visite à la fin, puis semble l’oublier et finit par m’avouer qu’il n’y en aura pas. Lamentable !
Lamentable parce qu’il  y en a un dans le parking des autos, à proximité du service de location, de 120 places pour le moment, bientôt 400. Les responsables présents au cocktail me le disent. « Tiens ? pourtant on en met partout… » et me renseignent. A cause de cette drôle de guide je n’ai pas eu le temps de visiter. 

L’histoire se passe en Bretagne. La nouvelle ligne TGV assure 28 AR quotidiens entre la Bretagne et Paris. Jusqu’aux fin-fonds, pas que de capitale en capitale, comme c’est le cas avec Marseille ou Lyon. Les lignes TER sont calées dessus afin que ce nouveau service serve vraiment à tous les territoires de cette région très prisée l’été par les vacanciers. Une conception globale impressionnante d’aménagement du territoire, complétée par la création d’un « titre » unique, le Korigo, et tout un programme ambitieux nommé « Bretagne mobilité augmentée ». 

Mobilité augmentée ??? Il n’y a que deux (2) places pour vélo dans chaque rame, et encore, sauf aux périodes de pointe (WE et grandes migrations saisonnières), où il n’y en a plus aucune !!!

Pourquoi ? Parce qu’alors il n’y a plus de place, tout l’espace libre étant pris par les valises de plus en plus grosses des voyageurs ! Et vous savez à qui ils servent en dehors des vacances ces TGV ? Moi non, mais ceux qui s’appellent « Grands voyageurs » ne représentent qu’à peine 50 à 100 personnes, selon une responsable de haut rang… 

Les voyageurs d’abord,
parce que les vélos voyagent tout seuls ?
Un vélo n’est pourtant pas plus encombrant qu’une malle, et son patron est un client hautement fidélisable.

Un lecteur nous fait part du fait qu’il avait coutume d’aller de Valence à Paris en emportant son vélo dans un TGV (en particulier pour le festival du Voyage à vélo à Vincennes). Il souhaitait renouveler ce voyage en janvier 2019. Hé bien, impossible, nous écrit-il, apparemment (et après vérification au guichet la gare de Valence), il n’y a plus (à compter du 08/12/2018, date du “changement de service”) de TGV qui prenne les vélos!
La seule solution reste le TER Valence-Lyon puis Lyon-Paris, soit environ 7h de trajet et un prix supérieur aux tarifs les plus bas du TGV (pris à l’avance).
Souhaitant envoyer une protestation à la SNCF, il découvre que pour déposer une « réclamation » il faut avoir un titre de transport ! Alors il espère que Isabelle-et-le-vélo sera lu par la SNCF ! 

Pendant ce temps la gare de Berne a prévu de porter à 10 000 son nombre de places de stationnement pour vélos d’ici à 2030, nous révèle Edorta Bergua. Cela ne les empêche pas de transporter les vélos.

SNCF : Une communication très ignorante

Autre exemple, cette « discussion » sur les réseaux sociaux, fin décembre : un contrôleur de la SNCF nous indique que : « À part sur TGV, , et , les emplacements vélos sont gratuits dans les trains . Par contre, sur TGV, et Intercités, on peut transporter gratuitement un vélo mais il doit avoir une roue démontée et être logé dans une housse de transport« . Il oubliait de nombreux intercités où on monte sans se démonter, et ignorait les TGV avec places de vélos entiers payantes. Pire encore il donnait un lien qui menait à des informations différentes des siennes : TGV Inoui : 10€, Ouigo 5€ et que pliant ou en morceaux. Et une carte très optimiste des TGV accessibles aux vélos

A la fin cet homme nous révéla que la SNCF facilitait la location de vélos: SNCF-Offre vélo. Vous vous imaginez rouler un mois sur un vélo de location et le rapporter ensuite là où vous l’aviez loué ? Les vélotouristes et vélotafeurs, comme les cyclo-sportifs, veulent rouler sur leur propre vélo et il n’y a que la SNCF pour ne pas vouloir le savoir.

Sur les renseignements, on peut relire l’article L’enfer de la recherche d’un train

Accessibles à tous, vraiment ? Paris Gare de Lyon, janvier 2019.
Encore une preuve que la SNCF ne fait que tolérer les cyclistes au lieu de les considérer comme de puissants partenaires. Que d’incompréhensions !

