Mathieu Chassignet, Charles Maguin et Pierre Toulouse changent d’activité

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Le Lillois et les Parisiens espèrent déployer encore plus d’efficacité en faveur des villes de France, dans le domaine des déplacements. L’un est un expert reconnu, l’autre un associatif influent, et le troisième est un peu les deux.

Mathieu Chassignet revient à l’ADEME

Mathieu Chassignet, expert très influent notamment sur les réseaux sociaux, vient de revenir à l’ADEME, où il était depuis 2011. Il sera en charge de mobilité, de qualité de l’air et de transition numérique sur le territoire des Hauts-de-France.

D’octobre 2017 à avril 2019 il a été, en indépendant, le chef du projet Ecobonus de la métropole européenne de Lille. Ce projet consiste en la mise en place d’un péage inversé sur le territoire de la métropole, avec un système d’incitations financières pour limiter l’utilisation des grands axes aux heures de pointes (l’idée est de provoquer un report modal, des horaires décalés, du télétravail, etc.).

Mathieu Chassignet est ingénieur transports et mobilité. Son expertise à l’ADEME s’exerçait principalement sur les nouveaux services à la mobilité (autopartage, covoiturage, VTC, services vélo, …), le vélo, les politiques cyclables et de mobilité active, l’information multimodale et les outils numériques pour la mobilité.

Il avait également travaillé pour le cabinet EcoAct, et en Californie pour Transdev : bilan carbonne des 18 implantations, mise en place d’un plan environnemental pour les 8 implantations de Caroline du sud (économies d’énergie, recyclage du matériel, étude de renouvellement de flotte, suivi et analyse de l’évolution des chiffres de la sécurité) …

Mathieu Chassignet est ingénieur des Ponts et Chaussées et titulaire du master d’Economie du Développement Durable, de l’Environnement et de l’Energie. Il tient un blog sur les mobilités durables

Charles Maguin, président de Paris en Selle, passe aux affaires

Charles Maguin vient de fonder avec Rivo Vasta le bureau d’études Solcy. Ils se sont connus à l’association Paris en Selle.

La société Solcy – Consultant en politique et urbanisme cyclables, se donne pour mission d’accompagner les territoires qui souhaitent réussir leurs politiques de mobilité grâce au vélo. Elle espère élaborer des schémas directeurs de modes actifs, des plans vélo, des diagnostics de réseau cyclable, ou des audits de cyclabilité. Elle se propose pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage pour le réaménagement des espaces publics, et envisage de faire aussi de la formation.

Charles Maguin en est le Président-Directeur général et Rivo Vasta le directeur technique. Ils souhaitent faire passer « de la ville hostile au vélo à la ville cyclable ». 

Paris en Selle

Charles Maguin a fondé Paris en Selle en 2015, à une époque où les associations parisiennes avaient un peu de mal à se renouveler. PeS avait pour ambition de « faire entrer le sujet de la mobilité à vélo dans le débat public parisien ». PeS est une association plutôt jeune, communiquant beaucoup par les réseaux sociaux. Elle a joué un rôle déterminant en publiant à mi-mandat un Observatoire du Plan vélo parisien.

Avec Mikael Colville-Andersen autour de son Guide du Vélo Urbain, janvier 2019.

PeS a participé à la concertation sur la réalisation de la piste de la rue Lecourbe, dans le XV°, élaborant notamment un projet très séduisant mais trop en avance pour être réalisé. Son influence sera notable également pour la place Cambronne, toujours dans le 15°, pour laquelle ses militants ont réclamé et obtenu une piste cyclable circulaire.
Voir la vidéo du conseil de quartier du 6 mars 2017, minutes 28 à 49. Cette réalisation ne semble pas pour l’heure rencontrer son public1 L’association Paris en Selle me demande bien sûr de préciser que la réalisation de la place Cambronne n’est pas conforme à ses souhaits.. 

Quasiment aucun cycliste n’utilise la piste cyclable

Au sein de la Fub, Charles Maguin a monté le baromètre des villes cyclables, dont l’influence aura été très importante. 

