Le vélo peut venir au secours des gares et des trains : la preuve est là !

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par | Déc 18, 2015 | Réflexions | 1 commentaire

Si la France n’est pas en avance sur le vélo, elle ne l’est pas non plus sur l’alliance des transports publics et du vélo. Il y a pourtant là un gisement de croissance très important, pour peu que les conditions soient réunies.
Le rabattement sur les gares en auto, et le remplacement du train par l’automobile, peuvent être jugulés, si, notamment, on offre aux cyclistes un stationnement de qualité, selon les chercheurs associés dans l’étude « Vert ». Pour l’instant, ce stationnement de qualité et ces routes de qualité, on les fait plutôt pour l’automobile.Penser global, prendre les bonnes décisions
Une politique pro-vélo qui ne s’occuperait que de vélo serait très peu efficace. Une politique qui ne tient pas compte des cyclistes est une catastrophe.

A Amboise, l’étude Vert a brossé des scénarios à 10 ans, en partant du constat que les zones d’emploi de la commune sont presque toutes en bas de la coline, ce qui permet facilement de s’y rendre à vélo.

Malheureusement les décisions qui avaient été prises avant l’étude ne vont pas tout à fait dans le bon sens. La zone d’activité qui va être étendue est celle des hauteurs, les autres étant inondables. Le parking autos de la gare va doubler de taille et rester gratuit. Un parking pour vélos va y être créé et sera payant. Dommage…

Le vélo est pourtant tout à fait efficace pour aller à la gare : demandez à ceux qui le font !

Les cyclistes enquêtés mettent au maximum 13 minutes pour aller à la gare, cela concerne donc tous ceux qui résident dans un rayon de 5 km environ. Ceux qui arrivent en VAE roulent volontiers 20 minutes, et là on voit bien que l’automobile n’a quasiment plus de raison d’être, que cela fait beaucoup de monde qui peut se passer d’auto. Pourtant moins de 1% des voyageurs vient à vélo.

Et si la SNCF voyait plus loin que le bout de son nez ?

En Rhône-Alpes même histoire (et pas que là) : on a mis des veligo un peu partout, mais le stationnement auto restant gratuit, l’effet est faiblard. Les nouveaux cyclistes sont d’anciens marcheurs, ou d’anciens clients du bus, ils ne sont jamais d’anciens automobilistes. On nous en raconte de plus belles encore, toujours en Rhône-Alpes : lorsqu’un de ces parkings pour vélo se trouve saturé, la SNCF ne veut quand même pas en créer un autre. Les villes veulent bien le faire, mais alors on se retrouve avec deux gestionnaires et deux tarifs !!!

L’intermodalité et la location de vélos n’a jamais fait perdre de clients à la SNCF, a montré Marie Molino, représentant le GART.

Le vélo peut faire faire des économies aux transports publics

Pour les transports scolaires, Pierre Toulouse suggère qu’il serait bon de remettre à plat leurs itinéraires, afin de raccourcir les lignes. Pour cela il suffirait qu’il y ait de bons stationnements pour les vélos aux arrêts principaux. Les gagnants, ce serait aussi les gamins…

D’autres idées sont émises, par exemple que la SNCF pourrait réserver des vélos à l’arrivée, remplissant ainsi ses trains de gens certains d’avoir de quoi continuer.

Au-delà du stationnement il y a aussi l’emport du vélo. En région Centre, selon l’enquête menée par Jean-Marie Beauvais, 20% des cyclistes laisse son vélo à la gare. La moitié des pendulaires indique en avoir besoin des deux côtés, et 2/3 de ces emports concerne le motif loisir. Il faudrait inverser le rapport et obtenir que les ¾ des vélos restent en gare. La meilleure solution, c’est augmenter le nombre de rabattements à vélo et leur offrir un excellent stationnement.

Qu’est-ce donc qu’une politique du vélo ??? Une politique du vélo en libre-service ???

Les « comptes Transport » montrent que 60 % des dépenses locales en faveur du vélo le sont pour des VLS, qui d’ailleurs parfois sont à peine utilisés (l’orateur en connaît qui sortent une seule fois par jour!). On peut donc à bon droit se demander si les politiques pour le vélo, au moins celles-là, ont eu la moindre influence sur la progression du vélo. Pour Claude Soulas, la situation actuelle est le résultat direct des études antérieures qui oubliaient systématiquement le vélo parmi les modes de déplacement.

Des avancées, des craintes

Des espoirs sont fournis par le fait que les AOT soient devenues des AOM, a fait remarquer Pierre Toulouse en tant qu’adjoint au délégué interministériel au vélo. Il témoigne également du fait que le GART prend très au sérieux la question du vélo.

En revanche la Loi Macron, qui a libéralisé le transport par autocar, créé une inquiétude sérieuse sur la possibilité de combiner transport et vélo… Déjà qu’on ne comprend toujours pas pourquoi on n’adapte pas les trains, au lieu de se plaindre que les cyclistes les ralentissent, par exemple lorsqu’ils doivent grimper dans un corail … quant aux cars, ils n’ont pas autant de succès que les TER, comme on s’en aperçoit vite : rien n’empêcherait d’en faire des atouts pour le vélo !

D’après mes notes prises lors de la présentation du 6 novembre:
L’intermodalité vélo – transports en commun
Autour du projet VERT – Le vélo évalué en rabattement dans les territoires

Port-Vert : Plusieurs Options de Rabattement ou Transfert Vélo et Réseaux de Transport, étude pluridisciplinaire pilotée par le PREDIT
AOT : autorité organisatrice des transports
AOM : autorité organinatrice de la mobilité
Gart : groupement des autorités responsables des transports

Pour la fluidité, choisissez le vélo !

Pour l’efficacité, adoptez le vélo.

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Dubost
8 années

Etonnant tout de même que personne ne mentionne le problème du stationnement des vélos à proximité des gares. C’est pourtant une vraie question qui doit s’anticiper plus encore que les capacités de transport dans les véhicules collectifs. J’ai quelques photos de « décharge à vélos » devant les gares de Copenhague qui pourraient être instructives.

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