Dans les campagnes : Les habitants et les cyclistes sont en difficulté

Avec l’idée que les vélos sont acceptés dans les trains «s’il y a de la place», c’est le tourisme et les déplacements qui en prennent un coup. Comme si ce service n’était pas essentiel à la transition énergétique comme au développement économique lié aux déplacements et au tourisme dans les zones rurales. Certes les vélos restent transportés dans les TER, mais beaucoup moins bien dans les autocars qui les remplacent trop souvent, et dans les trains de longue distance. Le stationnement parfaitement sûr est également indispensable dans cette chaîne intermodale.

Les fermetures de gares sont aussi une catastrophe. Elles ne servent à rien, dirait-on, les machines vendent les billets et donnent les renseignements, même dans toutes les langues certainement, et les élus ruraux n’ont qu’à pleurer, comme ceux d’Argenton-sur-Creuse ce 22 décembre. On veut leur enlever la gare, et même les arrêts du train de Paris? Et le rabattement à vélo vers la gare, personne ne voit le rapport avec l’ouverture des gares et le remplissage des trains ? Train et vélo roulent ensemble, seul moyen réaliste de se passer vraiment d’auto.

Par ailleurs s’il y reste de la place, les bâtiments de gare font d’excellents gites d’étape ou restaurants municipaux … parfaitement situés.

Services publics, zones rurales, déplacements et climat, même combat

A titre d’exemple ces deux articles assez récents :

  • Disparition de deux nouvelles trésoreries depuis le 1er janvier 2019 dans des communes de la Haute-Vienne : Ambazac et Châteauneuf-la-Forêt. (…) Une dizaine d’autres trésoreries doivent fermer en Limousin dès janvier 2019Le service public abandonne les communes rurales. Radio-France, 3 janvier et oblige à se déplacer, ou à passer par les ordinateurs consommateurs de métaux rares et d’électricité.
  • L’Allemagne rouvre ses petites lignes de train. Résultat : moins de voitures. Grâce à ces trains qui passent partout, sont nombreux et ne coûtent pas chers, les habitants des villages renoncent de plus en plus à leur voiture ! Positivr, 28 nov. 2018. Ils sont donc moins dépendants des prix des carburants … tout en détruisant moins le climat.

Que pourra faire la loi sur les mobilités ?

Heureusement que le règlement européen des voyageurs va sans doute obliger les opérateurs à mettre au moins 8 places pour les vélos, notamment ceux des touristes cyclistes ! Car si on attend que le vélo soit casé « si on peut » et s’il reste de la place, il sera toujours la victime d’une grande ignorance. 

Un amendement à la Loi des mobilités (LOM) devrait être présenté dans ce sens, à l’initiative d’une dizaine de fédérations ayant le souci du vélo. Il devrait reprendre le même contenu que l’article du règlement européen, pour lequel on attend toujours l’accord des ministres (voir l’article Les trains transporteront tous des vélos). On se doute d’ailleurs qu’ils subissent des pressions pour ne rien imposer … 

Mieux vaut assurer, mais, comme nous l’avons appris mercredi 9 janvier de la bouche du Premier ministre, le début de la discussion de la LOM est reporté d’un mois afin qu’elle puisse tenir compte de ce qui se dira pendant le Grand débat. Cela ne fera que 1 mois de plus d’attente pour un texte présenté au public fin novembre mais prêt depuis longtemps, depuis le printemps dernier semble-t-il. Le seul « hic » c’est que le Gouvernement a annoncé une procédure accélérée, signifiant une seule présentation par chambre, alors que le nombre d’amendements pourrait augmenter ou la discussion s’enrichir. D’ici à ce que l’examen de la Loi soit encore repoussé, par exemple jusqu’au bilan du débat … La ministre ne nous avait-elle pas exhortés à agir sans l’attendre ? 

La mise en concurrence pour l’exploitation des lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon a également été annoncée le 9 janvier. Voilà une belle occasion à saisir, Loi ou pasAu cours de cette procédure de mise en concurrence, tous les opérateurs candidats pourront faire valoir leurs atouts et propositions, et le Gouvernement a pleinement confiance dans la qualité des offres qui lui seront présentées précise le communiqué ! Donc il y aura peut-être plein de place pour les vélos1 L’information officielle sur cette mise en concurrence sera publiée dans les prochains jours au Journal officiel de l’Union européenne.

Conclusion

Ce ne sont plus des Assises
de l’hostellerie rurale qu’il nous faut,
ce sont des Assises du monde rural.

