Le fondateur et premier président de l’association CyclotransEurope a eu 100 ans. Pour l’honorer, samedi 10 juin un triporteur lui a fait visiter une partie du nouveau Paris cyclable, de l’Hôtel-de-Ville à la place de la Nation pour finir au siège de la FNAUT, dans le 14eme arrondissement.
Philippe Bernard a été un résistant de la première heure, maquisard dans le Limousin, blessé en 1944 dans la plaine d’Alsace, professeur à l’école polytechnique, économiste (OCDE, Banque mondiale, Commissariat au Plan…), auteur de nombreux articles et ouvrages savants. Il a fondé CycloTransEurope en 1996 sur une idée de Franck Davidson qui, après la chute du rideau de fer séparant en deux l’Europe, a voulu créer une voie cyclable de Paris à Moscou réunissant les peuples européens.
Ensuite, les circonstances ont orienté CTE vers la réalisation de l’EuroVélo 3 en France. Philippe Bernard avec son goût pour l’utopie et son enracinement dans les avancées concrètes, mêlant rêves et applications pratiques, a largement contribué à l’avancée du projet et milité pour faire comprendre que les temps changent. Les envies des citoyens se tournent de plus en plus vers le vélo sous toutes ses formes et usages. Il a d’ailleurs aussi été co-fondateur de l’AF3V.
Dans son allocution Philippe a évoqué Mélanie Erhardy, qui a créé le logo de l’association illustrant à la fois le vélo et la paix sur une idée du fondateur Frank Davidson, Pierre Waldeck-Rousseau, l’homme de la loi de 1901 sur les associations dont la maison était à Corbeil-Essonnes sur le futur tracé de l’EV3, les pieds dans l’eau en violation directe de la loi, et quelques autres souvenirs narquois.
Ce samedi, il était heureux de retrouver ses amis et ravi de cette belle balade dans Paris, lui toujours curieux des changements de la ville.
Article écrit avec l’aide de Erick Marchandise.
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