Les collectivités territoriales qui souhaitent expérimenter le « tourne-à-gauche indirect » cycliste peuvent répondre jusqu’au 28 février 2025 à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) de la DSR et de la direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités.
Il s’agit d’évaluer la protection qu’apporte aux cyclistes, ou aux trottinettistes, le franchissement en deux temps d’une intersection, en restant à droite afin d’éviter de se positionner au milieu du carrefour.
- L’annonce des candidatures retenues aura lieu le 28 mars 2025.
- Les candidats retenus disposeront alors d’au plus 6 mois à partir de cette date pour démarrer l’expérimentation.
- Le cadrage de l’expérimentation avec les candidats retenus est prévu en avril 2025.
- La publication de l’arrêté cadre et le début de l’expérimentation sont prévus au second trimestre 2025.
MON COMMENTAIRE
Ceci est systématique au Danemark, dans un pays lent… Le code de la route français ignore cette possibilité, obligeant, contre toute réalité, à se positionner au milieu du carrefour après l’avoir atteint par une jolie diagonale sur route déserte. Dans la pratique il faut pour que cela soit intéressant que cette solution reste facultative d’usage, et naturelle eu égard aux lieux. Concrètement cela peut être matérialisé par un sas devant le passage piétons, dit « refuge ». Les collectivités qui en ont déjà, même si pas très officiellement, feraient bien de participer, car leur recul sera plein d’enseignements.
Il ne suffit pas d’un dispositif isolé, il faut mesurer le rôle, notamment, de la double attente aux feux … Il faut aussi poser la question de la forme du carrefour. Un micro rond-point par exemple ne serait-il pas plus efficace et n’aurait-il pas pour résultat une circulation générale plus fluide ? Un carrefour resserré? Un refuge en amende au milieu ? La France, pays des solutions simplistes appliquées sans qu’elles soient une solution. La France pays de gadgets. La France qui décide avant d’avoir observé et réfléchi …
Et pourtant, comme les chaucidou, les tourne à droite au feu, les contre-sens cyclables, les zones de rencontre et même les zones 30, en vrac et dans le désordre, ces outils ont leur pertinence. Ils sont utilisés n’importe comment.
J’en connais un, de tourne à gauche indirect, à Vélizy-Villacoublet, tout près de Meudon-la-forêt. L’ensemble est redoutable. Clairement un carrefour à priorité vitesse motorisée, le « tourne à gauche » permettant seulement d’atteindre la piste cyclable. Le primo-cycliste ne voit que le feu antagoniste…
Quand on y réfléchit bien, ça montre juste qu’il faudrait que les carrefours à circulation dense soient tous à sens giratoire. Ce qui vaut pour les vélos vaut pour les automobiles.
A condition de créer des giratoires avec une seule file de circulation dans l’anneau, chaque usager roulant derrière le précédent dans possibilité de le doubler, quel que soit son mode…voiture aussi bien que vélo. Sinon les automobilistes cisailleront les trajectoires des cyclistes aux entrées/sorties comme souvent !
Il me semble qu’il est déjà possible de traverser le carrefour comme indiqué sur la figure; il m’est même arrivé de conseiller cette façon de tourner à gauche, à des cyclistes stressé(e)s par la circulation automobile.
Comme le dit Isabelle, il ne faudrait pas que ce soit obligatoire, car c’est plus long (éventuellement un temps d’attente supplémentaire au feu) que de suivre la trajectoire des voitures.
Pou aller dans le sens de @M_a_n_u, je trouve que ce serait plus constructif de systématiquement tracer un sens giratoire à double sens pour les cyclistes le long des passages piétons. Ca suppose de mettre des sas vélos après le passage piéton et non -comme c’est généralement le cas- avant; placé ainsi le sas vélo serait certainement mieux respecté qu’actuellement.
Le sas vélo après le passage clouté est une bonne solution mais comment le faire admettre à tous? A quand une homogénéité sur le réseau routier. Le chaucidou est à réserver dans des cas très particuliers car il n’apporte aucune sécurité et personne n’y comprend rien.