Un livre essentiel de la taille d’un tiers de sacoche à plat, pour le prix du casse-croûte. La police n’a plus qu’à bien se tenir.
C’est la première fois, très certainement, qu’un tel code est publié. S’il s’agit un peu du « code de la route appliqué aux cyclistes », en réalité il s’agit surtout d’un « code », au sens de code qui regroupe tous les textes réglementaires, qu’ils soient Lois, arrêtés, décrets, circulaires ou autres, qui concernent le vélo. Nous avons bien le code de l’urbanisme et le code de l’environnement, voici le code du cycliste.
C’est un magistrat du tribunal de Lille qui a compilé ce code, dans lequel on trouve donc tous les textes concernant le vélo et le cycliste.
Dans l’avant-propos et dans les conclusions on voit vite que M. Duprey, l’auteur, est un cycliste et qu’il y pense beaucoup. Je vous en livre un extrait :
« Toutefois, le service statistique de la Sécurité routière, dont le site ne s’intéresse de façon flagrante pas aux déplacements cyclistes, relève cependant que 77% des personnes tuées ou gravement blessées l’ont été sur des « trajets de type promenade et loisirs ».
En fait cet avant-propos est un texte dont il faudrait s’imprégner car il a réponse, et la bonne, à tout … Pour les accidents où une hausse apparente se retrouve une forte baisse, pour les raisons de ne pas faire de vélo, qui impliquent une forte pratique à Toulon, ou sur la responsabilité des collectivités locales, « dont il ne semble pas que les dirigeants soient de fervents cyclistes ».
Pour le reste il s’agit d’un document juridique, qui donne les numéros des articles et leur texte, assortis parfois de commentaires présentés à part, lesquels peuvent là encore exprimer l’opinion de l’auteur : « Ces définitions sont essentielles parce que […] montre qu’il n’est pas certain que l’entrée en vigueur de ces dispositions ait fait l’objet de la pédagogie nécessaire. » Nous parlons ici de la définition des zones 30 et des zones de rencontre.
Il s’agit donc autant des règles du code de la route que des obligations de la SNCF ou du rôle des autorités organisatrices des transports, de la planification régionale et des règles d’urbanisme, des obligations en termes de stationnement comme des règles de priorité des pistes cyclables… Il y a évidemment un index des textes cités et un index alphabétique. Le mot « sport » n’y est présent, sauf erreur, que dans le chapitre 2 « L’enseignement du vélo » du titre I du Livre II, ce qui montre bien que le cycliste sportif n’est pas un cycliste.
Autant dire que d’un coup pas mal de vos questions doivent trouver ici leur réponse, et que mon article (qui a eu un regain de succès il y a quelques jours!) Le code de la route en clair a perdu brutalement de sa valeur…
Cet ouvrage est tout petit et ne pèse que 54 grammes. Il devra être mis à jour, et donc réédité, au fur et à mesure des évolutions réglementaires (dont la Loi d’orientation des mobilités). Je n’ai cependant pu joindre ni l’auteur ni l’éditeur pour avoir leur assurance là-dessus.
Il est vendu 4 € chez votre libraire comme à la librairie de l’éditeur (LGDJ, 20, rue Soufflot, Paris 5°) et par correspondance à Librairie lgdj.
En cas de commande, le port étant plus cher que l’objet convoité, il conviendra de grouper les achats !
Restons-en aux gens de Loi. Loïc Tertrais, avocat à Rennes, avait publié un petit livre pour chanter les bienfaits du vélo. A vélo ! aux éditions du Jubilé. Mon article s’appelle « A vélo ! Récit d’une transformation ». Vous verrez par exemple où se trouve la terrible nécessité du code de la route, et comment nous devenons des machines… y écrivais-je.
Mais c’est à l’université du Havre que nous devons le recueil le plus fondateur. Je l’avais présenté ici : Vélo et Droit, un couple mal assorti. Ce sont les actes d’un colloque de 2013, suite auquel j’avais publié plusieurs articles qui n’ont à ce jour perdu aucune valeur.
Une seule librairie en France? Je l’ai acheté hier à la FNAC Saint-Lazare après l’y avoir réservé 😀
Une seule, selon le site de l’éditeur, la sienne ! … On vient de me le signaler aussi au Furet du Nord, qu’on ne présente plus, j’espère. Bref, désolée d’avoir fait confiance à l’éditeur, qui précisait en effet qu’on pouvait le faire arriver chez son libraire, ce que j’aurais dû indiquer. C’est fait.
J’avoue ne pas comprendre cette phrase:
« Le mot « sport » n’y est présent, sauf erreur, que dans le chapitre 2 «L’enseignement du vélo » du titre I du Livre II, ce qui montre bien que le cycliste sportif n’est pas un cycliste.
Je pense que c’est pour dire que d’ordinaire on résume souvent les cyclistes aux cyclistes sportifs. C’est le contraire dans cet ouvrage où le cycliste est vu comme une personne se déplaçant à vélo.
Exactement, et aussi que les compétitions, qui sont l’apogée du cyclisme sportif, sont hors sujet car par définition incapables de respecter le code de la route.
Quelques informations complémentaires, pour le commander chez votre libraire local:
EAN 13 : 9782247188710
Format : 80 x 120
Nombre de pages : 176 pages
Bel effort. Cependant, plus que les textes de loi, c’est leur connaissance et leur respect qui sont importants en pratique, et c’est bien là que le blesse. On le voit par exemple avec le non-respect par beaucoup d’automobilistes des distances lors des dépassements.
Je regrette que cet ouvrage ait oublié de parler de l’article R313-25 d’avril 2016 qui autorise les feux arrières clignotants. C’est important vu que les éclairages portatifs pour vélo proposent le clignotement, et que les utilisateurs pensent que c’est interdit.
C’est traité à la page 28 du Code, le recours à l’index (« feu ») m’a permis de le trouver aisément. On n’y parle que de feu de position, c’est-à-dire fixe. L’article R313-25, du 15 avril 2016, s’applique aux véhicules motorisés. La question a déjà beaucoup agité les uns et les autres. Voir le point définitif rédigé à notre demande par Sylvie Banoun, déléguée interministérielle au vélo.
[…] reste de la critique est à lire sur le cycber-cahier d’Isabelle Lesens […]
Je vais l’acheter…