On y parlera commerces, hébergement,
déplacements, services publics,  sécurité routière…
et pour ça il n’y a pas besoin d’attendre une loi.

Peut-être les cahiers de doléances et les débats du Grand débat se feront-ils l’écho de ces réalités complexes mais bien réelles.

De là à modifier en profondeur le texte de la loi ? Non, plutôt orienter son application, notamment grâce au fait que ce sont les Régions qui devraient organiser la mobilité, et que chaque territoire devrait être doté d’une Autorité Organisatrice des Mobilités. 

*

Cet article fait suite à Les hôtels ruraux souffrent mais ignorent les cyclistes. Dans les deux cas on parle de zones peu denses ou éloignées, de déplacements, de vélo-tourisme, de services et de vie sociale et économique. Tout se tient …


Lire aussi :

Je sais, cette photo n’apporte rien. Sauf que : vous nous préférez en auto ?
Le train est un service essentiel, qui doit se penser dans sa globalité !


La place finira par être prise,
c’est vraiment cela que nous voulons ?

Note

Print Friendly, PDF & Email
Partager sur :
S’abonner
Notification pour

15 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Vince
5 années

Je suis d’accord avec votre article, évidemment (je suis un gros utilisateur du train + vélo). Mais je relèverais 4 points de l’article:
1) Photo du Taxirail. Il faut que la SNCF, les cheminots et les usagers acceptent de penser « en dehors de la boîte ». Le train en zone rurale peu dense, qui est défendu par tout le monde à part la SNCF, est souvent une ineptie énergétique. Une rame TER pèse plus de 120 tonnes, il y a 20 passagers en moyenne par voyage sur certaines lignes. L’autocar fait beaucoup mieux (cf point 2). L’idée du Taxirail est intéressante pour le poids. Les TER dans certaines régions comme la mienne sur l’axe Narbonne – Avignon sont très remplis et ils sont donc très adaptés. Par contre, ce n’est pas du tout le cas pour desservir lentement des zones peu denses et où le relief rend ce mode de déplacement totalement irresponsable en raison du coût énergétique par passager transporté. Par exemple sur la ligne des Causses : Montpellier – Millau: changement à Béziers, 3 heures, 2 liaisons/jour. 30€ avec le TER. 2h, pas de changement, 10 €, 4 liaisons par jour en bus Express (et plus en plus lent).
2) Flixbus. La vraie solution est là (autocar en complément du rail) car pour les raisons données en 1), les liaisons autocar sont là pour rester. Les cyclistes ont beaucoup plus à gagner à ce que le transport des vélos soit permis et facilité dans les autocars que dans les trains (c’est loin d’être le cas dans les autocars SNCF; que Flixbus investisse pour cela, c’est super).Le maillage d’un réseau autocar n’a juste rien à voir avec celui du train avec lequel il doit être complémentaire!
3) Les photos des vélos dans les trains. Elles montrent bien que l’encombrement d’un vélo de voyage est tel qu’il y a vite un problème de capacité sur des destinations prisées des cyclistes comme vers l’Ouest. Ces photos montrent qu’un vélo prend plus de place qu’un voyageur. Nous, cyclos-cyclotes, serions nous prêts à payer la place de notre vélo aussi cher que la nôtre?
La problématique de vélo + train (avec un coût de la réservation du vélo peu élevé) c’est que tant que la demande reste marginale, ça va. Mais ça n’est pas du tout le cas. LA SNCF le sait et donc elle évite de commencer dans une direction où elle se dit qu’elle n’arrivera jamais à satisfaire. D’où l’intérêt de l’approche de la directive européenne.
4) Les trains de nuit. Pourquoi ne pas orienter les cyclistes qui veulent traverser la France vers des trains de nuit saisonniers, pour ensuite reprendre les réseaux RER?
> On le voit, le sujet est très vaste et révélateur des enjeux de transformation de nos sociétés confrontées aux défis d’un monde ancien avec des nouvelles contraintes. Il faut que tout le monde accepte de discuter et de faire des compromis pour trouver les solutions innovantes et réalistes.