Charles Maguin est ingénieur en agriculture, exploitation agricole et sciences apparentées, de AgroParisTech. Il a quitté le cabinet Citéxia en août dernier, après 5 années à s’occuper d’analyse et de valorisation des données d’usage pour le conseil en stratégie et politique publiques. 
Auparavant il avait surtout travaillé dans le secteur agricole, chargé de mission à l’association Trame (2012-2014) pour la méthanisation des exploitations. En 2001 il s’occupait d’études de toxicologie phytosanitaire en Allemagne, et en 2010 on le retrouve en Australie à modéliser le système hydrologique sous l’angle de de l’impact des pesticides. Il a aussi un peu travaillé pour EDF qui souhaitait disposer d’un bilan carbonne d’une de ses centrales nucléaires, avec l’hypothèse d’une compensation des émissions par des plantations locales. 

Rivo Vasta est ingénieur Recherche et Développement et a travaillé chez Alkemics pour la mise en place du système de gestion multilingue. Il est diplômé de l’école polytechnique de Lausanne, spécialité ingéniérie informatique.

Pierre Toulouse souhaite valoriser sa longue carrière

Le second de     Dominique Lebrun  puis de Sylvie Banoun, coordonateurs interministériels pour le vélo, a pris sa retraite au mois de mars. Il a fait toute sa carrière dans la fonction publique, au ministère de l’équipement (route et sécurité routière) puis à la maitrise d’ouvrage routière au ministère de la transition écologique et solidaire. Auprès des coordonateurs, il a travaillé sur les évolutions de la réglementation (il est par exemple très fier des « Cédez le passage au feu ») et a fait évoluer la ministre de l’Environnement Ségolène Royal sur l’indemnité kilométrique vélo. Homme de l’ombre, il doit sa notoriété à son action au sein de l’autre association parisienne de cyclistes, Mieux se Déplacer à Bicyclette (MDB). 

Aujourd’hui jeune retraité et auto-entrepreneur, Pierre Toulouse souhaite faire profiter les décideurs de son carnet d’adresses et de sa « longue et solide expérience acquise dans tous les domaines qui concernent le vélo et l’adaptation de la ville aux modes actifs ». Il est ingénieur en génie civil du CNAM. 

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Adrien
5 années

Je souhaite bonne réussite à Charles Maguin et Rivo Vasta dans leur projet.
Toutefois, s’ils lisent ce blog, je ne peux que leur conseiller d’observer les réalités et d’être réellement à l’écoute des usagers, et pas uniquement de leurs convictions.
J’étais présent sur la liste de discussion de la FUB, et j’étais intervenu au sujet d’une fausse bonne idée que Charles défendait : il s’agit de la suppression de répétiteurs de feux, ces petits feux typiquement français qui permettent aux automobilistes et aux cyclistes (ce second point est important) de voir la couleur du feu de près, en s’arrêtant au niveau du poteau, et pas 5 mètres en arrière.
Charles, et d’autres, prétendaient que supprimer ces répétiteurs était nécessaire pour inciter les automobilistes à respecter les sas vélos.
J’ai fait remarquer que si on les supprimait, un cycliste placé dans le sas ne pouvait plus voir la couleur du feu, à moins de regarder en l’air (ce que, personnellement, je trouve gênant : même à l’arrêt au feu, j’aime rester attentif à ce qui se passe autour de moi). Au lieu de réfléchir à ce que j’avais écrit, il m’a répondu de manière condescendante en ironisant sur une éventuelle épidémie de torticolis chez les cyclistes.
Je n’ai pas apprécié.
Plus tard, j’ai eu l’occasion de voir que le CEREMA avait fait une étude sur la suppression des répétiteurs, étude qui concluait que le comportement des automobilistes vis à vis des sas ne changeait pas lorsqu’on supprimait le répétiteur. Donc non seulement l’idée est mauvaise pour les cyclistes, mais en plus elle n’a pas l’effet escompté.

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