Qui sont les électeurs du Rassemblement National ?

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par | Août 8, 2024 | Réflexions | 1 commentaire

Après 5 semaines de porte-à-porte le soir et le weekend, pour les élections récentes, Loïc Cédelle a une idée plus précise de ce qu’est un électeur RN. Il l’a publié dans Linkedin, et m’a autorisé à reprendre son texte. Il présente un monde qui repose sur le mensonge, y compris en matière de déplacements et d’environnement. Lisez jusqu’au bout, vous comprendrez pourquoi j’ai souhaité re-publier cette note.


  • L’insécurité n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui et c’est à cause des migrants 
  • Plus aucune femmes ne marche le soir dans les rues de Lyon car le risque de se faire violer par un migrant est trop grand
  • LFI est antisémite et homophobe et brandit le « drapeau du Hamas »
  • Le GUD est d’extrême-gauche
  • Les nazis étaient socialistes
  • Le Front Populaire de 1936 avait voté les pleins pouvoirs à Pétain
  • France 2, France 3, le Monde sont à la solde de LFI
  • Les élus sont tous des pourris uniquement là pour l’argent
  • Les élections sont truquées car c’est le parti de Macron qui compte les voix
  • Les voitures électriques polluent plus que les voitures à pétrole
  • Il n’y a rien à faire pour sauver le climat qui est fichu quoi qu’il arrive
  • Les USA et la Chine n’ont aucun objectif climatique
  • Le front populaire veut désarmer la police
  • Le RN va augmenter les salaires de 10%
  • La Belgique interdit la double nationalité
  • Le SMIC en Espagne est à 800€ après la hausse de +50% des 4 dernières années.

Toutes ces affirmations sont fausses. Certaines m’ont fait douter sur le moment, aucune n’a résisté à la vérification que j’ai fait a posteriori. Ces personnes raisonnent sur la base d’une énorme pile de mensonges accumulés.

Du fait de tous ces mensonges, les électeurs du RN ont peur, et cette peur les transforme en monstre. « Les migrants il faut les mettre dans un bateau et l’envoyer par le fond », m’ont-ils dit pas plus tard qu’hier. Les camps d’exterminations ne sont pas loin.

Enfin, les électeurs du RN sont des gens qui pensent que le monde ne peut pas être amélioré. Dès lors leur seul objectif est d’être du bon côté du bâton.

Loïc Cédelle

Cet article vient logiquement après celui sur les accidents routiers qui sont beaucoup plus nombreux que les homicides, n’en déplaise à ceux qui veulent chasser les étrangers de la France.

Il est dans la même tendance que cet article signalé par Léry Jicquel dans son Concentré Vélo n° 122 : C’est déjà la fin. Après des villes françaises qui interdisent la circulation des vélos en centre-ville, les villes espagnoles qui suppriment des pistes cyclables, le vent tourne aussi dans d’autres capitales européennes…
À Berlin, le gouvernement conservateur fraîchement élu a suspendu un ambitieux plan vélo ou la piétonnisation de l’emblématique Friedrichstraße.
À Bruxelles ou Londres, les partis conservateurs surfent sur la colère des automobilistes touchés par les restrictions de circulation pour récolter des voix.

A lire en traduction française automatique : Politico, 12 octobre 2023. Berlin sans vélo : la réaction du cyclisme en Europe a commencé. Les partis conservateurs font de l’automobile un enjeu majeur de guerre culturelle.

La place du vélo à Gisors divise les élus, là aussi.

C’est un sujet dont nous parlons ici assez souvent, notamment grâce au Forum Vies Mobiles et au Shift project. Une des conférences fondatrices : Les « exclus du transport » doivent découvrir le vélo, janvier 2017.


Je vous recommande mille fois de lire aussi, de Loïc Cédelle :

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Monique à Berlin pour l'été
3 mois

A vue de nez, Berlin sans vélo n’est pas pour demain ! L’électrification des vélos ne semble pas ici aussi envahissante qu’à Paris, mais les trottinettes y montent en puissance et l’incivilité globale de ces populations tendrait aussi à augmenter, à en croire le commentaire spontané de deux femmes (de plus de 75 ans, mais les plus fragiles sont prioritaires, non ?). A Paris ou ailleurs, l’égoïsme forcené des cyclistes les rend effectivement détestables… (parole de cycliste sans moteur). Comment sauver le vélo dans ce contexte ?

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