Epinal. Les secondes Folles journées du vélo, ce WE, ont été assez folles, avec un temps superbe, des concurrents malicieux, un riche salon et des balades magnifiques. Elles ont été l’occasion de découvrir les Maisons du vélo du Pays d’Epinal et la partie vosgienne de la véloroute Charles le Téméraire.
Le concours de vélos déguisés
Ils étaient plus de 400 participants à la parade, simples habitants comme cyclos des clubs, et, au concours, 19 candidats sur le thème de « Peace & Love à vélo » ainsi que 14 enfants sur celui de « Recyclons pour sauver la planète ». Leur interprétation du thème fut libre et séduisante, du vélo de l’entre-deux guerres (paix) au hippie à vélo (love), du vélo cargo pour chien (amour) au vélo revendicatif (de paix et d’amour) … Tous ont reçu un sac de cadeaux offerts par une cinquantaine de professionnels (commerçants, industriels, syndicats…).
Fédérer autour du vélo
Un des objectifs de ces événements est de créer un événement fédérateur pour les organisateurs, partenaires et participants, qui deviendront ainsi tous des ambassadeurs du vélo à Epinal. Comme l’an dernier, les forces vives se sont mobilisées, notamment les restaurateurs avec leur menu spécial Folles journées et la librairie avec son excellent stand de livres sur le vélo.
Dans l’exposition étaient également présents, venus de la Région Grand Est, Les Filles à vélo et sa Jart’elle, une pince destinée à maintenir la jupe, l’association CADR de Strasbourg et sa machine d’enregistrement des vélos afin de lutter contre le vol, Colibrius, distributeur de vélos spéciaux pour tout le grand Est, l’association Véloroutes voies vertes de Lorraine, incollable sur l’avancement des chantiers et les chemins à prendre en attendant. Et, parmi les entrepreneurs spinaliens, In’Bô, créateur d’objets en bois d’Epinal (montures de lunettes), ou en bambou d’Anduze (vélos ultra-sélectifs réalisés à la demande) et Moustache, le célèbre producteur de vélos à assistance électrique.
La notoriété d’Epinal ce n’est plus des images, c’est du bois et du vélo
La notoriété d’Epinal passe désormais par le bois de ses forêts et par le vélo. Elle dispose de 1400 km de pistes pour le VTT, et la véloroute Charles-le-téméraire, sur les bords du canal des Vosges (anciennement« de l’est »), traverse tout le département, du nord au sud sur 73 km la plupart du temps parfaitement revêtus. Le jalonnement est prévu pour bientôt. A terme elle rejoindra Metz, et donc toute l’Allemagne !
4 maisons du vélo (plus 2 en projet), sont ouvertes d’avril à septembre à Thaon, Charmes, Chamousey et Epinal, et proposent WC, dépliants touristiques, et location de vélos, classiques ou à assistance électrique, destinés à la promenade. Celle de Chamousey, charmante petite maison moderne tout en bois à proximité du lac et du camping, propose en outre des balades guidées. Celle d’Epinal, inaugurée au printemps dernier, est une bien jolie construction tout en hêtre (ce bois n’est pas réservé au mobilier, veut prouver le pays du hêtre), ouverte toute l’année sur le port. Elle dispose des mêmes services (en mieux : toilettes à l’intérieur, toilettes automatiques en façade, vestiaires etc), ainsi que de bureaux, d’un atelier d’auto-réparation accompagnée, de douches, vestiaires, pompe, jet d’eau, et propose à la vente les produits locaux et des souvenirs.
Les maisons du vélo du Pays d’Epinal coeur des Vosges sont créées et gérées par la communauté d’Epinal, et verront leurs services étoffés lorsque leur clientèle s’élargira aux cyclo-voyageurs.
Mais pour cela, il faudra que la véloroute soit raccordée au nord à la véloroute de la Moselle et au sud à l’EV6, c’est à dire la Loire à vélo, le tour de Bourgogne et le Danube… 3 compteurs viennent d’être posés, avec leurs résultats on aura vraiment dépassé l’époque des illusions.
Bientôt la Semaine « fédérale ».
