Un fascicule publié par l’AF3V et France Nature Environnement
Les intuitions ne sont pas toujours pertinentes. L’AF3V (Association Française pour le développement des Véloroutes et des Voies Vertes) le montre avec un petit livret consacré aux revêtements des voies vertes, autrement dit à la nature du sol sur lequel on roule.
Ecologie, biodiversité, durabilité, coût sur le long terme, confort pour tous et satisfaction des usagers vont de pair, malgré les apparences. Un bon revêtement permet l’utilisation tous les jours pour aller partout et pour tout le monde, du roller jusqu’au fauteuil roulant, en passant par le papi bien vieux et le gamin tout fou… les promeneurs du soir comme les gens qui roulent droit devant.
Le livret passe donc en revue les différents revêtements possibles, dont il n’y a que trois sortes, stabilisés, bétons et enrobés. Seul ce dernier a toutes les qualités, surtout si on s’intéresse aux services qu’il rend. Pour ce qui est de l’écoulement de l’eau ou du balayage les deux derniers se valent, et sont bien mieux que le premier.
Les revêtements sont évalués à leur impact sur l’environnement et les finances, leur esthétique, la biodiversité, la gestion des eaux … Le résultat est toujours contre-intuitif. Le moins cher peut se révéler être le plus cher à l’entretien, et pire, le moins utilisé par le public.
Deux sociétés de travaux publics, Colas et Eiffage, ont financé cet opuscule et surtout la rencontre à Avignon (Rouler dans le sable à Avignon) où il a été présenté aux responsables municipaux et départementaux. Les bureaux de recherche de ces entreprises ont créé des enrobés (ce qui « enrobe » les cailloux) à liant translucide, végétal ou organo-minéral, ainsi que des enrobés colorés. J’ignore leur tenue dans le temps et leurs qualités chimiques, mais ces nouveaux produits plus plaisants à l’œil pourraient du moins aider à faire « avaler la pilule » dans certains cas.
Revêtements des voies vertes :
Déjouer les idées reçues pour un choix éco-responsable.
AF3V et France Nature Environnement (FNE)
Pour obtenir la brochure, faire la demande à :
- info@af3v.org, tel 03 44 60 11 63
- Ou à France Nature Environnement.
L’AF3V a également publié une « fiche mémo » sur la question. Disponible en pdf (2 pages)
On peut aussi se référer au Forum sur les voies vertes et leurs revêtements organisé il y a deux ans (mai 2022) par l’ADAV et CTE : Voies vertes : la chaussée doit être parfaite.
Lire aussi :
Voies vertes : en finir avec les conflits piétons-vélos.
La question des comportements.
Venez en parler le 14 septembre au bord d’un lac.
Pari gagné pour « Voies Vertes : parlons revêtement ! « . La journée d’Avignon
Fête des voies vertes en forêt d’Orient, aux origines de la Seine. 14-15 septembre 2024 au départ de Troyes. (agenda)
Véloroutes et voies vertes, repères chronologiques. L’histoire du concept, de ses institutions et des premières réalisations.
Philippe Parmentier nous signale que le journal de 20h de TF1, mardi 20 août 2024, a présenté un assez long reportage sur l’utilisation des coquilles d’huitre broyées en remplacement partiel du sable pour faire du béton comme des revêtements de chaussée, notamment cyclables. Le 20 h du mardi 20 août- TF1, minute 36. Plusieurs entreprises sont déjà sur le coup.
Il y a un point important qui semble ne pas être abordé : il semble que les pistes en enrobé soient sujettes aux déformations liées aux racines des arbres attirées par la condensation sous l’enrobé (explication fournie par les services techniques de la ville de La Flèche), phénomène qui ne se produit pas sous les autres revêtements, en tout cas, pas par chez moi (seules les portions en enrobé sont touchées).
A Berlin, mes amis (à vélo sans moteur) me disent que monte actuellement ici un mouvement de cyclistes demandant le remplacement de tout ou partie des voies anciennes faites de très petits pavés (serrés mais laissant passer l’eau) par des enduits plus lisses… Je ne trouve pour ma part pas si incommodes sous le pneu ces chaussées par ailleurs très belles et écologiques. Moins « rentables » en matière de vitesse sans doute, eh oui, mais quel côté de la vie choisissons-nous en prenant le vélo pour véhicule… ?
De la part de Samy Guillet : Dérailleurs Calvados regrette le revêtement utilisé pour la piste, « en sable clair, avec des croisements réalisés en résine gravillonnée, ce qui s’avère particulièrement accidentogène.
Source : Cabourg : la voie partagée piétons/vélos en entrée de ville ne fait pas l’unanimité, Le Pays d’Auge, 23 août 2024.
Au quotidien, il n’y a pas photos, un enrobé bien lisse constitué de gravillons très fin dans le liant est le plus confortable. Le stabilisé devient très vite un champ d’ornières et de flaques décourageant la pratique.
Merci Isabelle pour ce relais, la brochure de l’AF3V est consultable sous sa forme numérique ici https://www.calameo.com/books/007690568572f2946412b
Je comprends la préférence des cyclistes, dont je suis, mais je suis aussi randonneur et marcher des dizaines de kilomètres sur de l’enrobé c’est la galère. Alors transformer tous les sentiers de halage en les goudronnant, non Merci.