Cyclehack : 48 heures pour repenser l’usage du vélo

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bandeau3 jours pour identifier les problèmes et concevoir des solutions, ou du moins leur principe, et en faire un prototype, voilà ce qui a été fait dans le premier CycleHack de France, hakaton du cycle. C’était ce week-end en région parisienne. 

Basé sur une méthode très claire1 Le processus suivi s’inspire de la méthodologie Design Thinking, très largement utilisée sur des problématiques d’Innovation dans de nombreux secteurs professionnels. et efficace, le Cyclehack2 Hack : terme désignant une solution rapide et bricolée pour contourner un problème., en 3 jours à peine, obtient de vrais résultats disponibles à tous. Le but, c’est de faire avancer des concepts, de créer une acclimatation.

cyclabilitéLe premier « bidouillage » en France a eu lieu de vendredi à dimanche derniers, en banlieue parisienne, et dans 38 autres villes réparties dans autant de pays. En 2014 il y en avait deux, en 2015 déjà 153 Le mouvement, né il y a 2 ans à Glasgow, a pour objectif de rassembler des personnes concernées par la pratique du vélo au quotidien et d’étudier de manière positive les problèmes qu’ils rencontrent pour y apporter des solutions concrètes. Pour sa 3ème édition, il s’est tenu simultanément dans 38 villes, parmi lesquelles Sao Paulo, Berlin, Melbourne, Cape Town et Portland.. Y participent toutes sortes de gens, architectes, designers, père du fils organisateur, codeurs … On aurait aussi bien pu avoir des citoyens concernés par la mobilité, des professionnels du loisir, du tourisme ou de l’aménagement urbain, des coursiers, juristes, des membres d’associations, des ingénieurs, ou de simples cyclistes.

A Paris, une vingtaine de personnes ont d’abord fait un tour d’horizon de la question du vélo en ville avec quelques orateurs, puis dégagé 4 problèmes (appelés barrières) et mis en place autant d’ateliers. Les « barrières » relèvent d’objets (valise à transporter, vélos à stationner…), de dialogues (échanges oraux proférés, questions posées etc), de personnes, et de lieu. Ensuite les groupes se forment autour des thèmes et proposent des idées de solution. Enfin le ou les prototypes sont fabriqués et testés.

Dimanche soir 4 prototypes étaient prêts, sur ces sujets :

  • Comment mesurer la cyclabilité d’une ville. Solution logicielle.
  • Comment emporter une valise ou un objet encombrant à Vélib’. Solution: une remorque empruntable depuis les mêmes bornes que les vélibs, et testée à la borne la plus proche.
  • Comment implanter un parking provisoire pour vélos, par exemple lors d’un évènement. Solutions : un module en accordéon (tout à fait efficace!). Et une solution pour les petits groupes (aussi utilisable par exemple dans un camping) : la pieuvre.
  • Comment améliorer la cohabitation entre piétons et cyclistes, ou comment signifier aux piétons qu’ils sont sur un espace réservé aux cyclistes ? Solution : médiation, avec un carton jaune à distribuer.

pieuvreaccordéon

L’idée est de phosphorer de façon très efficace et très rapide, d’où la méthode. Les prototypes sont réalisés avec ce qu’on a sous la main, carton, couvercles de poubelle pour faire les roues, vieilles chambres à air, ordinateurs (bien sûr!), chutes de bois… C’est du développement à bas coût sans procédures hiérarchiques et administratives.

Tous les prototypes sont visibles dans une base de données universelle et en libre accès, le catalogue des Cyclehacks.

 

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2 Commentaires
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8 années

Bonjour Isabelle, merci pour ton article 🙂 Il résume très bien la démarche et l’événement !
Damien, co-organisateur du CycleHack Paris ( @Damien.Golbin )

8 années

Génial!

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