Quasiment en même temps 2 organismes viennent de publier un guide d’action pour la mobilité à destination des élus locaux.
Le vélo tête de liste ————
Le premier s’appelle Le vélo tête de liste et a été écrit par le Club des villes cyclables. Il fait une dizaine de pages et pose la question : Que peut faire un élu local ? Il détaille d’abord des réponses simples d’un paragraphe chacune :
- Créer des fonctions de chargé de mission vélo
- Planifier les continuités et le maillage des itinéraires
- Reconsidérer les arbitrages entre la place de l’auto et celle du vélo
- Décliner et adapter les expériences et innovations
- Développer des services
- Associer davantage les usagers
- Faciliter l’embarquement des vélos dans les transports.
Ensuite viennent des ambitions plus complexes, impliquer l’administration locale, sécuriser le stationnement, établir les connexions géographiques pertinentes, s’occuper de l’apprentissage et de la communication. Et à la fin, un résumé des arguments habituels sur la santé, le climat, les coûts, le commerce, le tourisme etc.
Pour se le procurer en téléchargement : Club des Villes et Territoires Cyclables
Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone
Le second est publié (sans que ses auteurs aient réussi à entrer en contact avec les auteurs du premier …) par le Shift project (président Jean-Marc Jancovici). Avec leur Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone ils veulent promouvoir un système cohérent d’alternatives à la voiture en solo dans les zones de moyenne densité, c’est-à-dire les périphéries des villes.
Ils proposent pour cela 3 axes à mettre en oeuvre conjointement :
- Déconstruire de « système voiture »
- Développer un système de modes actifs et partagés
- Susciter et accompagner le changement de comportement.
Tout cela concerne évidemment plus les élus communautaires que les conseillers d’opposition de nos villages, mais donne en même temps une excellente culture générale sur le sujet. La synthèse incite par exemple à « mettre en place une politique cyclable cohérente, fondée sur les usages » et le développe en une dizaine de points.
Le propre du Shift est de ne pas penser vélo à priori mais bas carbone, c’est à dire penser l’objectif avant les moyens. C’est pourquoi on y parle marche à pied, covoiturage, comportements, évaluation…
La synthèse de cette étude est disponible ici et ne fait elle aussi que quelques pages.
Ce blog a rendu compte à plusieurs reprises des travaux du Shift project :
– Pour le climat, le vélo peut beaucoup si on lui demande beaucoup.
– Développer le vélo ne signifie rien tout seul
– Décarboner la mobilité dans les zones de moyenne densité
– Les « exclus du transport » doivent découvrir le vélo