Michel Barnier a été nommé Premier Ministre ce jeudi 5 septembre 2024. De sa très longue carrière je ne souligne qu’un seul point, son action déterminante sur la question du vélo, qu’il avait cité dès son premier discours de ministre de l’Environnement.
Dernière mise à jour : 6 septembre 2024 à 10 h
▶️ Michel Barnier fut un GRAND ministre de l’Environnement (mars 93 à mai 95). Il fut le premier à parler de véloroutes comme de plan national pour le vélo. Il fut également l’initiateur des dimanches sans voitures sur les bords de la Seine à Paris, en organisant une première édition dont on savait que c’était gonflé et dont on ignorait si cela aurait de l’avenir. Le plein de cyclistes de ce dimanche 10 juillet 1994 fut suivi par 20 ans de dimanches pleins de vélos le long de la Seine, jusqu’à que tout soit transformé en Paris-plage, destiné aux promeneurs. C’est une tout autre philosophie.
Le retour de Michel Barnier aux affaires en France est une excellente nouvelle pour l’écologie. Je suis particulièrement heureuse de ce choix, qui d’ailleurs était le seul qui tienne la route.
Pour rappel, en tant que ministre de l’Environnement il a aussi permis que fussent créés les premiers sas pour vélo dans Paris (qui en avait peur) et fut très fier des premiers arceaux à vélo pour un lieu de travail (son ministère). Il fit également organiser un concours d’aménagements très sérieux, qui fut sans suite! Les lots financiers n’ont même jamais été versés… mais on peut noter que toutes ces actions ont débloqué bien des résistances, ouvrant l’avenir.
▶️ Premier Ministre
Dans son discours de passation de pouvoir Michel Barnier a parlé de sécurité routière et de malades mentaux (des sujets de sa mère), du bénévolat, qui est « l’honneur de la République », et du sentiment d’abandon et d’injustice.
Les services publics, l’école (nommée plusieurs fois), la sécurité au quotidien, la maîtrise de l’immigration, le travail et le niveau de vie font partie de ses priorités.
Il a également insisté sur le fait qu’il dirait la vérité, même si elle était difficile. Nous avons une dette financière et une dette écologique, a-t-il souligné.
Enfin il a parlé de l’emploi, notamment industriel, et a assuré qu’il écouterait tous les partis politiques comme les partenaires sociaux et économiques, et, enfin, les élus locaux. Les bonnes idées sont partout si on sait les écouter, a-t-il conclu.
▶️ Gabriel Attal avait notamment parlé des dossiers qu’il laissait en suspend : école, accès aux soins (simplifications, doublement programmé des étudiants en médecine), plan national pour la transition énergétique dont il a dit qu’il était tout prêt.
▶️ Aucun des deux n’a fait de mention des Transports publics, de la mobilité ou de l’urbanisation, alors que nous en connaissons l’importance dans tous les domaines en crise.
Ni l’un ni l’autre n’a évoqué la situation internationale au-delà de l’Europe.
On peut lire dans Le Monde ce que proposait Michel Barnier en 2021 lors de la campagne d’investiture pour les élections présidentielles. Il soutenait une « stricte trajectoire » de réduction des dépenses de l’Etat et voulait décarboner l’économie « avec les entreprises, pas contre elles », résume le journal.
On peut y lire aussi : Le gouvernement travailliste britannique veut atteindre 100 % d’énergie décarbonée dès 2030.
je ne suis pas un très grand fan de M. Barnier, mais je sais qu’il a œuvré pour les premières voies cyclables en Savoie, donc chez moi.