Début avril nous apprenions que les éditions du Cerema arrêteront le 1er juillet prochain la commercialisation de leurs ouvrages imprimés.
Les commandes d’ouvrages passées sur www.cerema.fr seront honorées jusqu’au 30 juin inclus sous réserve de stocks disponibles.
À compter du 1er juillet 2025, le Cerema continuera de publier et de diffuser, mais au seul format numérique, qui sera disponible sans payer. Ils parlent pourtant de documents de référence indispensables aux activités des gens travaillant dans leur domaine.
Toutes les publications éditoriales, anciennes ou nouvelles, seront accessibles à un seul et même endroit, la plateforme documentaire du Cerema doc.cerema.fr sans inscription préalable ni frais.
Parmi ces références indispensables il peut y avoir de gros bouquins. Ils devront donc être imprimés aux frais des entreprises, car on ne peut correctement s’imprégner d’un livre s’il n’est pas posé sur la table, et si on ne peut lui coller des marque-pages.
Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?
Un texte prévu pour être imprimé ne passe pas correctement à l’écran.
Je me souviens de Transflash, la lettre mensuelle du CETUR, qui de lettre envoyée par la poste est passée (en 2014 ?) à lettre envoyée par électronique. J’en ai été jusqu’en 1989 (je suppose) la correspondante clandestine et bénévole pour le vélo sous l’égide de Jacques Lambert, du CETE Nord-Picardie. Lorsqu’elle n’a plus été imprimée elle est restée identique mais en pdf. Résultat, avant on pouvait annoter et découper, ensuite on ne pouvait pas faire grand’chose. J’ai alors laissé tomber.
Ce n’est qu’en 2015 que Transflash a pris le virage : désormais elle est en pdf et peut se lire aussi article par article. C’est une bonne façon d’être une lettre d’information, des liens renvoyant à une source (par exemple un site ou un blog), lesquels textes peuvent individuellement être imprimés ou sauvegardés comme pdf ou autre. Exemple : Octobre-novembre 2015, Bilan à 8 ans du tramway des Maréchaux sud.
Ce qui reste étonnant par contre c’est le peu de promotion qui lui est faite.
Bien réfléchir avant d’agir, surtout si on est un organisme public …
Le CEREMA étant un organisme d’Etat, j’espère qu’il a bien pesé le pour et le contre de sa décision d’abandon de l’imprimerie. Sinon, je les invite à réfléchir !
ÉCOLOGIE DIGITALE ET EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
Son mode de développement actuel à des effets incompatibles avec un monde à +2 °C,
Numérique : les cyclistes ne doivent pas être complices
Le nuage n’est pas dans le ciel,
POUR UNE SOBRIÉTÉ NUMÉRIQUE
Le nouveau rapport du Shift project sur l’impact environnemental du numérique.
Des rencontres pour comparer impression et numérique
Il y a aussi les Rencontres internationales de l’écologie pour le livre … qui auront lieu les 15 et 16 avril à Strasbourg.
Le second après-midi il y aura un atelier sur Livres papier neufs et numériques : quels impacts écologiques ? Cette table ronde explorera les impacts environnementaux des livres papier et numériques, à travers notamment une étude menée par l’ADEME. Des initiatives innovantes, telles que l’analyse du cycle de vie des livres dans le projet Alternatives Vertes 2, seront également abordées. L’objectif ? Découvrir si les livres numériques peuvent vraiment être une alternative éco-responsable au papier.
Ils s’intéressent surtout au livre d’aujourd’hui, et veulent explorer des solutions pour une chaîne du livre plus durable, expérimenter et agir concrètement pour une plus grande sobriété, interpeller, s’engager concrètement.
J’espère qu’ils tiendront aussi compte de la conservation, des matériels et de notre dépendance accrue à l’électricité et aux machines, et autres joyeusetés numériques. Ainsi que des questions sur la lecture, l’attention, la mémoire … et sur le recyclage des bouquins.
On peut s’attendre à ce que les réponses soient nuancées. En attendant, souvenons-nous que La transition numérique telle qu’elle est actuellement mise en œuvre participe au dérèglement climatique plus qu’elle n’aide à le prévenir, selon les travaux du Shift project. Ses effets systémiques sont peu connus, alors que ses effets positifs sont souvent considérés comme positifs à priori, selon la note de synthèse.
Pour la lecture, la lecture digitale est une lecture superficielle, nous y perdons des capacités importantes liées à la lecture sur papier : une compréhension plus approfondie du sens, le sens d’analyse critique et l’empathie (source : La lecture digitale modifie notre cerveau).
Eh oui, il faut le dire et le redire, le PDF n’est pas adapté à la lecture. Il est fait pour être imprimé.
Pour les liseuses. Il existe plusieurs formats, hélas tous propriétaires (Windows, Amazon, FNAC (Kobo), etc.) sauf le format libre E-books, beaucoup utilisé par les organismes à orientation non lucrative d’état ou privés.
Ceux-ci sont adaptés à la lecture. La mise en page s’adapte à la taille de l’écran. Vous n’avez pas à zoomer-dézoomer, faire défiler horizontalement ou verticalement une page. Vous pouvez annoter. Et plus.
J’utilise le logiciel Fbreader (smartphone (android, IOS), PC(Windows, Mac, Linux ). Avec ce logiciel, vous pouvez commencer la lecture sur une tablette et la poursuivre sur votre smartphone à l’aide de la synchronisation du marque-page.
Le logiciel Calibre permet de convertir le format Kobo (facilement) et le format Amazon (plus difficilement, connaissance informatique requise) en E-books.
De plus le souci avec le PDF c’est que souvent ils utilisent des « a-plats » de couleur ou même des fonds de page de couleur (au lieu du blanc) qui fait qu’à imprimer ça coûte une fortune en encre et que du fait de toute cette encre (ou toner pour du laser) utilisée « pour rien » ce n’est ni écologique, ni économique.
D’autre part, régulièrement les textes mis sur des a-plats ou des fonds de page de couleur le sont en blanc ou une couleur qui ressort très mal que ce soit sur un écran ou à l’impression rendant la lecture des dits textes pénible voir impossible.
La plupart du temps je zappe la lecture de ces documents mes yeux ne me permettent pas ce genre d’exercice.