Vince
5 années
En réponse à  Isabelle Lesens

Vos photos montrent qu’un vélo chargé de sacoches prend de la place. Les espaces polyvalents qu’on y voit sont de bonnes solutions dans des TER où, en périodes d’affluence, une proportion importante des voyageurs peut rester debout; l’espace est bien utilisé. Le voyageur même debout paie son billet (ou son abonnement).
Dans le cas des TGV c’est tout autre chose. On paie pour une place assise. Prévoir des espaces dégagés comme dans les TER n’est juste pas réaliste car cela supprime des places vendables à l’année sur tous les trains alors que la SNCF est sommée de moins ponctionner le budget de l’état et de vendre ses billets moins cher. Sans parler des contraintes d’accès (portes, couloirs, etc.).
Je suis pour qu’on impose quelques places pour vélos à réservation par la loi dans les TGV mais je ne crois pas que ce soit la solution miracle qui nous exonère de trouver les autres solutions.

Adrien
5 années
En réponse à  Vince

Le problème des vélos dans les trains est un faux problème. Autrefois il y avait des fourgons à bagages à la fin de tous les trains et il y avait de la place dedans pour les vélos.
Encore aujourd’hui, il roule encore de vieilles rames dont la moitié de la voiture de queue de convoi est un fourgon, où il y a en général un ou deux vélos alors que la place permettrait d’en mettre 15 en les serrant vraiment bien, et au moins 7 ou 8 de manière confortable sans les serrer.

Metalrod11
5 années
En réponse à  Vince

Je ne partage pas ce point de vue sur les trains. Il ne repose que sur la logique du « toutes choses égales par ailleurs »… et de façon partielle puisqu’il compare « les trains aujourd’hui » versus « les cars d’aujourd’hui ». Or, si on prend vraiment « toutes choses égales par ailleurs », l’attractivité du train n’est pas celle du car. Il faudrait pour cela que les conditions d’exploitation soient les mêmes : pas plus de retards / suppressions de trajet / grèves pour l’un plutôt que l’autre, pas de conditions de circulation dégradées parce qu’on n’a pas entretenu correctement l’infrastructure depuis des décennies (réductions de vitesse), des tarifs proches (notamment parce qu’on demande la même répartition des coûts entre l’usager / client et le contribuable)… Le problème des trains qui ne sont que peu fréquentés, c’est surtout parce que le service n’est pas à la hauteur et parce qu’on n’oriente pas les services (publics, privés) autour des gares et parce qu’on ne place pas les zones d’activité (emplois) à proximité immédiate des gares…
Dans ce contexte, comparer la situation des « petites lignes » d’aujourd’hui avec le car en déclarant ce dernier « plus vertueux sur le plan énergétique », c’est oublier qu’en basculant vers le car, on perd des passagers des transports collectifs qui se tournent non pas vers le vélo mais vers la voiture (ou la moto). Et le bilan global positif, dans ces conditions, est-il vraiment dans le report modal du train vers le car ou dans les travaux qui renforcent l’attractivité (et surtout la pertinence) du train ??

marie 31
5 années

J’ai eu un grand sourire quand j’ai enfin lu sur le site de Flixbus La plupart de nos bus sont équipés de porte-vélos et peuvent transporter jusqu’à 5 vélos. Malheureusement sur les simulations de trajet, à plusieurs dates, je n’ai trouvé AUCUNE place pour vélo.
J’ai testé Toulouse – Narbonne (canal du Midi), Toulouse – Bordeaux (canal des 2 mers), Toulouse vers Paris et Nantes, Paris – Strasbourg, Orléans – Nantes (Loire à vélo), Toulouse – Lyon et Lyon – Montpellier (Viarhona).
Seule lueur d’espoir, Flixbus aurait pris en compte les vélos dans ses réflexions. Il reste encore visiblement pas mal à faire; pour la SNCF par contre j’ai perdu espoir…

5 années
En réponse à  marie 31

Ça doit être une traduction de l’allemand.
Les Flixbus en Allemagne et en Autriche sont en effet parfois/souvent équipés de racks à ? à l’arrière.
En France, je n’en ai jamais vu, et Flixbus fait même payer les vélos pliables comme des grands vélos (9€ + réservation au moins 48h à l’avance en appelant un numéro dans le pays de départ).

Vince
5 années

Flixbus accepte les vélos en soute si les dispositifs dédiés aux vélos ne sont pas disponibles sur la destination. Les Autocar de l’Hérault aussi (2 au max). Mais pas Ouibus, (dont la SNCF est actionnaire); Ils restreignent aux vélos pliables et démontés.

Isabelle
5 années

Et si vous reveniez à la question centrale? Comment assure-t-on la mobilité de tous tout en s’assurant qu’elle soit décarbonnée?

