Partis à 2800 d’un peu partout ils arrivèrent trempés à la Cipale. La FFCT avait convié ses licenciés de toute la France à créer « le plus grand peloton cycliste de France » mais il a plus toute la semaine sur leur chemin. 2500 participèrent à la parade en ce 2 juin 2024 sous un ciel incertain et digne d’un automne, mais il ne plut pas. Peu de Franciliens les auront rejoints (mais « plusieurs centaines de franciliens inscrits pour cette parade à vélo » ai-je lu sur le fil twitter de la fédé). sur ce parcours inconnu jusqu’à la dernière minute.
Note sur les chiffres La convergence des associations de cyclistes urbains affichait 3500 participants en 2023, probablement un peu moins cette année, la semaine dernière. La FFCT n’a donc pas tenu son pari du plus grand peloton de France. Les 2500 sont le nombre qui m’a été donné de part et d’autres, et notamment au stand de la presse à la Cipale. Une participante parle elle aussi de « plus de 2000« . Qui a doublé ce nombre sur Twitter ???
Comparaisons : 32 000 cyclistes à la convergence berlinoise, de l’ordre de 15 000 par jour relevés sur un seul compteur à Paris … Alors les nombres … pffft, ça ne compte pas tant que ça.
La FFCT voulait aussi clore Mai à vélo, dont la présidente était d’ailleurs sur place, mais les circonstances ont fait que cela ne s’est pas tellement vu.
Je m’étais rendue à la Cipale surtout pour voir comment ils s’étaient débrouillés. Plutôt bien finalement, la cour d’entrée est restée tranquille, la pelouse centrale peu fréquentée, sauf par le podium pour la musique, les tribunes et les collines en revanche bien pleines de déjeuneurs pas très réchauffés. Les « barrières à vélo » étaient aussi dans l’herbe, et leur taille a suffit.
La Cipale (PIste muniCIPALE) a été inaugurée en 1896. Elle a été site olympique en 1900 et en 1924. Aujourd’hui « La piste est la seule au monde réalisée en béton armé continu sans joint » (wikipedia) mais son anneau n’a pas la longueur et plus la pente requises, et sa pelouse est devenue pelouse artificielle pour le jeu de rugby. Consolation, les tribunes sont d’époque ce qui, selon wikipedia toujours, lui vaut d’être inscrite aux monuments historiques.
L’organisation était impeccable ai-je souvent entendu. On parlait de la distribution des pique-nique rapide et efficace, peut-être de la roue verticale à vélo comme à la foire, ou du stand à la mémoire de Heinrich Böll.
Des photos résumant l’histoire de la fédé se trouvaient dans une première tente, avec le stand de Cyclo-camping international. Qui est le plus fidèle à l’esprit ? Les licenciés d’aujourd’hui ont tous des vêtements, un casque et des chaussures qui les rendent reconnaissables. Nombreux avaient fait porter leurs affaires par une auto, d’hôtel en hôtel. Les CCIstes roulent avec ce qu’ils ont, et vivent la sobriété comme une évidence.
Dans la seconde tente quelques auteurs dont trois avaient déjà été présentés dans isabelle et le vélo, et un libraire très passionné, que j’avais déjà rencontré au salon Vélo in Paris. Tout ça fut agréable pour moi, pour eux moyennement, car le samedi il pleuvait, le dimanche les gens de la FFCT étaient en train de « parader », puis de manger, puis de s’en aller. Peu de non-licenciés (les licenciés étaient reconnaissables à leur tenue) étaient présents, si ce n’est quelques copains de Cyclo Camping International.
Quelques livres présentés par leur auteur à la Cipale
Tribulations d’un pédaleur errant (de Dijon à la Chine)
Le Centaure de l’Arctique, Yves Gauthier, éd. Transboreal
Un art de parcourir le monde, Florian Coupé,
Quelques livres d’auteurs de la maison que je n’y ai pas vus
Je m’étonne que la FFCT n’ait pas mis en valeur la production de ses licenciés ! En voici quelques uns :
Paul Fabre
Pierre Roques
Raymond Henry
Histoire du cyclotourisme 1865-1939
Histoire du cyclotourisme, 2ème partie : 1939 – 1955
et aussi messieurs Gaston Maraval (1924-2004), Michel Haupais (1925-2013), Paul Curtet (1902-1990), tous trois réédités à l’occasion du centième anniversaire. Voir ma présentation dans Cinq plus cinq livres et deux revues à offrir de décembre 2022.
Enfin, sauf si cela m’a échappé, le récent livre sur Vélocio aurait mérité d’être promu. Voici ce que j’en ai écrit: Vélocio, le père des adeptes du vélo (octobre 2022).