Décès de Jacques Fournier, le patron de la SNCF qui croyait au vélo

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Nous venons d’apprendre le décès, à la fin du mois d’août, de Jacques Fournier. Il fut le seul président de la SNCF, à ce jour, à avoir manifesté de l’attention à l’égard des cyclistes. Il laisse le souvenir d’un homme simple et bienveillant.

C’est le magazine Ville Rail & Transports (ex-la Vie du Rail) qui donne l’information dans son édition de septembre. Jacques Fournier, qui fut président de la SNCF du 24 août 1988 au 5 mai 1994, comme le précise Wikipedia, céda à deux ans de pression épistolaire de la part des associations de cyclistes et nombre de dossiers adressés à diverses directions dès février 1989. Elles demandaient l’augmentation du nombre de trains acceptant les vélos en bagage à main1 Pour en savoir plus on peut aller sur la page Wikipedia intitulée Transport des vélos en train.. Il présida lui-même la première réunion de concertation, le 15 janvier 1990, qui inaugura une série de rencontres régulières auxquelles participaient le MDB (alors encore Mouvement de Défense de la Bicyclette), la Fub et le CIHM, selon les souvenirs d’un des membres les plus actifs. 

Il fut le seul dans sa position à tenter de faire bouger la SNCF dans le sens du transport des vélos. 

Vire

J’ai été moi-même associée à l’organisation du lancement de trois lignes expérimentales pour l’été 1992, avec fourgons spéciaux dont l’accès était fixé à 40 francs. Ces lignes étaient au départ de Paris, vers Clermont-Ferrand, Granville et Tours. Nous en avions profité pour rappeler que les lignes de la banlieue parisienne n’avaient pas cessé d’accueillir largement les vélos, et nous donnions les horaires de quelques lignes significatives… avec tableau et carte.

L’action centrale de cette promotion était un voyage de presse en direction de Vire, où l’on a pu assister à des sauts à l’élastique depuis le viaduc de la Souleuvre. Notre principal souvenir aura cependant été que nous fumes sortis du lit par un début d’incendie dans l’hôtel. M. Fournier raconte cet épisode dans ses mémoires2 Les mémoires de Jacques Fournier : Itinéraire d’un fonctionnaire engagé. Dalloz, 2008. 545 pages, dont les pages 496 et 497 pour l’anecdote du voyage à Vire..

L’article de Ville Rail & Transports insiste sur le fait que Jacques Fournier avait tenu à donner autant d’importance aux trains du quotidien qu’aux TGV. Le site de la SNCF ne cite que le fait que c’est sous sa présidence que le TGV Atlantique est prolongé jusqu’au Mans et qu’il bat un nouveau record de vitesse à 513,3 km/h. 

De notre côté nous nous souvenons fort bien que certains dimanche on rencontrait M. Fournier en survêtement, sur son vélo, dans Paris.

L’article de Ville Rail & Transports se termine sur ces mots : 

Il laisse à ses anciens collaborateurs le souvenir, comme on dit simplement, d’un « homme bien », attentif aux autres et chaleureux.

C’est bien le souvenir que je garde aussi de lui. 

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Dominique Perruchon
2 années

Quel contraste avec Jean Bergougnoux que j’ai bien connu…

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