Vince
5 années
En réponse à  Isabelle

1) en se déplaçant moins (loin)
2) en augmentant significativement la part modale du vélo pour les distances courtes au quotidien
3) en utilisant les technologies de l’information pour faciliter la mutualisation des transports sur des véhicules légers (pas comme les trains) avec un maillage fort et donc offrir une vraie alternative à la voiture individuelle à pétrole utilisée par un passager unique:
– Minibus sans chauffeur et sans lignes/circuits prédéfinis facilitant la mobilité sur des bassins de vie/travail
– Marché efficient du covoiturage grâce à l’intelligence artificielle qui permet de comprendre les « patterns » de transports à grande échelle et de manière fine pour proposer aux citoyens les solutions toujours les plus performantes pour leurs déplacement (comme Waze pour le routage d’itinéraires, mais en multi-modal et le partage de places dans les véhicules).

Faciliter le transport dans les TGV de vélos non démontés pour faciliter le départ en vacances à vélo contribue pour epsilon à la question des mobilités décarbonées.

Millotte
4 années

Un petit commentaire pour évoquer une expérience négative avec le train, reflet des difficultés que nous pouvons rencontrer :
Le dimanche 18 août, nous avions prévu de prendre le TER qui part de la gare de l’est (Paris) en direction de Mulhouse à 8h36 avec nos vélos pour un séjour de cyclotourisme à partir de Constance, en Allemagne, où notre arrivée était prévue à 18h. Trois vélos se trouvaient déjà dans la voiture, si bien que nous dépassions les quatre vélos autorisés (il n’y a plus de possibilité de réservation d’emplacement vélo sur cet axe). À notre grande surprise, le contrôleur a dit qu’il était hors de question, pour des raisons de sécurité, qu’il y ait un vélo de plus. Nous avons insisté, car ne pas pouvoir monter ne nous permettait pas de rejoindre notre destination dans la soirée. Le contrôleur a alors appelé la police qui a fait son travail.
Nous avons dû prendre le train suivant, en prenant soin d’être les premiers à nous ruer vers la voiture, pour être sûrs d’avoir une place, cette fois-ci. Curieusement, le contrôleur a accepté une dizaine de vélos, comme, du reste, cela avait toujours été notre expérience jusqu’à ce jour. Est-ce à dire que la sécurité des passagers n’importait plus pour ce trajet ?
Dans tous les cas, nous n’avons pas pu rejoindre Constance et avons dû dormir à Bâle.
Au retour, nous devions reprendre le train à Belfort (avec pour origine Mulhouse). Tellement angoissés à l’idée que le même scénario se reproduise, nous avons modifié notre itinéraire pour partir de Mulhouse.
Là encore, la voiture était bondée et, heureusement pour les cyclotouristes, le contrôleur a été indulgent.
Cette situation d’être à la merci du hasard et du bon ou mauvais vouloir d’un contrôleur est intolérable et rend les séjours à vélo de plus en plus compliqués, comme il est dit dans l’article ci-dessus.
Nous espérons vivement qu’à terme la législation européenne pour les questions ferroviaires cesse d’aller à l’encontre de l’usage du vélo et, donc, de la protection de l’environnement.

Pierre GG
2 années
En réponse à  Millotte

La SNCF est d’une médiocrité affligeante pour le transport des personnes comme des vélos. C’est un vrai scandale de devoir supporter la médiocrité du service ainsi que l’incompétence des contrôleurs qui contribuent à une détérioration du fonctionnement du transport. Quand arriverons nous à nous unir et à se faire entendre auprès de la SNCF? Une vieille structure qui oublie sa raison d’être. Combien de fois avons nous entendu des contrôleurs dire que « les TER ce n’est pas la SNCF »? Il faut sensibiliser les élus régionaux sur l’incompétence de ce prestataire car il y a loin entre la présentation et la réalité quotidienne vécu par tous les voyageurs. Les retards, les trains supprimés sans raison, l’accueil déplorable etc… sont notre lot permanent.

Agenda

Évènements à venir

En Bref

Lectures & Documents

Gouvernement : on a encore perdu le mot vélo

Entre absence de vélo au cabinet du ministre et confusions entre Mobilité et Transport, le nouveau gouvernement semble repartir de zéro. Il voudrait même ouvrir des nouvelles « Assises »… On comprend que la Fub se méfie. Petit historique d’un flou souvent volontaire, mis à jour le 18 mars.

lire plus

Actualités & Récits