En heure d’été on n’a plus le temps de rien faire

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Ce changement ne sert qu’à rester à la même heure. Et à nous obliger à ne pas profiter de l’adaptation naturelle de nos rythmes personnels aux changements saisonniers. Le gouvernement le sait très bien. 

L’heure d’été ne sert à rien, et même le gouvernement le sait. La preuve, la première chose qu’a dite le Premier ministre ce jeudi soir 18 mars 2021, c’est que le couvre-feu allait passer « de 18 h à 19 h pour tenir compte du changement d’heure ». Dans les deux cas c’est la même heure, 5 heure de l’après-midi. 

Isabelle aussi en est consciente, et pas seulement en tant que vélotouriste obligée de dîner trop tôt et de souper et se loger au milieu de l’après-midi, comme à l’hôpital. Isabelle va changer l’heure de mise en ligne de ses articles intemporels. Désormais vous attendrez 8 h, ce qui continuera à être 6 heures du matin. En clair ceux qui embauchent « à 8 h » doivent se lever au plus tard à 6 heure du matin en hiver, en pleine nuit, et à 5 heure du matin en été, à l’heure la plus glaciale de l’aube. Ce qui est bien dommage c’est que ce système nous empêche délibérément de nous rendre compte que l’été nous dormons moins que l’hiver. Nous nous réveillons plus tôt l’été… d’environ une heure en ce qui me concerne.

En tous cas le résultat c’est que l’été on nous fait nous coucher bien plus tôt que l’hiver, ce qui est exactement l’inverse de ce que nous dicte la biologie, et que le matin on nous empêche de profiter du temps gagné avant l’heure d’aller au boulot. Et pour peu qu’il fasse très chaud … à peine réveillée de la sieste il vous faudra finir votre journée de travail. 

Ce soir vous serez peut-être fatigué. Vous irez au lit à 22 h ? Ma pauvre, c’est 8 h du soir ! 

Vous croyiez embaucher à 8 h alors que l’été c’est à 6 h du mat’, l’hiver 7 h du mat’, mais il n’y a pas grand’monde pour se rendre compte de la manipulation, car c’est désormais l’électronique qui effectue les mises au pas des horloges, montres et réveils. Une société qui confie aux machines le soin de la mettre au pas n’est plus une société. Heureux ceux qui ont encore des horloges à mettre eux-mêmes à l’heure, au moins ils mémorisent cette corvée, et, sans doute, finissent par détraquer leurs horloges ! 

Un mensonge d’Etat orchestré par des machines ! … c’est bien ça le fameux monde que vous vouliez laisser à vos enfants ?  

L’internaute nous explique qu’en plus la fin du mensonge, qui devait avoir lieu … justement à l’automne prochain en France, a été reportée sine die. La crise, c’est partout. 

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Renaud De Backer
2 années

Bravo!

Hervé
2 années

Autant j’apprécie l’excellence des articles de ce site d’information (conseillé à plusieurs collègues qui se sont abonnés à la Lettre hebdo) pour tout ce qui touche au vélo, qu’il soit urbain ou rural, utilitaire ou de cyclotourisme, autant l’expression détaillée des préférences personnelles de l’auteure en matière d’heure légale me semble passablement « hors sujet ».
Sur la forme, mettre en tête de la Lettre d’hier « Cette semaine l’actualité c’est … l’heure d’été. » : il se passe des choses bien plus graves en ce moment d’une manière générale, et bien plus intéressantes sur le vélo.
En cherchant tout de même un rapport avec le vélo, je note que l’heure « la plus glaciale de l’aube » en été (sic) va devenir hélas de plus en plus l’heure « la moins torride », pendant laquelle on peut encore faire son trajet de vélotaf trop transpirer avant d’arriver au boulot.
Sur ce, je me mets à la lecture des autres (excellents) articles de la semaine, consacrés aux questions réellement cyclables.

Hervé
2 années
En réponse à  Isabelle Lesens

OK Isabelle pour la contrainte du soir, mais il en existe aussi une du matin : « le cyclotouriste obligé d’attendre un petit déjeuner servi alors que le jour est déjà levé depuis plusieurs heures, et ne pouvant ainsi démarrer qu’une fois qu’il fait déjà très/trop chaud ». Cette situation sera hélas de plus en plus fréquente au vu de l’évolution des températures, dont nous cyclistes subissons certains effets, alors que notre mode de déplacement est particulièrement peu contributeur au changement climatique.
J’ai de mauvais souvenirs de randonneur (à pied dans ces cas, mais la problématique est voisine à vélo) dans des pays où l’heure légale est plus proche de l’heure solaire locale qu’en France (Turquie, Albanie, Dolomites) : des démarrages « de bonne heure » en référence à l’heure légale, et pourtant un soleil déjà très haut car levé depuis plusieurs heures. Résultats : des conditions de randonnée plus éprouvantes, et des orages de l’après-midi qui arrivent très « tôt » donc marge de sécurité réduite.

2 années

Merci Isabelle, vous avez écrit ce que j’aurais pu écrire aussi et ce que beaucoup pensent tout bas. Ce changement brutal dans une intersaison nous empêchent effectivement de rester au plus près de l’heure solaire le plus longtemps possible. Un jour on évaluera ses dégâts sur la santé humaine, trop tard, comme trop souvent.
Vivement que cette bascule largement obsolète disparaisse et ne soit plus un marronnier; il y a effectivement d’autres choses de vélo à dérouler en ces temps 🙂 Merci encore et bonne adaptation 🙂

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