Les concurrents ont été un peu moins nombreux que l’an dernier, mais le village a reçu plus de monde et les balades du dimanche ont fait le plein. La date avait été avancée, mais il faisait plus beau. Faut-il se méfier de la proximité de la rentrée, ou faut-il renouveler la formule ? Ces Folles journées avaient succédé au Moustache tour, et seront peut-être remplacées à leur tour. Ce qui est sûr c’est qu’à Epinal on se montre bien décidé à ce qu’il y ait un événement annuel fédérateur autour du vélo.
Après l’assemblée générale des Départements cyclables, en 2011 sur le thème parfaitement adapté de « Mieux avec moins, fédérer les énergies », qui a vu l’inauguration de la véloroute-voie-verte, Epinal attend pour 2018 la Semaine fédérale de la FFCT. Les préparatifs sont déjà bien engagés, et nous pouvons parier qu’elle contribuera à de nouvelles avancées pour tous les cyclistes ainsi qu’au positionnement résolument « vélo » de l’agglomération.
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Jart’elles. Crée en 2016, la jart’elle est vendue 17 € port compris. Vous la trouverez sur Elles font du vélo, et bientôt à Bruxelles chez Bikeyour city.
Colibrius, location et vente de tricycles adaptés. La société organise sa première braderie de vélos adaptés en même temps que son annuelle journée Portes ouvertes.
1er « Grand Marché » de tricycles adaptés d’occasion et journées portes ouvertes
Jeudi 22 et Vendredi 23 septembre 2016 de 9h à 18h.
– Grand marché de tricycles adaptés : Pépinière d’Entreprises, atelier S, Technoland, 75 avenue Oehmichen à 25460, Etupes.
– Essais de véhicules : à la base de loisirs de la Savoureuse à Brognard.
Davantage d’informations dans mon écho de Velotaf.
Lire aussi : Epinal et le vélo : découverte d’une ville apaisée (septembre 2015)
Je connais bien la véloroute Charles le Téméraire pour l’avoir parcourue entièrement dans sa partie française (dont certains tronçons plusieurs fois, et dont toute la partie Haut-Saônoise cet été).
C’est une bonne nouvelle qu’un jalonnement soit prévu dans les Vosges, car la traversée du département est parfaitement aménagée mais sans aucun panneau !
Effectivement, il faudrait que la partie nord soit raccordée. La Meurthe-et-Moselle représente une discontinuité puisque seule l’agglomération de Nancy est aménagée. Par contre, au sud, des raccordements avec l’Eurovéloroute 6 existent.
Toute la route Charles le Téméraire est aménagée dans la traversée de la Haute-Saône, tantôt en site propre, tantôt sur des départementales. L’itinéraire n’est pas parfait mais a le mérite d’exister et le jalonnement est excellent.
Si on suit la Charles le Téméraire vers le sud-ouest, en Haute-Saône, il existe trois façons de rejoindre l’EV6 :
– Soit on la suit vraiment jusqu’au bout. On finit par arriver en Côte d’Or, sur la Voie Bleue. Comme celle-ci est, un peu plus loin, confondue avec l’EV6, on rejoint cette dernière. Il doit cependant y avoir une discontinuité en Côté-d’Or car un petit tronçon de Voie Bleue n’est toujours pas aménagé. Mais je ne suis pas allé jusque là.
– Si, au lieu de la suivre jusqu’au bout, on la quitte au niveau du petit village de Chemilly, en Haute-Saône, on peut rejoindre Vesoul par la Trace du Courlis, puis le département du Doubs par le Chemin Vert, puis on rejoint l’EV6 au niveau du village de Laissey. Cet itinéraire est tantôt en site propre, tantôt sur des petites routes vraiment très tranquilles. Il est parfaitement jalonné dans les deux départements.
– Si, au lieu d’aller si loin, on quitte la véloroute du Téméraire vers le village de Corre, il existe un itinéraire pour rejoindre le Territoire de Belfort et l’EV6, passant à proximité de Lure, toujours en Haute-Saône. Je n’ai pas testé cet itinéraire, mais je l’ai croisé et il me semble très bien jalonné. Ce n’est pas du site propre.
Le département de la Haute-Saône était à la traîne sur les jalonnements il y a encore un an ou deux, mais il semblerait qu’en très peu de temps ils aient jalonné la totalité de leur réseau. J’ai par ailleurs noté qu’ils avaient vraiment cherché à rejoindre les itinéraires existants dans les départements voisins, quitte à aller poser des panneaux dans ceux-ci, quand c’était nécessaire, sur quelques kilomètres. C’est la première fois que je vois ça.