C’est LE livre à offrir aux fanas de grandes distances, de diagonales et d’autres. Ce livre est constitué d’articles courts écrits pour la plupart par Henri Bosc et parus un peu partout depuis les années 70, certains un peu remaniés ce qui nous donne une lecture facile. Tout y passe dans la première partie, des audax aux Paris-Brest-Paris, en passant par la semaine fédérale annuelle, vues de l’intérieur, ce qui en fait tout l’intérêt. Vos potes de la fédé retrouveront nombre de noms connus, et bien des souvenirs.
La seconde partie, qui aurait pu s’appeler « fourre-tout », concerne des discussions sur le casque, la taille des roues (et la seule, la vraie, celle de 650), sur l’histoire de la bicyclette … Henri se montre aussi cinglé que tous ses congénères, parlant de ses vélos comme d’épouses (et croyez-moi, il n’est pas le seul et ça se met aussi au masculin). Je vous assure que vous apprendrez beaucoup de choses, notamment historiques, tout savant que vous êtes.
Sur la position, la façon de s’alimenter etc, on ouvrira à la troisième partie, qui parle de technique, et en particulier, si vous ne l’avez pas deviné, de la taille des roues, grand dada parfaitement documenté. Des portraits de constructeurs bordelais d’hier et d’aujourd’hui, des coureurs régionaux dont certains sont célèbres bien au-delà de l’Adour… Tout cela classé je ne sais comment (il n’y a ni date ni lieu de parution), les articles semblant se répondre l’un l’autre, ce qui nous assure une lecture joyeuse et aussi la possibilité de picorer selon notre bon plaisir.
Le pavé se termine par une intéressante bibliographie, ou plutôt une liste des meilleures sources, avec une sorte de biographie d’Henri et de son frère Paul (que j’ai bien connu et dont je regrette le sale tempérament qui me le rendait sympathique). L’ouvrage se termine sur les portraits de grands cyclos disparus et sur un album complémentaire de photographies ainsi que de longues citations d’auteurs amis. Vous saurez enfin qui est Edius, quant à moi je figure page 102 avec mon ancien vélo bien-aimé.
Au total un livre à offrir à quiconque s’intéresse au monde du cyclisme de haute culture. Et comme il vaut son pesant de pensées avec ses 650 pages non négociables et sa couverture rigide, vous pouvez vous mettre à deux pour un seul cadeau.
Edition par Gilbert Jaccon
650 pages
38 euros + port ( 6,50 + 0,50 € pour la France, 10 € pour l’Europe).1Normalement il devrait être vendu 65 € + port à 0 € donc en vrai c’est un prix d’ami.
Tarif réduit (encore plus ? Voir note) pour une commande de plusieurs exemplaires livrés à la même adresse.
Ce livre figure dans ma liste de livres pour les fêtes.
Mis en ligne à 6 h 50 comme il se doit.
(2 janvier 2025) La preuve que ce livre se lit aussi bien en désordre c’est que j’ai découvert hier seulement que j’étais largement décrite à la page 97 et que je reviens dans la suivante.
De 1962 à 1977, j’ai roulé quotidiennement sur du 650. Puis je suis passé au 26′ sans me rendre compte de quoi que ce soit. Suis-je comme ceux qui ne font pas la différence entre un grand cru et un pichet de rouge de chez Chartier ?
En 1990 j’ai fait Portsall – Menton sans faire tamponner ma carte chez les préposés désignés par les Diagonalistes.
Sur un Vitus carbone aux roues de 28′.
Les seuls cartons tamponnés qui m’ont été délivrés ce sont ceux du Bourges-Sancerre organisés par les cyclotouristes berruyers. 56 kms à pied en partant de la cathédrale de Bourges à minuit le 2 ème samedi de février. De 1973 à 1979. À l’époque déjà, je trichais … en courant de temps en temps. Eh oui, les cyclotouristes marchaient, l’hiver.