Ce jour le ministère communique sur le fait que les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de trop peu en 2025, « mettant en risque l’atteinte des objectifs climatiques de la France ».
Le Citepa, organisme indépendant qui calcule les émissions de gaz à effet de serre de la France, publie aujourd’hui son estimation provisoire des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France pour le premier semestre 2025, en baisse de 0,6 % par rapport à la même période en 2024. Pour l’ensemble de l’année 2025, l’estimation prévisionnelle actualisée du Citepa s’établit à – 0,8 % par rapport à 2024.
Cette prévision marque un net ralentissement dans le rythme de réduction de nos émissions par rapport à 2023 (-6,8 %) et 2024 (-1,8 %), sensiblement en-deçà de la trajectoire attendue pour atteindre une réduction de 50 % d’émissions brutes en 2030 par rapport à 1990.
Ces résultats contrastés doivent inciter l’ensemble des secteurs émetteurs de gaz à effet de serre à poursuivre et accroître leur mobilisation pour faire baisser de façon durable et significative les émissions de gaz à effet de serre de la France.
Communiqué signé de Agnès PANNIER-RUNACHER,
ministre démissionnaire de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche
La ministre démissionnaire déclare :
« Les résultats des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas bons. Ils ne sont pas à la hauteur de l’urgence climatique, ni des capacités de la France. Nous savons innover, nous savons nous adapter. Nous l’avons déjà prouvé. Je peux en témoigner avec la crise énergétique, où chaque secteur, chaque collectivité, chaque citoyen s’est mobilisé pour la sobriété. Nous avons su réagir vite, et fort.
Je refuse d’accepter ce statu quo. Parce que le prix de l’inaction serait bien trop lourd. Parce que nous ne pouvons pas baisser les bras après avoir fait si bien : plus de 20 % de baisse depuis 2017. Ce chiffre nous rappelle que nous sommes capables de lutter efficacement contre le dérèglement climatique.
Nous devons nous ressaisir, en nous dotant d’un cap énergétique et écologique clair, malgré la situation politique. ».
Nous voilà bien ! Pas un mot sur les moyens à mettre en oeuvre !
Tout cela était prévu. Il y a trois ans le ministère proclamait » – 10% de consommation énergétique … La France s’engage !« , et moi je commentais : 😉 car il n’y avait que des « si possible », si cela n’est « pas essentiel », du grandiloquent et des mesurettes.
La Cour des comptes n’a-t-elle pas demandé que le Secrétariat général à la planification écologique soit mieux utilisé ? (Article du 16 septembre 25.)



